mains, & les Livres divins de l'Hiftoire des Rois pour la lumiere, la certitude & l'autorité! Parmi les foibles lueurs que ces Philofophes ont empruntées de la Sageffe Souveraine qui gouverne le monde, & qui préfide au confeil des nations; ( car c'est elle feule qui les a éclairés:) combien ont-ils mêlé d'imperfections & d'erreurs ? Combien leurs vûës ont-elles été défectueufes & bornées, pour découvrir les véritables fondemens d'une folide politique? Combien leurs maximes ont-elles été fauffes ou incertaines? Quelle a pû être leur autorité pour foumettre les efprits, pour réformer les Tome I. d mœurs, pour arrêter le tor rent des abus & des vices? Un feul Peuple, une seule Bourgade a-t-elle jamais penfé à adopter leurs diférens plans de Gouvernement? Ils manquoient de motifs pour fe faire croire, & pour fe faire obéir. Ils n'étoient point maîtres d'acorder le fuccès de la moindre entreprife. Ils n'avoient ni récom penfes certaines à promettre au mérite, & à la vertu, ni peines à faire craindre aux violateurs de leurs Loix; & ils étoient dans une impuif fance entiere d'inspirer la fageffe aux Princes, & l'obéïffance & la fidélité aux Sujets. Mais le Saint-Efprit en : feigne les principes les plus certains de la plus parfaite politique Il ouvre, dans 'Hiftoire des Rois, une Ecole augufte, où il apelle tous les Princes, & tous ceux qui ont part à l'éxercice de leur pouvoir. Ce n'eft point un homme qui parle, & qui inf truit fes égaux: c'eft Dieu lui-même qui forme ses Miniftres à un gouvernement digne de fa fageffe, & de fa bonté. H leur dicte des maximes sûres, des régles invariables, des décisions détail lées fur chaque circonstance de leur adminiftration; & afin d'en rendre l'impreffione plus profonde, & la perfuafion plus intime, il confirme chacune de fes régles par des éxemples frapans, & par l'acompliffement éxact des événemens qu'il a prédits a vant qu'ils arrivaffent. Il apuïe la vérité des maximes & la certitude des faits Hif toriques, de tout le poids de fa Majefté fuprême. Quelle autorité fur la terre peutêtre comparée à une telle autorité ? Et qui peut refuser de s'y foumettre? Enfin, la Concordance de toutes les parties de l'Hiftoire du Peuple Juif, peut être fort utile pour conduire les Fidéles à l'intelligence des Prophétes. Leur obscurité, qui les fait regarder comme des Livres fermés, naît or dinairement du peu de connoiffance que nous avons des faits Hiftoriques, qui font l'objet de leurs prédictions, & aufquels ils fe contentent fouvent de faire allufion fans s'étendre fur un détail qui étoit fort connu de leurs contemporains. En rassemblant les diférentes circonstances répanduës dans les Auteurs Sacrés, & en les réüniffant fous un même point de vûë, on peut efpérer de parvenir à l'éclairciffement de plufieurs dificultés, qui ont cou tume d'arrêter dans la lettre des Livres Prophétiques. David, Salomon C'est encore le moïen de Samuël, former des tableaux plus par-chias, faits des grands Personnages, Ifaïe, Cyrus, &c. |