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ACASSAT; Propre, fringant, Tétapé.

ACATA; Couvrir, couvert. Gna ter' acatâdo; la terre en ef jouchée. Acata, au figuré, caché, diffimulé, fournois. ës un acata; c'est un rusé, un fin matois.

ACATA; Abbaiffer. S'acata; s'abbaiffer; s'humilier. Acata; courbé, bas, humble.

ACATAJHË; Couverture de lit terme collectif qui fe dit également de la couverture de laine, de la courte-pointe & de tout ce qu'on met fur le lit pour le couvrir. N'ai pas prou d'acatájhë; je ne fuis pas aflez

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ACAZI, ou Cabi"; établi marié. S'acazi; fe retirer, fe loger, fe marier.

ACEN, Accent. Faites fonner le premier C d'accent comme un K, ou comme s'il étoit écrit akcent. Voy. le commencement de la lettre, C.

Ceux qui difent , que pour bien parler françois il ne faut point avoir d'accent, ignorent fans doute la fignification de ce terme, felon que nous le prenons ici.

L'accent eft felon l'Acadéinie la maniere de prononcer les voyelles, foit en les faifant longues, foit en les faifant breves: or on ne fauroit bien parler françois fans cette attention,

l'accent y eft donc néceffaire

Que fi on entend par accent la prononciation réguliere des mots marquée par l'élévation, ou par l'abaillement de la voix les perfonnes de la Cour & de Paris qui parlent le mieux auront encore de l'accent; puifqu'elles ne manquent point à ces inflexions de la voix " qui font l'ame de la parole, l'expreffion naturelle des paffions eft une des chofes qui donnent le plus de grace au difcours,

Il faut donc de l'accent, de quelque façon qu'on l'entende; mais il y en a un bon de la Cour & des honnêtes gens de Paris; il y en a de vicieux, qui font propres aux Pro

vinces.

ACERTAS. v... I. Certes même. Adverbe qui répond au latin, quidem.

ACHA; Particule réduplicative. Acha trës; trois à trois. Acha qatrë; quatre à quatre &c. Acha pâou; peu à peu. ACHÂIRE; Couperet de cui

fine.

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ACHÂOURA s'achâoura. Voy. Amaga.

ACHAPTË; Amphitéose, oy bail emphitéotique..

ACHÊTO; Ah! cri de douleur.

ACHOU! Foin de moi! inter jection de dépit pour témoigner qu'on eft fâché d'avoir manqué quelque coup..

ACHOUNCES Voy. Câncës. ACIOUT; Actif difpos alerte.

ACIPADO; Prife, capture,
Choc.

ACLAPA, ou rouffega; Couvrir, recouvrir. = Entaffer: aclapa lou bla; couvrir le bled qu'on a femé; lou fen; le fumier qu'on a répandu dans un champ. Aclapa de pêiros; entaffer des pierres. Ce terme propre à ce dernier exemple dérive comme le fuivant de, clap.

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ACO; Cela & non, Ça ; interjection qui ne répond pas au pronom, aco. Ainfi c'eft mal parlé de dire, ça va bien; au fieu de; cela va bien, ça va fans dire, au lieu de, cela va fans dire. q'es aco ? qu'eft ce que c'eft? aco's aco; c'eft cela. Aco's p'aco; ce n'est pas cela. Aco's; pour aco ës.

ACO, ou anco; Chez, aco d'un tâou; chez un tel.

ACO - CO; Interjection qui répond à, pefte! Ce n'eft pas peu de chofe. Aco-co fou courâjhë; voilà du courage, c'est ce qu'on appelle du courage.

ACOITAR; v. 1. Se hâter. Acôitatë ab më vënir viazamën tâchez de me venir joindre au plutôr.

ACOL; Mur de terraffe à pierre feche.

ACOMUNALAR. v. 1. Faire part, participer.

ACOR, fa l'acor, Faire la paix, fe réconcilier.

tement

v. 1. Secré

ACOSSELH; en filence. ACOU, ou cout; Pierre à aiguifer. En lat. Cos.

ACOUCARA, ou acoucari; acoquiner.

ACOUCARDI; Cagnard, fainéant. Dérivé de, Coucârou.

ACOUCHA (s') accoucher; & non, s'accoucher. Cette femme eft accouchée avant terme ; & non, s'eft accouchée, &c. Ni, elle a accouché, &c. Elle eft accouchée d'une fille ; & non, elle a accouché, &c. Mais on dit très bien, une telle fagefemme a accouché madame une telle, ou bien c'eft une telle Lage-femme qui l'a accouchée.

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ACOUMENSA; Attaquer le premier: es el q'a acoumënfa c'est lui qui eft l'aggreffour.

