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BAOU; Et felon l'orthographe ancienne & ordinaire, (qui répondoit à la prononciation, fans la rendre), Bau, aŭ pluriel, baux, ou baous; uiais, nigaud, imbécille.

BAOU BAOU; Mots pour exprimer le cri du chien qui aboie. C'est à ce propos que Merlin Cocaye dit en parlant de cet animal:

Fert inter gambas caudam, ref

tamque revoltans, Candentes ringit dentes, bou-bouque frequentai.

BÂOUBĚLO. v. 1. & n. pr. Joyau. Babiole.

BADUCADO; Jonchée de Aeurs devant la porte d'une maîtreffe.

BÂOUCAN, ou baucant. n. pt. en v. 1. Cheval de petite taille.

BAOUCHINAR, bâouchinárdo; Folâtre.

BAOUCO; Du verdage: efpece d'herbe graminée; foin groffier qui pouffe fur les taluts de terreins en pente & difpofés en terraffe. La laiche eft une efpece de verdage, ou mauvais foin qui coupe la bouché des chevaux.

Le meilleur foin des prairies devient du verdage, dans les terres fortes & fans culture.

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BAOUDRI; Foulé, écrafé. BAOUDRÔI, ou galanga; Le baudroi, ou piéchetau; poiflon de la méditerranée fans écailles & qui a une large gueule. De là l'expreffion, gorjho de galanga; gueule-fraîche. = Large boucher bien fendue. Le baudroi fait un très-bon potage. En lat. (rana pifcatrix. )

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BAQUFERO, ou valféro. n. pr. lat. (vallis fera.) ·

BAOUFIGO. Voy. Boufigo. BAOUJHARIE bâoujhun bacujhiêiro, on bâoujhiêirado; Niaiferie, fadaife. =Vanité > vent. Dérivé de bâou.

BAOUJHO, féminin de bâou. Cougourlo-báoujho; le potiron. Voy. Boutelio,

BAOUJHOULA; Bouchonner un enfant le cajoler, Le porter, le mener, du lat. ( bajulare); porter un fardeau.

BAOUMELU, ou bâoumat Creux, caverneux. Le loir fait fon nid dans le tronc d'un arbre creux. Ro baoumelu; rocher creux, ou caverneux,

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BAOUMO, ou balma; Grotte, ou cavité naturelle des rochers. Il n'y en a guères que dans ceux de nature calcaire les feuls dans les grottes defquels il fe forme des congélations des ftalactites, des ftalagmites; purs jeux de la nature. Caverne & BAOUDAN, ou baudan. n antre font plus du ftyle foutenu. P en v. 1. Boyau, tripe. On dit Bdoumo de lapin; le terrier d'un les boyaux de l'homme les tri- lapin ". pes des animaux. C'est de báudan qu'ont été formés les termes françois, baudruche; feuille de boyaux, pour les batteurs d'or, & baudroyeur, ou l'ouvrier qui fabrique les cordes à boyau, ou de boyau.

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BAOUDANAIRO; Tripiere, BAOUDANOS; Tripailles, tripes de bœuf.

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BAOUDOMEN; Joyeulement. BAOUDRAGO; Defordre. Le a. pr. broudran, ou baudran y a du rapport, & aura fignifié celui qui cause le défordre.

On dit en fr. la Ste. Baume: Chapelle dans une grotte formée naturellement dans le roc.

Du mot, baoumo dérivent les a. pr. báoume, & baoumelo; féminin de bâoumel; nom qui fignifioit, habitant de grotte; premiere habitation de l'homme & des animaux à portée des rochers caverneux, & qu'on a appellés pour cette raison, d'un mot grec, troglodites.

BAOURI; Précipice, frondiere, ravin profond & efcarpé, creusé par des ravines, ou formé natu

rellement entre deux collines. = Abyme formé par un tremblement de terre, par une fouille fouterraine, &c.

BAOURICHO. Voy. Boudiflo. BÂOUZAR, ou bauzar. v. 1. Frauder, tromper. Baouzádo; trompé. Bâouzants; fraudans.

1. Bar për nom Ananias ab na Safira fa moler, vendec 1. camp é baouzéc d'el prets coffabent la fua moler. Vir quidam nomine Ananias cum Saphira uxore fua vendidit agrum & fraudavit de pretio agri confcia uxore fua. BÂOUZÉLI; (Sën) St. Baudile mais en tant que n. pr. St. Bauzéli.

