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DES

MALADIES.

LES maladies peuvent fe diviser en deux claffes, que nous nommerons électriques ou non-électriques, afin de n'employer que dénominations abrégées.

PREMIERE CLASSE.

des

Les maladies électriques font celles dans lefquelles, felon l'expérience & l'observa tion, le fluide électrique a une certaine influence.

PREMIERE SECTION.

Maladies qui dépendent d'une trop petite quantité de fluide électrique.

ARTICLE

PREMI E R.

la

Maladies produites par le feul défaut de fluide électrique & guéries ou foulagées par feule électrifation pofitive; par exemple, la paralyfie, &c. &c.

ARTICLE II.

Maladies qui réfultent du défaut d'électricité, joint avec une ou plufieurs autres caufes, dont la guérifon ou le foulagement a été procuré par l'électrifation pofitive, combinée avec les remedes de l'art; par exemple Tome II,

S

plufieurs des maladies dont nous avons parlé

dans cet ouvrage.

SECTION IL

Maladies qui font produites par une trop grande quantité de fluide électrique.

ARTICLE

PREMIER.

Maladies dépendantes du feul excès de Auide électrique & guéries ou foulagées par l'électrifation feule négative; par exem¬ ple, quelques maladies convulfives, &c. &c.

ARTICLE II.

Maladies produites par l'excès de fluide électrique, joint avec d'autres causes & dont la guérifon ou le foulagement a été procuré par l'électrifation, combinée avec les remedes: nous en avons parlé en traitant les différentes claffes de maladies.

SECTION III.

Maladies accidentelles, produites par d'au tres caufes que le fluide électrique, & dont l'électrifation a procuré indirectement la cure ou le foulagement; tels font, par exemple plufieurs affections de la fuperficie, quelques ulceres, abcès, &c. &c.

SECONDE CLASSE.

Maladies non-électriques, c'est-à-dire, fur lefquelles l'expérience n'a point encore prononcé, foit qu'elles ne dépendent aucunement du fluide électrique, foit qu'elles en aient une dépendance inconnue jusqu'à préfent......... Telles font plufieurs de celles qu'on a nommées dans les dix claffes de la Nofologie, & plufieurs qu'on a également paffées fous filence. Nous n'en pouvons rien dire, il n'y auroit que des conjectures à apporter.

On est donc affuré par le fait, qu'il y a des maladies qui dépendent d'une trop grande ou trop petite quantité de fluide électrique ; puifqu'on guérit les premieres, par exemple, certains mouvemens convulfifs, en fouftrayant ou diminuant le fluide électrique par l'électrifation négative, & qu'on détruit les fecondes en produifant un excès de fluide électrique par l'électrifation pofitive, comme on le voit, par exemple, dans la paralyfie, qui dans plufieurs circonstances a été guérie par l'électricité feule.

On eft encore affuré qu'il y a des maladies différentes de celles dont nous venons de parler, qui dépendent du principe morbifique

combiné avec le plus ou le moins de fluide électrique, puisque l'expérience a prouvé que cette claffe de maladies a été guérie par les remedes de l'art, joints à l'électrisation, effet qui n'avoit pu être produit par les remedes feuls, ni par l'électrifation feule.

Quant aux autres maladies, elles n'ont pas été affez examinées & on a fait trop peu de tentatives pour prononcer avec affurance que l'excès ou le défaut de feu électrique en foit ou n'en foit pas un des co-principes. Peut-être que le trouble produit par certaines causes, dans l'équilibre électrique, donne naissance au principe morbifique; peut-être que celuici eft l'origine de l'excès ou du défaut de fluide électrique, qui fe trouvera dans ces maladies. Mais comme ce fyftême ne peut être ni prouvé ni combattu victorieusement par les expériences & les observations, il vaut mieux fufpendre fon jugement, jufqu'à ce que la fcience de la médecine qui fe perfectionne tous les jours, nous éclaire fur ces objets.

Mais, quelle que foit la façon de penfer qu'on ait fur ce fujet, on ne doit point dire qu'il s'agit ici du fluide électrique libre (1),

(1) Il n'y a que quelques cas connus, ainfi qu'on l'a vu précédemment, où le fluide électrique libre paroisse sensiblement

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mais du fluide électrique fixe combiné dans les corps. Ces deux expreffions ne marquent point une différence effentielle, mais une diverfité d'état du même fluide. On doit admettre cette diftinction de fluide électrique libre, & de fluide électrique fixe comme on le fait pour l'air, l'eau & le feu qu'on diftingue en libres & en combinés; en répétant l'électrisation, on ajoute ou on diminue la quantité de fluide électrique fixe du corps humain, que l'attraction, ce grand principe de la nature, fixe enfin parmi les parties du corps animal, ainfi que nous l'avons dit plufieurs fois.

Avant que de terminer ce chapitre, disons quelques mots de ce qu'ont penfé plufieurs favans, relativement à l'objet qui nous occupe.

Il y a eu des phyfiologiftes, tels que M. Fabre, profeffeur au college Royal de chirurgie de Paris, qui ont entre pris d'expliquer par les loix de l'irritabilité, dont on doit la connoiffance au célebre Haller, les principales fonctions de l'économie animale. On fait que l'irritabilité eft une propriété

par lui-même ou par ses propriétés distinctives; mais en gé néral, on ne doit entendre ce que nous difons que de l'excès eu défaut de fluide électrique fixe,

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