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ACOUMPAGNA; On acom→ pagne, ou on reconduit par civilité les perfonnes qui font vehues nous faire, ou nous rendre vifite: avec cette différence qu'on dit à fes égaux; j'aurai l'honneur de vous reconduire & à quelqu'un qui eft au deffus de nous j'aurai l'honneur de vous accompagner.

ACOURA; Sans force, fans vigueur. Dérivé de, cor, avec l'a privatif. Acoura; tranfi

de froid.

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les jours s'accourciffent après l'équinoxe ; & non, accourciffent.

On a obfervé qu'un homme eft plus court de quelques lignes à la fin de la journée que le matin en fortant du lit. Obfervation qui peut être de pratique dans le tirage de la milice.

ACOUR CHO; Voy. Coûr

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côté.

ACOUTA; Caler, mettre une cale, ou un coin fous le pied d'une table chancelante. Acou ta; étayer.

ACOUTA las rôdos Enrayer une voiture, ou paffer une piece de bois dans les roues, pour les empêcher de rouler dans une defcente, & en retarder le mouvement, en les faifant gliffer.

ACOUTÂIRË, Acoutarêlo; Têtu, têtue.

ACOUTI; Amener à bien, élever avec fuccès les jeunes enfans, ou les jeunes animaux.

ACOUTI. Voy. Campëjha. Ce terme viendroit-il du grec, acoLouteo fuivre En Espagnol

acudir.

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ACQUTRA, & en v. l. acotra; Ajulté, paré, armé équipé. Au figuré, completement ivre. ACOUTSA ou coufsejha Chaffer, mettre en fuite.

ACRÂOUMIT ; sale, gluant. ACRO; Fer, acier. An d'oûnglos duros coumo d'âcro; avec des ongles durs comme du fer.

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feu.

ACUPA; Blâmer, accufer d'une faute.

ACUPAJHË; équipage. On n'at téle point les chevaux à l'équipa ge; mais à la voiture. Quand on dit, mon équipage eft mauvais, cela ne s'entend pas des feuls che vaux, ou de la voiture; mais des deux enfemble.

ACURNI. Voy. Côrgno, acur gné. Voy. Courgné.

ADALI; S'adali; s'affoiblit fe deffécher, devenit fec. Adalit. Sec, foible, exténué.

ADE Agde Ville du bas Languedoc. Faites fonner le G d'Agde, & ne prononcez pas Ade.

ADEBOU; Toût de bon. ADEJHA; Prefque. 1-aduze adëjha; j'y atteins prefque, ou peu s'en faut.

ADELI. Voy. deglëzi.
ADEMÂLOS; Malicieufe

ment.

ADËNAN. v. 1. Dâici adënan, déformais, à l'avenir.

ADËRË, dërëc, ou adarë ; de fuite, pié à pié. Acampa adërë; cueillir, ramaffer de fuite, fans rien laiffer en arriere. En Efpagnol, Arreo.

ADÉS, ou àdés-aro; tout-àl'heure. Tantôt, toujours Adés eft l'abrégé de l'Italien adef Jo; à préfent. Ades-aro eft dond un compofé de l'Italien, ades ou adeffo & du Languedocien, âro, 'um & l'autre fynonymes. Voy

Macâri.

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hors de portée. Li podë pa adëza ; je n'y faurois atteindre. Le Renard de la fable ne pouvoit atteindre aux raifins. En b. br. Tiza.

ÁDIO; Particule affirmative, qui felon le ton dont on la prononce répond à; oh oui, vrai ment, fans doute, je crois que oui, oh mon Dieu oui. Lorfque adio eft interrogatif, il fe rend par, tout de bon? Adió eft mot à mot; à Dieu eui; étant un abrégé de,à Diou o,ou oc. ADIOU, adiou fias; adverbe; Adieu mais il eft convenu qu'adiou, ou jhôio ne fe difent qu'entre égaux, & en les tutoyant; & que l'adiou-fias eft le feul refpectueux.

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Le terme adîou-fias qui caractérife la langue & le pays où cette expreffion eft en ufage, fe dit également & très-correctement en languedocien, foit qu'on quitte quelqu'un, ou qu'on l'aborde parce qu'elle fignifie originairement, je vous recommande à Dieu; ou bien, Dieu foit avec vous : au lieu qu'en françois on ne dit adieu qu'en prenant congé : c'eft donc une faute & faute très fréquente parmi les Languedociens, de dire adieu Mr. à celui qu'ils abordent dans le moment & avec qui ils s'arrêtent; au lieu de, bon jour, ou bon foir.

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Ce n'eft pas tout; ils difent qu'ils vont prendre congé de quelqu'un qui va partir; à qui ce feroit plutôt le cas de fouhaiter un bon voyage. Voyez Counjhë.

ADOBADO. v. 1. Ajusté, pa

ré. Affaifonné.