BAOUZËTA, ou bauzëta. v. 1. Dol, tromperie.

BAOUZIA. v. 1. Fraude. En v. fr. bois die. En báouzia de la lei; en fraude de la loi. Ón difoit dans les actes, fine inganno, fine bauzia.

Përqë maier mën no fufrets la bauzia? Pourquoi ne fouffrezvous pas plutôt qu'on vous fafle

tort ?

BAOUZIOL, ou baufiol; Traître, pernicieux, infidieux perfide. Coffel baufiol; confeil pernicieux.

Si alcuns hom de tot lo poder de la villa d'Aleft manifeft bau fiol coffel als feinors d'Aleft donara, é për ocafion d'aqël, dan, o anda në dëvënran: aqël malvaft confeiler fia tënguts lo dan é l'aneta rëftorar; é eftiers diffo taia ë mërcë dël feinor. Coft. d'Al

BAOUZIOZAMËN. v. 1. (dolo sè.) Ab lor linguas faziam báouziozamën (linguis fuis dolosè agebant.)

PAR, baro. v. 1. Ces termes répondent au latin, (vir), affecté au fexe mafculin; on n'en a point de propre en françois le terme, homme fe dit des deux fexes.

Lo bar no es criat për la fëmna; mas la fëmna për lo baro; (non eft creatus vir propter mulierem,

fed mulier propter virum.) Las femnas fio forfmëssas à los baros en aiffo, co al fenhor; que les femmes foient foumifes à leurs

maris comme au Seigneur. El cap de tot baro, Crift; mas lo cap de la femna, lë bar. Baros primers els frâirës; (viros primos in fratribus. Voy. Barnajhë.

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BAR; Une dalle ; pierre plate, large & ordinairement carrée pour carreler les églifes, les appartemens: c'est ainsi que le font les rues de Florence, de Livourne, &c. Un bar de Mus; une dalle du village de Mus. = Bar, ou pan de fabou; une table de favon, qui a comme les dalles ordinaires, environ trois pouces d'épaiffeur fur un pied & demi carré de largeur, & du poids de 25 livres.

BAR, ou bart; Fange, limon. Bar, en françois; Civiere renforcée pour transporter la pierre de taille fur l'atelier.

BARA; Bacler une porte; la fermer par derriere avec

barre.

une

Bara; Fermer, boucher. Më baras lou jhour; vous me bouchez le jour. S'en fâou bara lous iuéls; il faut s'en confoler ni plus penfer. Së bar l'eftouma; le faifit. Cette femme le faifit, elle a un ferrement de cœur au moindre contre-temps. A co më baré l'ëstouma; cet accident me caufa un ferrement de cœur, j'en eus le cœur ferré.

On ferme une porte, une fenêtre; on bouche un trou.

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Le terme, barâ indique l'ancienne & probablement la premiere façon de fermer les portes, avant l'invention des ferrures au moyen d'une barre en travers: ce qui fe pratique chez les pauvres gens de la campagne, chez qui l'on trouve, plus que dans les villes, les veftiges des mœurs & des ufages antiques.

BARABASTA; Tomber avec

fracas.

BARACAN; Le bouracan 3 étoffe qui rejette la pluie.

BARÁCÂOU, ou crebo-cabals; Une voirie lieu où l'on porte les bêtes mortes, les charognes, & les vidanges d'une ville.

BARADIS; Fermé, ou fermant. Pagné baradis; panier à couvercle, ou pour ainfi dire, fermable. Coutel baradis; couteau fermant, ou pliant, qui eft oppofé couteau à gaine; l'Académie appelle nos couteaux baradis; des jambettes.

,

Nous avons, comme les Efpagnols, d'autres noms terminés de même; tels que courfeffadis, paouzadis, lëvadis, &c.

BARADISSO; L'action fréquente de fermer, d'ouvrir & de refermer. Aqêlo baradisso fenira pa? Finira-t-on d'ouvrir & de fermer cette porte?

BARADURO; Boucheture: fagots d'épines pour boucher les bords d'un champ, & en défendre l'entrée au bêtail & paffans. Baradûro en général; toute forte de fermeture; & non, fermature.

aux

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en d'autres peu analogues.

BARAGOGNO, popôou, roumêco, babâou, &c. La bête noire, le moine bourru;êtres imaginaires dont on fait peur aux petits enfans, & auxquels une certaine antiquité, foutenue par des récits donne du crédit auprès des perfonnes fimples & crédules.

