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I I.

II.

tieres pour affurer le falut de l'Etat, CHAPITRE il n'a fouvent de confolation que de ARTICLE fentir que des millions de particuliers dorment paifiblement fous fon om1. Rois, bre. C'eft pour marquer aux Princes VHI. une légére reconnoiffance de tant de bienfaits, que Dieu a ordonné que les peuples leur païaffent des tributs :

2

Rom. XIII, Propter hoc & tributa praftatis. Il a voulu, felon faint Paul, qu'on les confidérât comme fes Oficiers, qu'il emploïe à un travail pénible, affidu, dangereux, & dont il a affigné les apointemens fur les biens des fujets.

y. 18.

Vous crierez alors contre votre Roi que vous vous ferez choifi; & le Seigneur ne vous éxaucera point. Les Ifraëlites ne feront pas long-tems à se repentir de la nouvelle forme de gouvernement qu'ils veulent introduire. Mais Dieu ne leur permettra pas de le changer. Il leur acorde les remontrances, les fuplications, les plaintes ; & rien au-delà. Il ne leur laiffe aucun pouvoir pour reftraindre celui qu'ils ont cédé à leurs Rois. Leurs actions ne font plus du reffort de la juftice humaine, ni fujettes aux peines qui lient les criminels : ils ne relevent plus que de Dieu, à qui ils rendront un compte d'autant plus févére, qu'il les

a rendus, indépendants de toute jurif diction humaine.

que ils;

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CHAPITRI

II.

ARTICLE

II.

I. Rois,

VIII.

* Le peuple refufa de fe rendre à ce lui dit Samuël. Non, lui direntmais nous aurons un Roi qui nous gouverne. † Et nous ferons comme toutes les autres Nations. Notre *. 19. Roi nous' gouvernera, il marchera à. 20. notre tête, & il combatra pour nous dans toutes nos guerres. Samuel raporta cette réponse au Seigneur, qui fui dit: Acordez-leur ce qu'ils demandent, & donnez-leur un Roi qui les gouverne. Samuel dit aux principaux d'Ifraël de retourner dans leurs Villes. Et Dieu leur donna un Roi oféc,XIII, F dans fa colere.

Nous ferons comme toutes les autres Nations. Quelle chute! Quel aviliffement pour le peuple le plus libre, le plus illuftre, le plus heureux qui fût dans le monde ! Il a l'ingratitude & la lâcheté de renoncer à la glorieufe distinction de n'avoir pour maître que Dieu feul. Il s'opiniâtre à retourner dans la foule des Nations, dont une faveur finguliere l'avoit féparé, & dont il voit de fes yeux la fervitude & la mifere. Diftrait fur les inconvé niens fans nombre dont fon choix va

. 21.

. 22.

CHAPITRE

être fuivi, il n'eft ébloui que du vain. IL. fpectacle d'un Prince qui marche avec ARTICLE la pompe & l'apareil de la Majesté roïale, & qui combat les ennemis de

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I. Rois, l'Etat à la tête de fes armées : Il marchera à notre tête : & il combatra pour nous dans toutes nos guerres.

IX.

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bon.

*.I.

ARTICLE III.

Sail vient confulter Samuël sur des ânesses perduës.

a

Cis homme fort & robufte,qui étoit fils d'Abiel, fils de Séror, fils de Béchorath, fils d'Aphia, fils d'un hom. 2. me.de la race de Benjamin, Avoit un Hébr. fils nommé Saül, qui étoit le a mieux fait de tous les Ifraëlites, & qui les *.3. furpaffoit tous de toute la tête. Aïant perdu fes âneffes, il dit à fon fils de prendre avec lui un de fes ferviteurs pour les aller chercher. Après avoir 4. paffé par la montagne d'Ephraïm, Et par le païs de Salifa fans les avoir trouvées, ils parcoururent encore le païs de Salim fans les rencontrer, & le païs de Jémini fans en avoir de ..5. nouvelles. Lorfqu'ils furent venus fur les terres de Suph, Saül dit au ferviteur qui l'acompagnoit: Allons, retournons-nous-en, de peur que mon

pere,

*

CHAPITRE

IX.

I 1.

* *. 6.

. 7.

pere, oubliant fes âneffes, ne foit en peine de nous. Le ferviteur lui dit : Voici une Ville où il y a un homme ARTICLE de Dieu qui eft fort célébre: tout ce III. qu'il dit arrive infailliblement. Al- I. Rois, lons le trouver préfentement. Peutêtre nous donnera-t-il quelque lumiere fur le fujet de notre voïage. Allons, dit Saül: mais que lui porterons-nous? Le pain qui étoit dans notre fac nous a manqué, & nous n'avons pas dequoi lui faire un préfent: Qu'avons-nous? Voici le quart y. 8. d'un ficle que je trouve fous ma main, repliqua le ferviteur; je vais en faire préfent à l'homme de Dieu, afin qu'il nous donne quelqu'éclairciffement fur le fujet de notre voïage.Fort y. 10. bien, reprit Saül. Venez, allons-y. Ils allerent donc à la Ville où étoit l'homme de Dieu.

39.

Cis.... étoit fils d'Abiel... Dans les 1. Par. VI Paralipoménes il eft apellé fils de Ner. 33. & IX. Le pere de Cis pouvoit avoir ces deux noms Ner & Abiel: ou, Ner & Abiel étant deux freres, pouvoient être regardés comme les peres de Cis, l'un pour l'avoir adopté, & l'autre pour lui avoir donné la naiffance.

Aiant perdu fes âneffes.... Dans ces . 3.
Tome I.

P

II.

I. Rois,

IX.

premiers tems l'ocupation commune CHAPITRE des grands & des petits étoit de cultiARTICLE ver la terre, & de nourrir des aniII). maux. Ces deux foins étoient regardés comme les fources pures & légitimes des véritables richeffes, qui fe multiplient par une fécondité naturelle, fans fraude & fans injuftice, & qui fufifent pour fournir aux principaux befoins de l'homme. Dans la multiplication des troupeaux, celle des ânes étoit comprife, comme on le voit par le dénombrement des biens Job. 1. de Job. Dans un païs de montagnes, comme celui de la Palestine, ils étoient plus néceffaires pour diférens ufages, aufquels les chevaux ne font pas fi propres, & ils fervoient de monture aux perfonnes confidérables & aux Princes. Au milieu de la fimplicité de ces mœurs, un fils de famille ne dédaignoit pas comme une fonction déshonorante, de garder des ânesses & de les aller chercher.

.4-6.

Dans le deffein de faire cette recherche, ils commencent leur tour par le couchant, & continuant du midi à l'orient fans rien aprendre des âneffes, ils ne fongent plus qu'à retourner chez eux. Mais en paffant par la terre de Suph, où Ramatha eft fituée,

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