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» Ducem, qui etiam folus, & fine pro>> vocatione, ubi res conftabat, condem» nabat de capite ».

De militiâ Romanâ, pars III. lib. 3, cap. ɩɩ, pag. 102, de pœnis quæ delinquentibus infligebantur.

Sur les rapports des Tribuns, & fur les preuves qu'ils fourniffoient des plaintes & des délits, le Général prononçoit les peines (quoique les Tribuns par euxmêmes puffent en infliger certaines dans le moment d'un délit public).

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<< Tribunus itaque habebat jus mulc»tandi, pignus capiendi, & verberandi ». Du nombre des délits que les Tribuns avoient droit de punir fur l'heure & de leur propre autorité, étoient les larcins du camp, le menfonge, le faux témoignage, une honteuse prostitution, l'impofture fur quelque fait de guerre, la lâcheté, l'abandon du Conful, ou des drapeaux, la négligence des veilles, ou des fentinelles; tous ces crimes étoient

expiés fur le champ par le fuftuaire, ou les verges, fouvent jufqu'à la mort.

par

« Quod ad caftigationem, fuftibus aut » virgis ad mortem percutiebant, multi>> plicis generis erant fuftes, è vite, aut » aliâ materiâ. fuftis maximè in

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>> currebant pœnam qui furto aliquid à » caftris abftulerat, qui falfum dixerat >> teftimonium, qui florem ætatis turpiter » prodiderat, qui falsò ftrenuum aliquod >> factum fibi arrogaverat, qui in ipfo dif >>> crimine abjicerat arma, Confulem aut » signa reliquerat, aut à præfidio decefferat; » vigiliæ item aut excubiæ neglec&tæ, aut >> perpetam habita, fuftem merebantur ; » fuftuarii autem hæc pœna eft ».

De militia Romana, pars III, lib. 3, cap. 22, pag. 203, de pœnis quæ delinquentibus infligebantur.

L'adminiftration générale & la police du camp appartenoient également aux Tribuns; ils commandoient, affembloient & difpofoient les gardes ; ils fixoient les

poftes, ils donnoient les fignaux, appaifoient & jugeoient les querelles des foldats, & avoient droit de les punir fur le champ de leur propre autorité.

« Univerfæ caftrorum adminiftrationi » præerant Tribuni.. . . . ad ipfos nempe » fpectabat vigilias difponere, circuire » tefferas, fignum dare; fed imprimis » etiam jus dicebant, habebantque potef» tatem dirimendarum litium, quæ inter » milites orirentur; imò puniebant, & >> cognofcebant de capite

De militiâ Romanâ, pars III, lib. 8, cap. 4, pag. 148, de imperiis caftrorum.

En l'absence du Légat, ou Général d'armée, c'étoit le Préfet de la légion qui en avoit l'autorité fuprême, il le repréfentoit comme fon Vicaire, il fuccédoit à tous fes droits, & veilloit à la confervation de toutes les parties de la discipline. L'armée entiere lui rendoit compte, & tous les rapports lui étoient faits par les Haftaires, par les Tribuns,

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par les Centurions, & autres chargés des différens détails du camp. Alors, & pour ce tems-là feulement, toutes les branches de la discipline lui étoient confiées il connoissoit de tout, il régloit tout les armemens, les remontes, les habillemens, la folde, la fubfiftance; il ordonnoit, il punifsoit; auffi faifoit-on toujours choix d'un homme jufte, actif & sobre. << Præfectus legionis habebat commu» nem primi ordinis dignitatem, ut qui » abfente Legato, tanquam ipfius Vi» carius, poteftatem maximam retinebat... » difciplinæ jus & feveritas ipfius curâ >> quotidie fervabantur. . . . in omni re, >> abfentis Legati vices tenebat; ei pare>> bant Haftati, Tribuni, Pilani, Cen» turiones; totus denique exercitus, ar» ma, equi, vestes, disciplina, jus, an» nonaque ex ipfius erant curâ; puniebat, » folvebat; eligebatur autem justus, di» ligens, fobrius ».

De militia Romanâ, lib. 3, cap. 13, pag. 61, de Præfecto legionis in militiâ.

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Quoique la difcipline des Romains füt quotidienne, ponctuelle, fans interruption, de tous les inftans, & de la plus grande févérité, la nation cependant se croyoit bien loin de la fervitude. Toute votre armée eft composée de foldats, difoit un Tribun au Dictateur Papirius, vous n'y trouverez pas un feul efclave; en effet le Dictateur Papirius reconnut qu'il falloit modérer la hauteur de fon caractere, & mêler de la douceur à fa févérité. Dans cette vûe, prenant avec lui fes Lieutenans, il alloit vifiter les bleffés, & avançant la tête dans leurs tentes, leur demandoit à chacun comment ils fe portoient, & chargeoit nommément les Lieutenans, les Tribuns & les autres Officiers de veiller à ce qu'ils ne manquassent de rien. Il s'acquitta avec tant de dextérité d'un foin déja fort populaire par lui-même, qu'en travaillant à rétablir la fanté des corps, il guérit parfaitement les efprits, & fe les réconcilia d'une maniere merveilleufe. Cette victoire

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