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Il y a des baragogues, ou des épouvantails de plus d'une efpece: tel eft, entre autres, celui d'une prétendue héréfie qu'on ne peut définir, ni montrer dans aucun livre, dont on n'a pu convaincre perfonne, qui n'exifte enfin nulle part, & qui n'eft qu'un nom fait à plaifir; ou plutôt une méchanceté réfléchie, pour en impofer au peuple, pour décrier des gens de bien, par haine, par envie, par ignorance, par efprit de parti, & dont par ce même efprit on a peine de revenir.

BARÂIRË. Voy. Debanâirë. BARAL, ou varal; Bruit confufion mouvement. Voy. Varal.

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BARALË; Un barillet.

BARALË; Un capron, fraife des champs d'un rouge, fale, ou foncé, ferme au toucher dans fa maturité, moins parfumée, moins délicate que la fraife ordinaire.

BARALI. n. pr. b. lat. (sbaralium); Baricade.

BARALIA; Entourer ou clorre d'une paliffade de bûches refendues, ou de barres de quatre à cinq pieds de long & ferrées entre elles. Baralia. Voy. Varalia.

BARALIÉ; Un boiffelier. Voy. Broukié

BARALIO; Paliffade telle que celle de l'article baralia. BARAMËN d'ëftouma ; Crêvefaififfement, ferrement

cœur, de cœur.

BARÂQU; Un barau. Un barau de vin: mefute qui change d'une ville à l'autre. Elle contient à Alais 27 pintes, où il

égale un folide de trois pieds cubes & un tiers. Environ huit de ces baraux font le muid de Paris. De même qu'environ 4 baraux en font le demi-muid ou la feuillette.

BARAOU, & barale. Le baril, le barillet, à l'ufage des jourmaliers, qui portent dans ces vaiffeaux, fans aucun rifque, le vin de leurs repas. En b. br. baras; baquet. Li parlas de bouto, vou refpon de barâou; il tourne la truie au foin. BARAOU-LON. Voy. Boutêrlo. BARAT, baratel; Fraude, dol, tromperie.

BARATA; Tromper, frauder. Baratët; tricherie. BARATIE; Fripon. BARBACANO. v. 1. Fortin en forme de tambour, ou retranchement circulaire pour défendre une porte de ville, ou de place forte.

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BARBAJHÔOU, ou gloujhou; La grande joubarbe, l'artichaut de muraille plante rafraîchiffante vulnéraire très-propre lorfqu'on l'applique en cataplafme, à appaifer les douleurs inflammatoires de toute forte d'abcès qui commencent à fe former, ou à apoftumer Es vér coumo de barbajhôou; il eft verd comme poireau. Du lat. barba jovis; barbe de Jupiter.

Il paroît, d'après les noms, barbajhôou, dijhôou & bien d'autres, que jhôou étoit chez nous l'ancien nom de Jupiter. Ceux qui ont traduit le n. pr. mounjhôou par, monjoie, n'a voient pas fait attention à cette origine, ils auroient préféré le nom mont-jove, ou monjo, comme plus propre. Voy. les articles jhoou, & mounjhôou.

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BARBAJHOOU ; Le petit martinet efpece d'hirondelle qui a tout le deffous du corps & le croupion blancs. Le refte du plumage eft noir. Cet oifeau bâtit en torchis, comme l'hiron delle, mais dans des lieux peu

1.

acceffibles: de plus, il ne laisse qu'un petit trou pour entrer dans fon nid. Le martinet; & non, cublanc, arrivé en Languedoc environ vingt jours avant l'hirondelle. C'est l'hirundo agreftis Plinii.)

BARBAL; Babil. Barbalia ; parler à tout propos.

BARBALIE, barbaliairë ; Grand parleur.

BARBASTA; Faire, ou tomber de la gelée blanche.

BARBASTO, barbarûfto 3 оч doubiêiro; Gelée blanche. A fa de barbâfto; il est tombé de la gelée blanche.

