DICTIONNAIRE HISTORIQUE; ου HISTOIRE ABRÉGÉE De tous les HOMMES qui fe font fait un nom par des DEPUIS LE COMMENCEMENT DU MONDE JUSQU'A NOs jours. Et dans laquelle on expofe avec impartialité ce que les AVEC Des Tables Chronologiques pour réduire en Corps d'Hiftoire Mihi Galba, Otho, Vitellius, nec beneficio, nec injuria cogniti. TOME III. A CAEN, chez G. LEROY, feul Imprimeur du Roi, ancien Avec Approbation & Privilége du Roi. 1789. NOUVEAU DICTIONNAIRE HISTORIQUE. Ce L. LOLARDEAU, (Julien) pro cureur du roi à Fontenay-leComte, fa patrie, mourut le 20 mars 1669, âge de 69 ans. Il fut allier les amufements de la poëfie à l'étude feche des lois. On a de lui: 1. Larvina, Satyricon in chorearum lafcivias & perfonata tripudia, Paris 1629, in-12. Les vers de cette piece fe reffentent du flyle obfcur d'Apulée, que l'auteur a affecté d'imiter. II. Les Tableaux des victoires de Louis XIII. III. Defcription du Château de Richelieu. Ces deux poëmes, en vers françois, annoncent du talent dans l'auteur. Il y a de l'aifance dans fes vers, & de la force dans fes defcriptions; mais ces ouvrages font peu connus. II. COLARDEAU, (CharlesPierre 'né à Janville dans l'Orléanois en 1735, cultiva, dès l'enfance, les Mufes françoifes. Il débuta, en 1758, par la traduction en vers Tom. III. de l'Epitre d'Heloïfe à Abailard par Pope. L'original eft plein de feu, & la copie réunit la chaleur du fentiment à celle de l'expreffion & à la richeffe des images. Ses tragédies d'Aftarbé & de Califte, l'une jouée en 1758, & l'autre en 1760, eurent moins de fuccès: on y admira plutôt le mécanifme d'une verfification heureuse & brillante, que le talent du théâtre. On y trou ve des détails heureux, quelques beaux vers & de la fenfibilité; mais point d'action, point d'entente de la fcène. Sa couleur eft, à la vérité, trifte & même fombre, mais jamais tragique. Le Temple de Gnide, & deux Nuits d'Young, mis en vers françois, l'Epitre à M. Duhamel, le poëme de Prométhée, qui parurent depuis, offrent des détails agréables, & font en général verfifiés d'une maniere douce & harmonieufe. L'Epitre à M. Duhamel, |