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parfait Général d'armée, m'a paru mériter Pattention de VOTRE ALTESSE SERENISSIME, qui réunit en La perfonne cet heureux assemblage de connoiffances & de qualités qu'exigent le grand Art de la Guerre, & le Commandement des Troupes. La Maifon de Condé eft fertile en Héros, & la valeur y eft héréditaire. Né pour la gloire, nul abftacle n'a pû, MONSEIGNEUR, retenir votre courage; & dans ce premier apprentissage de la profeffion des Armes, quelles flateufes efperances votre intrépidité n'a-t'elle pas données, de

voir bientôt VOTRE ALTESSE SERENISSIME remplacer dignement cet Illuftre Ayeul, dont la mémoire fera éternellement en vénération, & dont les actions éclatantes font fi fouvent rappellées dans cet Ouvrage?

Votre tendre affection pour le Roi ne cherche, MONSEIGNEUR, qu'à fe fignaler chaque jour par quelque nouvel endroit. Afocié aux amusemens de fon enfance, fidéle à le fuivre dans

les occupations de fa premiere jeuneffe, on vous a vů dès-lors, MoNSEIGNEUR, fervir de modéle aux Courtifans, fur le respect & l'amour dús à un fi grand Maître ; comme on voit aujourd'hui VOTRE ALTESSE SERENISSIME donner l'exemple à toute la Nation d'une ardeur fans bornes pour le fervice de Sa Majesté. Que d'aimables vertus VOTRE ALTESSE SERENISSIME

ne nous fait-elle pas admirer? Son zèle pour le bien de l'Etat, fon amour pour la Patrie, fa douceur naturelle, une gracieuse affabilité, un esprit fin & délicat, une activité toujours mêlée de prudence, la protection qu'el le accorde aux Arts & aux Sciences, & mille autres rares qualités me fourniroient autant de fujets d'éloges, fi les ordres feveres que TRE ALTESSE SERENISSIME m'a prefcrits, ne m'avoient impofe des loix, qu'il ne m'est pas permis d'en freindre. Qu'il eft glorieux pour moi, Mon

Vo

SEIGNEUR, de faire paroître cette Traduction fous les aufpices d'un Prince fi accompli; & de donner à VOTRE ALTESSE SERENISSIME cette foible marque du plus profond respect, avec lequel je fuis

MONSEIGNEUR,

DE VOTRE ALTESSE SERENISSIME,

Le très-humble & trèsobéiffant Serviteur, DE VERGY.

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E deffein de l'Auteur eft d'inftruire un nouveau Général d'armée; & fous ce nom, tous ceux qui commencent à commander. Il donne des regles fur tout ce qui regarde l'Art de la Guerre, & il autorife ces regles par la conduite des plus fameux Capitaines; de forte qu'il eft furvenu peu d'événemens militaires, dignes de quelque remarque, qui ne foient rappellés dans cet Ouvrage: & dans tous les cas, il propofe des expédiens à prendre, approuvés par l'expérience, & fondés fur des exemples qui ne vadans la moindre circon

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ftance. Voilà en peu de mots tout le plan de l'Ouvrage.

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M. de Santa Cruz avouë, qu'il a quelquefois tiré des autres Livres ce qu'il y a trouvé de bon. Je fuis, dit-il, un Architecte, qui ai ramaffé des matériaux de » divers endroits. J'ai pris d'autrui la pierre & le bois; mais la forme de l'édifice eft toute de » moi: & l'ouvrage des Araignées » n'eft pas plus eftimable, parce qu'elles produifent d'elles-mê» mes leur toile; ni le mien n'est » pas plus méprifable, parce qu'à l'exemple des Abeilles, je tire le »fuc des fleurs étrangères ». M. de Santa Cruz ne prétend pas pour cela qu'on doive l'accufer de larcin; puifqu'il cite toujours le nom de ceux dont il a emprunté quelque chofe. D'ailleurs les exemples qu'il rapporte fur les mêmes fujets, font voir qu'il n'a pas eû befoin des Ecrivains qui peuvent avoir donné des re

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