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i Er Pyla

âgez ne les y menaffent, & il empê cha que les femmes affiftaffent jamais aux jeux des Athletes, parce qu'ils combatoient ordinairement nuds.

A l'égard des Comediens, il leur prefcrivit des regles, & leur laiffa une liberté dont il ne fouffroit pas qu'ils abufaffent. Dès qu'il fçut qu'un Acteur nommé Stephanion avoit pour ferviteur une femme deguifée en gardem Urbe at çon, il le fit foueter par les trois Théa. que Italiâ fub mevit, quod tres de la Ville & le bannit. Il ne defSpectatorem à quo exfibilare approuvoit pas qu'on fifflât les Actir, demon- teurs. Car il en bannit un de Rome ftraffet digito, & de toute l'Italie pour avoir ofć monconfpicuumque feciffet. Suet. trer au doigt un des Spectateurs qui v. Aug. c.45. le fiffloiti. Et on fiffloit k fouvent k Exfibilatur, pour une feule faute contre la cadenhiftrio, fi pau ce, ou contre la quantité.

&exploditur

estra nume

fi

brevior aut

par

lùm fe movit Les Grecs qui avoient toûjours aimé rum aut les fpectacles rallumerent leur ardeur verfus pronun- à l'exemple d'Augufte & par fes libetiatus fyllaba ralités. Paflant Laodicée de Lyrie longior. Cic. il y fit faire un fuperbe Théatre. Et Herode Agrippa qui accompagnoit Augufte dans fes voiages charme des fpectacles à fon exemple dépenfa beaucoup à faire perfectionner le Théatre d'Antioche.

parad. 3.

Malel. Chro

nic. p. 288.

Peu de tems après un riche Senateur d'Antioche nommé Sofibius étant à la fuite d'Augufte, vint mourir à Rome, & laiffa tout fon bien à la Ville d'Antioche, à condition que de cinq en cinq ans on donneroit dans cette Ville toutes fortes de jeux durant trente jours. On apprend ces particularités d'un Auteur d'Antioche nommé Jean Malela qui vivoit au 9o fiecle, & dont la Chronique a été traduite & imprimée pour la 1 fois en 1690, à Oxford. L'Auteur de la Chronique que M. Ducange ap pelle Pafchale, a tiré ces mêmes faits de Malela, & les raporte à l'an 723 de

la Ville de Rome. Nous nous fervirons de ces deux Auteurs pour expliquer divers endroits qu'on avoit beaucoup de peine à entendre dans les Homelies que S. Chryfoftome fit à Antioche contre les fpectacles.

Tibere fucceffeur d'Augufte n'aimoit point les fpectacles. Il ne s'y trouva jamais, & il les auroit entié rement abolis, s'il n'avoit craint d'irriter le peuple, & de faire trop tôt re gretter les douceurs du Regne d'Au gufte. Par complaifance I pour le peu- L. 1. c. 54.

1 Tacite an.

m Malela

Page 303.

ple d'Antioche qui étoit fou des fpetacles, il y fit bâtir un Théatrem. Il ne changea rien dans ceux de Rome, & le contenta de faire dreffer des reglemens par le Senat touchant les Acteurs du Théatre, dont les principaux que Tacite rapporte", furent qu'un Senateur ne les pournator introiret, roit vifiter chez eux, ni un Chevalier Romain les accompagner dans la ruë; & qu'ils ne pourroient reprefenter que fur le Théatre public.

nc. 77.

domos Panto

mimorum Se

ne

rum Hiftriones

Son regne ne fe paffa point, que

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les Comediens n'euffent été chaffez Tac. 4. de toute l'Italie " & on ne les vit ra14-es pellez que par Caius Caligula. Ce Italia. Prince vicieux aima les jeux autant que Tibere les avoit méprifé. Jamais on ne vit plus de Spectacles & de Concerts de Mufique que fous fon Regne. Il obligea les Senateurs à y afL. 19. fifter toûjours, & Dion raporte que pour adoucir la peine qu'ils avoient d'être fi longtems aux fpectacles, il fit mettre des couffins fur les bancs, qui jufqu'alors avoient été nuds. Il voulut auffi que fans fe mettre en peine fi l'Empereur étoit prefent tout le monde pût fe tenir couvert,

P: 645,

& qu'on fe fervît de grands chapeaux de Theffalie pour le préferver des ardeurs du foleil, lorfqu'on ne pouvoir être à l'ombre. C'étoit bien de la complaifance dans un Prince qui vouloit être adoré comme un Dieu, & qui avoit fait créer Cone ful de Rome fon cheval, fi une prompte mort n'eût coupé le cours de fes extravagances & de fes impiétés. Il ne regna que

deux ans.

L'amour des fpectacles augmentoit tous les jours en Orient, principalement à Antioche. Les habitans de cette Ville ne furent point tranquiles, qu'ils n'euffent acheté de la ville de Pife dans le Peloponese où fe célébroient les jeux Olympiques, le droit de les faire reprefenter. Ils s'adrefferent à l'Empereur Claude pour obtenir cette grace en se plaignant de ce qu'on n'avoit pas employé depuis quelque tems en fpectacles l'argent que Sofibius avoit laiffé pour cela. Ils demanderent que les revenus de Sofibius qui étoient de quinze talens d'or toutes les années, fuffent employez à faire l'a- Chron. Ara chat & la celebration des jeux. De la maniere que Malela fait demander

tioch.

cette grace à l'Empereur Claude par les Citoyens d'Antioche, on diroit qu'il s'agiffoit de leur honneur, de leur vie, ou tout au moins de leurs biens. L'Empereur accorda leur demande, & cette grace fut marquée comme une Epoque très confiderable la 92 année de l'Ere d'Antioche qui revient à la 44° de l'Ere Chrétienne. Les Magiftrats de la Ville qui deftinoient à d'autres ufages les revenus de Sofibius, furent obligez de fe foumettre à l'Edit de l'Empereur. Ainfi les jeux Olympiques fe firent déformais à Antioche durant tout le mois d'Octobre après quatre ans revolus, & l'on y donna les fpectacles des jeux que Sofibius avoit preferits, Sceniques, Thi320.3 21. meliques, Tragiques.

Malela page

Non aliud

quàm ut Hi

Neron fucceffeur de Claude, quoiqu'il ne s'appliquât prefque jamais à mettre l'ordre en aucun endroit, fe remedium trouva pourtant obligé de chaffer d'Irepertum eft talie tous les Hiftrions, après leur ftriones Ita- avoir donné trop de libertéq; mais, lia pelleren- il voulut aller lui-même faire le Coque Theatro medien & le Chantre dans plufieurs rurfum affi- Villes de Grece pour faire paroître fa belle voix. Il commença parNaples,qui

tur, miles.

deret. Tacit.

L. 13.6.25.

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