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l'eau reste suspendue dans la branche extérieure sans s'écouler par l'orifice. Je remonte un peu la branche plongée, pour rendre la partie excédente plus longue que la branche extérieure. A l'instant l'eau remonte dans celle-ci et rentre du côté opposé.

Je passe à l'expérience du scyphon d'air, qui quelque chose de très-intéressant, et va nous offri un nouveau développement de la même théorie. J plonge cette cloche dans l'eau, et je la relève d manière que l'eau y reste suspendue par la pressio de l'air extérieur. J'introduis sous la cloche une d branches de ce scyphon, laquelle se termine en tu capillaire. Dans cette position, le scyphon a sa co bure tournée vers la terre, et ses deux branches relèvent verticalement. A l'instant l'air sort par branche plongée, sous la forme d'un jet, qui lève jusqu'à la surface supérieure de l'eau, et même-tems vous voyez cette eau s'abaisser peu-à-] dans la cloche. On employe un tube capillaire p empêcher l'eau d'entrer dans le scyphon.

Voici l'explication de ce phénomène : Pou rendre plus sensible, je supposerai que la clc ait deux pieds de hauteur, et que la branche i rieure du scyphon s'élève jusqu'à un pied au-de du niveau de l'eau extérieure. Au moment où troduis le scyphon, l'eau contenue sous la cloch poussée de bas en haut, par l'air de l'atmosph avec une force de trente-deux pieds, et cette est balancée par la réaction des parois de la F supérieure de la cloche, jointe au poids des pieds d'eau qui sont sous cette cloche. Donc à la

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vuide, on verra le mercure descendre dans le tube, sous la forme d'une pluie argentine, en passant à travers le fonds du godet; mais ce n'est qu'un spectacle pour les yeux. Les expériences qui viennent d'être faites donnent moins à la curiosité; mais elles donnent davantage à l'intelligence et au raisonnement, et ce sont celles-là qui méritent sur tout de fixer l'attention, et d'occuper une place dans un cours de physique.

VINGT-SEPTIEME SÉANCE.

PHY

( 6 Floréal).

SIQUE.

HAU Y, Professeur.

LE PROFESSEUR. Citoyens, nous avons aujourd'hui deux expériences à vous faire. La première mettra sous vos yeux les effets de la fontaine à laquelle on a donné le nom de Fontaine intermittente, parce qu'elle coule et s'arrête alternativement, suivant que la pression de l'air agit sur la surface de l'eau qu'elle contient, ou que cette pression se trouve interceptée.

La seconde sera l'ascension d'un petit ballon aérostatique de baudruche, préparé par le citoyen Dumotiés ici présent. C'est un artiste très- distingué, dont nos cabinets de physique attestent de tous côtés les

talens, par une multitude de machines exécutées avec autant de soin que d'intelligence. Cette expérience servira à dédommager, en partie, ceux d'entre vous qui n'auraient pas été témoins de ses effets produits en grand. Pour la rendre plus instructive, on a apporté l'appareil qui va servir à remplir le ballon sous vos yeux.

C'est d'ailleurs une expérience digne de L'ECOLE NORMALE, Sous tous les points de vue, et par son origine nationale, et plus encore par l'intérêt particulier qu'elle doit inspirer, depuis que le génie français a mis les aérostats en réquisition, comme instrumens de nos victoires.

Mais avant de passer aux expériences, je vais répondre à une question qui m'a été proposée dans une lettre que j'ai reçue du citoyen Ferrand, district de Saint-Godens, Lorsqu'on a rempli une bouteille d'eau, en la plongeant dans un vase occupé par ce liquide, et qu'ensuite on la retire, l'orifice en bas, dans une position verticale, comment arrive-t-il que l'eau s'échappe de la bouteille, en obéissant à la pesanteur ? La pression de l'air qui agit de bas en haut.sur la surface extérieure de l'eau, et qui est capable de soutenir une colonne de ce liquide, de trente-deux pieds de hauteur, devrait suffire, à plus forte raison, pour soutenir une colonne beaucoup plus courte, et ainsi il semble que l'eau ne devrait pas tomber,,.

L'eau tombe en pareil cas, parce que sa surface extérieure ne peut être parfaitement de niveau. Concevons la colonne qui répond à l'orifice de la bou

teille, comme partagée en une infinité de filets situés paralellement à la hauteur de cette colonne. Il y aura toujours certains filets plus longs que les autres, et qui dépasseront le niveau. Or, il suffit qu'un seul filet soit dans ce cas, pour que l'équilibre soit rompu entre ce filet et les autres, qui sont un peu plus courts, pour que l'eau s'écoule, comme cela a lieu dans les scyphons ordinaires.

On sait que l'on prévient la châte du liquide, en appliquant sur l'orifice de la bouteille, un papier qui sert à maintenir l'eau, en offrant à l'air une base plane, sur laquelle il puisse agir uniformément. Si l'orifice du vase était capillaire, ou à-peu-près, l'eau ne tomberait pas non plus, même en supposant l'orifice libre, parce que la pression de l'air étant aidée dans ce cas, par l'attraction, et n'ayant à agir que sur une petite surface, suffirait pour maintenir l'eau suspendue dans le vase.

Fontaine intermittente.

Nous allons vous faire maintenant l'expérience de la fontaine intermittente. Cette instrument est composé d'un globe percé pour recevoir un tuyau, dont la partie supérieure entre dans ce même globe, et se prolonge presque jusqu'au haut. Lorsque le globe est plein, l'écoulement se fait par de petits tubes, soudés autour de la jonction du globe, avec le tuyau dont nous venons de parler. L'eau tombe d'abord sur une platine à rebords, qui recouvre le bassin que vous voyez. Le milieu de cette platine est percé

d'une

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