IV. Cause de la à qui ils font chargés de rendre avec afection toutes les affiftances dont leur foibleffe a befoin. Elle leur fait remarquer, par des faits Hiftoriques, avec quel zéle ils doivent s'apliquer à faire fleurir la Religion & la pureté du culte; avec quelle vigilance ils doivent bannir les abus, récompenfer la vertu, & réprimer le vice; quelle doit être leur atention à maintenir l'égalité & l'union entre tous les fujets, à défendre l'Etat contre les ennemis du dehors, & à le rendre heureux au-dedans. Enfin, nulle autre Histoi Et le Fils de Dieu, rapellant tous les hommes à leur premiere origine, leur dit: Vous êtes tous Freres. Matth. XIII. ou de la Etats. re ne découvre fi certaine- prospérité ment la premiere caufe de la ruine des profpérité des Roïaumes & des Rois, & la véritable fource de leurs malheurs & de leur ruine. Tout s'y acorde à prouver par une fuite d'événemens éclatans, & par l'autorité des Oracles divins, que la piété fait la destinée des Etats & des Princes, & qu'elle feule a reçû les promeffes des biens qui peuvent contribuer à leur bonheur. C'est elle qui atire fur eux les faveurs du Ciel, & une protection constante. Elle donne aux Roïaumes l'abondance, la sûreté & la paix : Elle mefure leur agrandiffement, leurs fuccès, leur du rée : c'est elle qui éleve de la pouffiére fur le Trône, & qui y atache la victoire, les conquêtes & la gloire. Elle devient aux familles régnantes un titre assuré pour tranf mettre le Sceptre à une longue poftérité. Au contraire, on eft inftruit par ces monumens facrés, que d'un côté l'impiété, avec les vices & les paffions dont elle est la fource, fait tomber fur les Peuples tous les fléaux de la colere de Dieu,& les livre aux révolutions les plus étranges, qui changent la face du monde: & que d'un autre côté, elle tranche la vie & le Rédes Princes irréligieux, & qu'elle les extermine en gne " M. Boffuet, "de Monfei Dauphin. un jour avec toute leur Race. c сс www Platon, Ciceron, mées, renverse les Empi» res, & réduit les Vainqueurs au fort des vaincus, en les faifant périr comme * » eux ". Plufieurs grands Philofo Ariftote, phes dans l'Antiquité, ont en&c. trepris de donner des Traités étendus de Politique. Ils ont recherché quelle pouvoit être la fin, la nature & les conditions d'un Gouvernement parfait. Ils ont prefcrit, avec éloquence, les régles que l'on devoit suivre, & les moïens que l'on devoit emploïer pour conduire fagement les Etats, & pour en affurer la confervation & le bonheur. Mais quelle diférence entre ces Ecrits hu mains, |