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position subordonnée ; et placée au second rang, attachée au snjet de la proposition principale, la proposition incidente. C'est ainsi que les élèves, à la faveur de la théorie des chiffres, après avoir bien appris à connaître la nature et la forme de chaque proposition, après s'être, longtems, exercés à décomposer tous les ensembles de cette espèce, en formeront, sans peine, de pareils, d'après ces modèles.

Quant à la période, bien loin d'embarrasser jamais les élèves, elle sera pour eux d'une décomposition plus facile que la phrase composée, puisque les membres divers qui forment celle-là ne sont liés que par le sens, et presque jamais, par des conjonctions. Ainsi quand un élève saura bien distinguer les trois sortes de propositions dont nous avons parlé, tout est fait pour lui, et il n'a plus besoin que de voir se multiplier les actions et d'être exercé à en rendre compte, dans la forme de la phrase composée, dont l'exemple précédent, ou tout autre exemple pareil lui offrira le modèle.

Quelle différence pourrait on établir entre la phrase la plus composée et la période la plus nombreuse? La phrase la plus composée est un ensemble de propositions, matériellement, liées ensemble, et fondues par des conjonctions qui resserrent tellement toutes les parties qui composent cet ensemble, qu'on ne peut en rien ôter, sans blesser le sens grammatical. Les liaisons qui forment, comme autant de nœuds, dans ce TOUT, sont bien visibles et sensibles ; ce sont des con

jonctions. La période est aussi un TOUT, composé de parties correspondantes, comme la phrase composée. Mais ces parties, toutes liées qu'elles sont, n'ont, entr'elles, que le lien du sens, le lien logique, ce lien imperceptible que les yeux ne voyent pas, et qui est, seulement, du ressort de l'esprit. Aussi peut-on en ôter un ou plusieurs membres, sans que cela nuise au sens grammatical, et presque point au sens logique.

Il y a, rarement, une proposition subordonnée, dans une phrase composée, quand, dans la proposition principale, il y a tout autre verbe que le verbe, Etre. Il est donc rare qu'une proposition principale, quand elle est énonciative, ait sa proposition subordonnée. C'est à la théorie des chiffres à nous apprendre à connaître, et à distinguer chaque élément de ces propositions diverses; comme aussi c'est à la sintaxe particulière des mots à nous en faire connaître la nature, comme nous aurons occasion de le remarquer, plus d'une fois.

C'est ici, sans doute, le cas de redire que le premier travail qui se présente à tout professeur de grammaire, avant de traiter, en particulier, de chaque partie du discours, c'est la décomposition d'une phrase composée, ou d'une période, où l'on puisse distinguer ces trois sortes de propositions dont nous venons de parler, et dont nous avons assigné les principaux caractères. Et de même qu'un anatomiste, qui se propose de faire un cours d'ostéologie, ne manque pas d'exposer aux yeux de ceux qu'il veut instruire,

la charpente complette du corps humain, avant dë diviser, et de sous-diviser les os qui le composent ; de même, le grammairien doit présenter, aux yeux de l'esprit, la charpente complette de la période ou de la phrase la plus composée, et ne pas se borner à montrer, un à un, chacun des élémens qui entrent dans leur formation. Et qu'on n'imagine pas que c'est commencer l'étude de la grammaire par où l'on doit la terminer; on serait dans une grande erreur si on pensait que des commençans ne peuvent s'élever à cette décomposition. Eh! quel enfant, capable d'étudier une langue quelconque, pourrait trouver trop difficile la connaissance de chaque élément de la simple. proposition? Or, n'est-ce pas à de simples propositions que peut se réduire la phrase la plus composée, la période qui a le plus de membres? Il faudrait dire alors que la nature de la simple proposition est audessus de la tendre enfance.

CONJUGAISONS DES VERBE S.

Conjugaison du Verbe abstrait, ou Substantif ETRE, et du Verbe AVOIR (1).

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(1) On ne trouvera pas, dans la conjugaison de ces deux verbes auxiliaires, le système complet des tems. Il eût fallu, pour cela, donner à ces verbes les tems comparatifs qu'ils n'ont pas ; et dire. J'ai eu été. J'avais eu été. J'eus eu été. J'aurai eu été. J'ai eu eu. J'avais eu eu. J'eus eu eu. J'aurai eu eu. Mais ces tems passés comparatifs ne sont pas en usage dans ces deux verbes. Nous sommes donc forcés de les supprimer, et de renvoyer nos lecteurs aux verbes dont nous allons donner le paradigme. Nous devons ajouter encore que ces mèmes temps ne doivent pas se trouver non plus " dans les verbes qui se conjuguent avec le verbe, être parce qu'on ne peut dire : Je me suis en repenti.. J'aurais été venu. je me serais eu repenti, etc, Avoir S'être eu repenti. yant été venu. M'étant

été venu.

eu repenti.

Débats. Tome II.

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