Les Auteurs du Dictionnaire de Trévoux font le mot, frimas fynonyme de gelée blanche, & le définitlent; vapeur condenfée qui s'attache aux herbes ; il paroît cependant que l'acception la plus ordinaire de ces termes eft, d'appeller gelée blanche la rofée convertie en une espece de neige; & en fecond lieu que, frimas eft un terme géné rique qu'on n'emploie guères que dans le ftyle foutenu de la poéfie; & que, lorsqu'on s'en fert dans la converfation l'entend des petits glaçons qui fe forment fur le poil des chevaux, fur les cheveux les fourcils des voyageurs. Enfin le frimas & le givre ont une confiftance folide, & la gelée blanche reffemble davantage à de la neige.

on

Quelques Dictionnaires con. fondent auffi, le grefil avec le frimas; le premier cependant eft un corps arrondi comme un grêlon qui ne tient à rien, & qui tombe comme la grêle; au lieu que le givre & le frimas, qui n'ont aucune forme déterminée, fe collent fur un autre corps, & font le produit d'une vapeur, d'un brouillard condenfés. Le frimas en particulier, fe dit des croûtes de glace formées fur les arbres des forêts du nord du royaume, & le givre en particulier, fait des

rinceaux de glace fur les vitres d'un appartement habité.

La barbafto forme fur les plantes une forte de barbe, d'où ce météore paroît urer fon nom languedocien.

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BARBATA ou barbouta ; Bouillir à gros bouillons. On le dit auffi du bruit particulier que fait le potage qui mitonne fur un fourneau.

BARBATA; Parler au hazard & fans jugement. BARBATAIRE; Grand parleur, & difeur de rien.

BARBEJHA; Faire la barbe. Au figuré, l'aven barbejha; nous lui avons eu du poil; c'est-à-dire, nous lui avons gagné fon argent. BARBËTO ; Terme de nageur. Fa la barbeto; foutenir par le menton un apprenti nageur, pour l'empêcher d'enfoncer. BARBIE; Nom que portoient autrefois ceux qu'on a depuis appellés chirurgiens ; témoin cet ancien proverbe, viel mêjhë, jhouve barbie, é richë bouticâiri; & cet autre barbie piéradoux fai la plago vërmënoufo.

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Les opérations de chirurgie, qui alloient de pair avec celles de la barberie, n'étant pas auffi fréquentes que ces dernieres ; ceux qui les exerçoient prenoient leur nom de l'art qui les occupant le plus, leur donnoit plus à gagner, & que pour cette raifon ils n'avoient garde de dé daigner, dans un temps où l'on étoit moins glorieux qu'aujourd'hui.

La raifon qui a dû engager à féparer de nos jours ces deux Profeffions; c'eft que la chirurgie, qui eft devenue d'une toute autre conféquence pour l'humanité, que fon ancienne compague eft d'une fi grande étendue, qu'elle demande un homme tout entier pour y exceller dans une de fes parties, & pour y réuffir médiocrement dans toutes à la fois.

BARBÔCHO; Un barbichon, diminutif de barbet. Un chien métif, demi-barbet.

BARBO-DIOU; Priere fu perftitieufe dont le fens eft impertinent & impie. Elle eft citée dans l'examen de confcience du P. Amila.

BARBÔLO; Virolle. = Fraile, ou barbe de coq. Voy. Galietos.

BARBÔTO. Voy. Triuéjhếto. BARBOULIA; Bredouiller parler d'une maniere peu dif tincte & mal articuliće. Dë që barboûlio? Qu'est-ce qu'il bredouille? On n'entend pas ce bredouilleur.

BARBOUTI, barbourina; barboutinëjha; Marmotter, par ler entre les dents & à partfoi. Marmotter fes patenôtres. Chuchoter à l'oreille; & non chuchuter. En ital. barbatare.

BARBOUTINOMËN ; Bredouillement, marmottement.

BARCADO; Une batelée,

BARCO; On appelle, bac un grand bateau plat qui fert à paffer une riviere avec des voi

tures.

BARD; Boue, limon, bauge qu'on emploie au lieu de mor tier dans les lieux où la chaux eft rare.

BARDA; Carrelerine cham bre avec des dalles.

BARDA; Barder, ou mettre la barde, ou la bâtine à un cheval, ou à un âne. = Barder une volaille pour la broche.

BARDA, bardaffa; Plaquer ou jeter contre. Së barda la tefte për las parës; fe donner de la tête contre un mur.

BARDISSA, ou barda; Enduire de boue efpalmer, ou calfeutrer les fentes, les joints des ruches à miel, avec de la glaife, ou de la boufe de bœuf.

BARDO; Une barde une bardelle , une bâtiere, une bâtine. Ces différens fynonymes font de différentes provinces françoifes, & font eux-mêmes

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