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On divife cette claffe en deux ordres.
ORDRE I. Les douleurs vagues.
ORDRE II. Les douleurs topiques, fixes.
Les principaux genres des douleurs vagues

font:

19. La goutte (arthritis), qui eft une douleur périodique des articulations.

20. Le rhumatifme (rheumatismus), qu'on regarde comme une douleur profonde & fouvent périodique & ambulante des parties charnues ou des mufcles.

3°. Le catarre (catarrhus), dont le caractere eft une douleur froide que l'on reffent, fur-tout aux parties qui environnent le cou cette indifpofition a fon principe dans les variations de l'air.

4°. L'anxiété (anxietas), où fenfation incommode, qui oblige le malade à faire des mouvemens involontaires, fpafmodiques & prefque convulfifs.

5°. L'engourdiffement ou ftupeur (stupor), accompagné de l'affoibliffement du tact.

6°. Le prurit ou démangeaison (pruritus); qui probablement dépend de l'acrimonie de l'humeur muqueufe, qui eft séparée dans les glandes fébacées : des caufes externes peuvent encore le produire.

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7. La froideur (algor); la chaleur ( ardor).

8°. La crampe ( crampus), qui est une roideur fubite, paffagere & extrêmement douloureuse, d'un ou de deux muscles des membres.

9°. La gonagre (gonagra), ou douleurs vives, qui affectent principalement les genoux, qui les gonflent.

Les principaux genres des maladies douloureufes, topiques, fixes, fans fievre inflammatoire, font:

1°. La céphalalgie (cephalalgia), ou douleur gravative, non tenfive, de toute la tête, ou de la partie antérieure de la tête.

2o. Migraine (hemicrania), douleur qui occupe la moitié de la tête, ordinairement d'un côté.

3°. La céphalée (cephalea), qui eft une douleur périodique & continuelle à la tête avec un fentiment de tension.

4°. L'ophtalmie (ophtalmia), douleur de l'œil avec rougeur, le malade ne pouvant fouffrir la lumiere.

5°. L'odontalgie (odontalgia), douleur confidérable des mâchoires & des dents.

6. L'otalgie (otalgia), douleur d'oreilles, très-vive, accompagnée de bourdonnement.

7°. La cardialgie (cardialgia), mal au cœur ; c'est une douleur d'eftomac qui menace de fyncope.

8°. Colique (colica), maladie dont le principal symptome est une douleur qu'on rapporte aux intestins.

9. Splénalgie (Splenalgia), douleur à la région de la rate.

10°. Rachialgie, colique de Poitou (rachialgia); c'eft une douleur au basventre & à l'épine du dos, qui fe termine par des contractures ou des paralyfies.

11°. Néphralgie (nephralgia), douleur fixée dans les reins, avec changement notable dans l'urine, fouvent accompagnée de dyfurie & de naufées, fans fievre inflammatoire.

12°. Courbature ( lumbago), douleur de reins, accompagnée de la difficulté de redreffer le corps.

13°. Sciatique (ifchias), douleur dans les hanches.

Plufieurs caufes ordinairement concourent à produire les maladies qu'on doit regarder

comme des effets compofés. Il y a plufieurs de ces caufes qui ne font point du reffort de cet ouvrage, & que nous fuppofons toujours. Il faut les combattre par les remedes directs que l'art prefcrit, mais fouvent ou du moins quelquefois ceux-ci font impuiffans. Alors il eft de toute néceffité d'avoir recours dans ces occafions aux moyens électriques; une trop grande ou une trop petite quantité d'électricité étant, dans plufieurs circonftances, une des caufes de la maladie. Ce concours de remedes divers, relatifs à différentes causes, fera plus efficace pour furmonter la guérifon de la maladie & en triompher d'une maniere plus complette.

On fe rappellera à cette occafion que le même genre de maladie, pouvant procéder de deux caufes oppofées, fera dans un cas produit par une électricité en moins, & dans l'autre, par une électricité en plus. Le mal de tête, par exemple, peut procéder d'une forte application à l'étude, comme dans les gens de lettres; ou d'un épuifement, ainfi que dans quelques jeunes gens après des débauches. Il est évident que dans le premier cas, il y a dans les nerfs de la tête une trop grande affluence de fluide nerveux qui s'eft porté à la tête, & qu'il faut électrifer en moins; dans le fecond cas, il est à pro

pos d'électrifer en plus, par une raison contraire. J'ai déjà prévenu que cette obfervation doit être faite pour un très-grand nom-* bre de maladies, qui font l'objet de la Nofologie.

Il y a plufieurs genres dans cette famille pour lesquels on ne doit pas en général employer l'expérience de Leyde, qui pourroit augmenter les douleurs; il faut alors fe contenter du bain électrique, de l'électricité par aigrettes & des étincelles dont il vaut mieux prolonger la durée que d'augmenter l'intensité; cependant, comme il eft d'heureuses hardieffes dans l'art de guérir, lorfque les routes battues font fans fuccès, on peut même dans ces cas tenter la commotion électrique, avec d'autant plus de confiance, que la physique nous enfeigne les moyens' de modérer la force de cette efpece de remede.

§. I.

Des maux de Tête.

Quelquefois la céphalalgie, la migraine, la céphalée exigent, pour leur guérison, une électricité en moins; parce que cet état dépend d'une affluence trop grande de fluide nerveux dans la tête. Je me fuis guéri plu

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