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Adouber qui étoit autrefois françois, l'eft encore dans ces expreffions adouber une fontaine, ou boucher les voyesd'eau de fa conduite. Adouber les dames au jeu de tric-trac; ou remettre en place celles qui étoient dérangées. Radouber ne fe dit que du radoub des vaiffeaux.

ADONCS. v. 1. Alors.

ADORDENAR. v. 1. Deftiner, déterminer, réfoudre. diff co ador derec en fo cor; comme il avoit réfolu en lui-même.

ADOU; Leffive de Taneur. ADOUBA; Affaifonner un mets. Racommoder des fouliers, des foufflets, des parapluies, &c. Adouba de boûtos rélier des tonneaux. L'an pa mâou adouba; on l'a ajusté de toutes pieces.

ADOUBADOU, ou tuiadou, ou affachomën; une tuérie: lieu où les Bouchers tuent, écorchent & habillent leurs bêtes, l'écor cherie; & non, l'écorchoir, ne fe dit que du lieu où l'on écor che les chevaux.

ADOUBÂJHË de boûtos; Réliage de tonneaux.

ADOUBAIRE dëboûtos; Tonnellier; rélieur de tonneaux. Adoubâirë dë foulies; favetier de campagne, favetier des coins des rues. Adoubâirë dë pels; un pauffier = un mégiffier. Adoubâirë, ou rifpët, un bailleul, un renoueur de membres démis ou difloqués, ou d'os caffés.

ADOUBUN; Affaifonnement, tout ce qui fert à affaifonner. ADOUL. n. pr. en v. fr. Adoule; triste.

ADOUMPLIR. v. 1. Accom

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faire refluyer ce qui étoit mouillé. On ne peut fémer & labourer que la terre ne foit reffuyée ; që noun fiégo adracádo,

ADRACA, En parlant du linge; efforer efforé. Faire efforer le linge qu'on vient de laver. On ne le fait fécher qu'à demi, pour le pouvoir repaffer. Les lavandieres détirent, on dérident le gros linge dès qu'il eft efforé; ce qui les difpenfe de le repaffer.

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ADRAIA, adralia ou abia; battu, frayé, fréquenté, en parlant d'un chemin. Et fi l'on parle des perfonnes, adraia fe dit de celui qui eft en chemin, ou en route, & en train d'aller.

ADRAIA, eft encore fynonyme d'afrifca; & fe dit de celui qui aborde quelqu'un, ou qui va quelque part avec un air, ou délibéré, ou empreffé. L'ai anavo tout adraia; il y alloit tout empreffé; & dans le ft. fam. Il y alloit la gueule béante, ou enfatinée. En Espagnol. Trillado; battu. En b. br. Druilla; battre. En grec drameïn, cur

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AËRA, ou dourëjha; Aérer un appartement, y donner de l'air ; & non, aérier. Mais fi l'on parle de l'expofition d'une maifon; on dit, qu'elle eft en bel air; & non, qu'elle eft bien aérée. Aëra; efforer le linge.

=

AËSMÂNSA. v. 1. Opinion, eftime, avis, pensée, bruit réputation. Aëfmanfa o azëzmanfa de lui; fa réputation.

AESMAR " o azëfmar. v. 1. Eftimer, croire, penfer, juger, être d'avis, comparer. No dëvën azësmar la câousa divina ësSër fëmblants à-z-aour, à-z-arjhën; non debemus eftimare divinum effe fimile auro, aut argento. Azëfmei caufa bëzonhofa; je crus qu'il étoit néceffaire. Azësmei mi ëssër bënaurat; je me crois heureux.

Les Z, qu'on trouve dans les mots précédens, azëfmanfa, azëfmar, au lieu de aëfmanfa, &c. font une lettre euphonique, pour éviter l'hiatus des deux voyelles, A, E, qu'on lie par le Z, a-z-e.

AFA, afan, o fazënda ; Affaire, foin, follicitude , peine. Lous afas; les affaires foins. b. lat. Afarium.

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les

AFACHA; Peler des châtaignes rôties.

AFACHADO; Châtaigne tôtie, maron rôti. Padêlo de las afachados; la poële aux châtaignes. On pourroit tirer l'étymologie de ce fingulier terme de l'italien, afaciato; effronté, fans pudeur; d'autant que les châtaignes qu'on fait rôtir, ou griller, petent dans les meilleures compagnies.

AFACHOMËN; une tuerie: Lieu où l'on égorge les bêtes d'une boucherie.

AFAISSAR. v. 1. Charger, accabler. D'où eft formé le fr. Affaiffer, dérivé de, Fai.

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AFALIOUCA, faliouca falucat, ou afiftoulit. Ces expreffions marquent un état de foibleffe, faute de d'inanition 1 nourriture. Soûi tout afaliquce

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