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pour être mise en chant, & l'avoit J. DESE donné à M. Lulli pour cela; mais ce GRAIS. Muficien fe fouvenant d'un petit chagrin qu'il croyoit avoir autrefois reçu de M. de Segrais chez Mademoifelle, la garda trois mois entiers, après lefquels il la renvoya, comme ne pouvant y travailler, parce que les vers, difoit-il, en étoient durs & rebelles au chant.

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7. La Princeffe de Cleves. Paris 1678. in-12. 4. vol. It. Paris 1689. & 1700. in-12. 2. tom. &c. Trois beaux efprits, dit le P. le Long, dans fa Bibliotheque Hiftorique de la France, » ont contribué à la compofition de » ce Roman, qui eft bien écrit & a » eu beaucoup de fuccès; François » VI. Duc de la Rochefoucault, mort »en 1680. ena fourni les fentimens ; » les maximes & les intrigues font de » l'invention de Marie-Madeleine de » la Vergne, Comteffe de la Fayette, » morte en 1693. & le tout a été mis » en œuvre avec autant d'efprit que » de délicateffe, par Jean Renaud de Segrais. Il eft vrai que M. de Segrais lui-même paroît dans le Segraifiana P. 9. attribuer entierement cet Ou

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J. DE SE-vrage à Madame de la Fayette, lorfGRAIS. qu'il y dit: » La Princeffe de Cleves eft » de Madame de la Fayette, qui a mé-» prifé de répondre à la Critique que "le P. Bouhours (a) era faite. Maiss il s'explique autrement plus bas, p. 73. où il en parle comme d'un Ouvrage qui étoit de lui. » Celui, dit» il, qui a critiqué la Princesse de » Cleves a trouve mauvais, c. La "raifon pourquoi je ne voulus pas prendre là peine de lui répondre "c'eft qu'il n'avoit aucune connoif» fance des régles de ces fortes d'Ou"vrages, ni de l'ufage du monde, » & que je faifois beaucoup plus d'é"tat de l'approbation de Madame » la Comteffe de la Fayette & de M. » de la Rochefoucault, qui avoient ces connoiffances en perfection.

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8. Zayde, Hiftoire Efpagnole. Paris in-12. Ce petit Roman, qui a été imprimé plufieurs fois avec le Traité de l'Origine des Romans de M. Huet, porte partout dans le titre le nom. de M. de Segrais..M. Huet veut ce

pendant

(a) J'ai dit ailleurs que cette Critique étoit de M. de Valincourt.

دو

כן

pendant dans fes Origines de Caen, J. DE SEP. 409. qu'il foit de la Comteffe de GRAIS. la Fayette je l'ai vû, dit-il, fou» vent occupée à ce travail, & elle » me le communiqua tout entier piece à piece, avant que de le » rendre public. Et comme ce fut pour cet Ouvrage que je compo» fai le traité de l'Origine des Romans, qui fut mis à la tête, elle me di» foit fouvent que nous avions manrié nos enfans enfemble. M. de Segrais ne difconvient point de ce fait, mais il nous apprend qu'il a contribué en quelque chofe à ce livre. » Zaide, dit-il, dans le Se»graifiana, qui a paru fous mon » nom, est de Madame de la Fayette. Il eft vrai que j'y ai eu quelque » part, mais feulement pour la dif » pofition du Roman, où les régles » de l'art font obfervées avec exac→titude.

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V. Huet, les Origines de la Ville de Caen la Préface du Segraifiana: la defcription du Parnaffe François: Baillet Jugemens des Sçavans fur les Poëtes.

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BLAISE DE VIGENERE.

B. DE VI-B Saint-Pourçain Ville du Bour

LAISE de Vigenere naquit à

GENERE.

bonnois, fur les confins de l'Auver gne le 5. Avril 1523. de Jean de Vigenere, Ecuyer, Sicur de Saint-Pol en Bourbonnois, Contrôleur ordinaire des Guerres, & de Marguerite du Lyon, fille du fieur de Paffac près de Mont-Luçon.

Il commença fes études dans la maifon paternelle, & les y continua jufqu'à l'âge de douze ans, qu'on l'envoya étudier à Paris. Après y avoir fréquenté les Colleges pendant quatre ou cinq ans, il fut produit à La Cour, & on le mit auprès du General Bayard premier Secretaire d'Etat du Roy François I. Il y demeura jufqu'à l'an 1545. qu'il alla avec M. de Grignan à la Diette Imperiale de Wormes.

Après la rupture de cette Diette, il fe mit à voyager en divers endroits de l'Europe jufqu'à l'an 1547. gue le Duc de Nevers le prit à fon fervice en qualité de Secretaire.

Ce Seigneur étant mort au mois B. DE VIde Fevrier 1562. & le Comte d'E GENERE. fon fils ayant été tué à la bataille de Dreux au mois de Decembre fuivant, Vigenere fe retira entierement de la Cour pour reprendre fes anciennes études, qu'il avoit interrompuës depuis plufieurs années.

Il prit alors des leçons de Turnebe & de Dorat, qui étoient les plus habiles de ce temps-là dans la Langue Gréque. Il s'appliqua auffi à l'Hebraïque; ce qui lui a procuré une place dans la Gallia Orientalis de

Colamiés.

Ce fut-là fon occupation jufqu'à l'an 1566. qu'il fut envoyé à Rome en qualité de Secretaire pour le Roy, dit du Verdier. Il revint en France trois ans après, c'est-à-dire en 1569. & fe maria à Paris l'année fuivante 1570. âgé de 47. ans.

Il demeura apparemment attaché pendant tout ce temps-là à la maifon de Nevers, puifqu'il dit dans fon Tratté des Chiffres, qui eft de l'an 1586. qu'il y avoit 40. ans qu'il étoit à fon fervice.

En 1585. dans le temps que du

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