Imágenes de páginas
PDF
EPUB

noux devant un Autel avec le nom de Dieu gravé fur l'eftomac, pour nous faire entendre que ce faint nom eft de même gravé dans fon

cœur.

Quelquefois on met à fes côtés les Tables de la Loi & le Livre des faintes Ecritures.

AMOUR du plaifir. Voyez Plaifir.
AMOUR paternel. Voyez Pélican.

AMOUR propre ou amour de foi-même. On lui donne un paon pour attribut. Voyez Paon.

Les Anciens ont repréfenté l'amour de foimême fous l'image fabuleufe de Narciffe qui fe contemple fans ceffe dans une fontaine, & qui devenu amoureux de fa propre personne, fe laiffe confumer d'amour & de defirs fur les bords de cette fontaine.

AMPHITRITE, fille de l'Océan & de Doris, Déeffe de la mer & femme de Neptune. En Poéfie on prend Amphitrite, ainsi que Neptune pour la mer.

Amphitrite eft ordinairement dépeinte fe promenant fur les eaux dans un char en forme de coquille, traîné par des dauphins ou par des chevaux marins. Quelquefois on met un fceptre d'or entre les mains de la Déesse, pour marfon autorité fur les flots. Les Néréides & les Tritons accompagnent fon char; les uns tiennent les rennes, d'autres fonnant de la trompette avec leurs conques recourbées, annoncent L'arrivée de la Déeffe.

quer

Sur les Médailles de Corinthe', Amphitrite eft fouvent représentée devant Neptune, & tenant un petit enfant qu'elle préfente à ce Dieu.

ANCILE. Les Antiquaires appellent ainsi le bouclier facré que Numa Pompilius difoit lui avoir été envoyé du Ciel. L'Empire du monde étoit promis à Rome tant qu'elle conferveroit

ce préfent. Dans la crainte qu'on ne l'enlevât, les Romains firent plufieurs Anciles tout-à-fait femblables, qui furent confondus avec le véritable. Ces boucliers étoient confervés dans le Temple de Mars, & la garde en étoit confiée aux Saliens. Tous les ans au mois de Mars on les portoit en proceffion autour de Rome, & le troifiéme jour du mois on les renfermoit. Varron fait venir Ancile d'Ancifa. Ces boucliers en effet avoient une échancrure en forme de coquille des deux côtés. Leur plus grande longueur étoit de deux pieds & demi. Voyez Boucliers, Saliens.

ANCRE. C'eft un fymbole de la tranquillité & de la fermeté. On donne une ancre à l'Espérance, pour nous faire entendre que cette vertu nous foutient dans nos difgraces. Voyez Efpé

rance.

ANE. Voyez Moquerie, Ignorance.

Chez les Egyptiens un ignorant étoit repréfenté avec une tête d'âne.

Quand ils vouloient défigner un ouvrage de peu de durée, ils repréfentoient un âne courant au grand galop, parcequ'il ne galope que par foucade, & qu'il reprend bientôt fon allure.

ANGERONE. Suivant fon étymologie, qui vient d'Ango, c'étoit la Déeffe de la Patience dans les maux. Elle étoit auffi chez les Romains la Déeffe du Silence, de même qu'Harpocrate l'étoit chez les Egyptiens.

Ses ftatues la repréfentent toujours la bouche fermée, ayant un doigt fur les lévres, ou tenant de la main droite un espece de cachet.

Les Anciens l'ont donné pour compagne à la Déeffe de la Volupté; auroient-ils voulu nous marquer par-là que le myftere eft l'affaisonnement du plaifir ? J'aime mieux croire qu'ils ont

?

eu pour objet de donner cette importante leçon, que pour vivre content il faut fçavoir se taire à propos. Voyez Volupté.

ANGES. Les Artiftes font autorifés par le deuxiéme Concile de Nicée à peindre les Anges, les Chérubins, les Séraphins, &c. fous des formes humaines. Les premiers font communément représentés fous la figure de jeunes hommes d'une beauté finguliere avec des aîles déployées derriere le dos, pour marquer l'impétuofité de leurs mouvemens & leur promptitude à exécuter les ordres de Dieu.

Les Chérubins ont fimplement une tête fourtenue de deux aîles; les Séraphins font de même représentés avec une feule face au centre de plufieurs aîles. On leur en donne ordinairement quatre, & quelquefois fix.

L'autorité de donner des aîles aux Anges fe tire de ceux de l'Arche d'Alliance & du neuviéme chapitre de Daniel. V. 21.

ANGLETERRE, (L') ou la Grande Bretagne, fe reconnoît fur les Médailles anciennes par le gouvernail far lequel elle s'appuie, par la proue de navire qui eft à fes pieds, & par la forme de fon bouclier qui eft plus long que celui des Romains. Quelquefois elle eft représentée affife fur des rochers, tenant de la main droite une enfeigne militaire, de la gauche une pique avec un bouclier; on la voit encore affife fur un globe environné de la mer, tenant de la main droite une enfeigne.

Dans nos tableaux modernes ce Royaume & tous les Etats fouverains de l'Europe, font défignés par l'écu de leurs armes & par leurs cou

ronnes.

Les armes d'Angleterre font trois léopards. A l'égard de la couronne. Voyez Couronne.

ANTIQUITE' (L') mérite nos hommages par les chefs-d'oeuvres en tout genre qu'elle nous a procurés. Elle fe préfente à nous couronnée de laurier, & affife fur un trône foutenu par les Génies des beaux Arts, & que les Graces environnent; elle eft habillée à la Grecque. Les plis de fes draperies font grands, mais lans affectation. Elle tient d'une main les Poëmes d'Homere & de Virgile, les plus beaux monumens de Pantiquité & de l'efprit humain, & montre de l'autre les Médaillons des plus grands génies d'Athènes & de Rome, attachés au Temple de Mémoire ce Temple réunit les trois Ordres Grecs les feuls véritablement beaux; l'on voit au pied du trône & fur un riche tapis les fameux morceaux de Sculpture qui nous reftent de l'antiquité, tels que la Venus, l'Apollon, l'Hercule, le Torfe, le Laocoon, &c.

On a donné ces précieux monumens à la Sculpture & à la Peinture, pour marquer que l'Artiste ne doit pas négliger l'étude de l'antique. Voyez Sculpture, Peinture.

ANUBIS. Divinité des anciens Egyptiens. Ses ftatues la représentent revêtue d'une fimple tunique, & ayant une tête de chien fur un corps d'homme. Elle porte de la main droite un fiftre & de la gauche un caducée. On a donné bien des explications de cette Figure bisarre, qui a été fouvent confondue avec Mercure.

AOUST. Cérès préfidoit à ce mois. Il eft caractérisé par un homme nud qui tient fous le menton une large taffe pour fe rafraîchir. On lui a auffi donné pour la même raison une efpece d'éventail fait d'une queue de paon.

"Août preffé de la chaleur, dit Aufone, "plonge fa bouche dans une grande taffe de verre, pour boire de l'eau de fontaine. Ce

» mois où est née Hécate, fille de Latone, porte » le nom éternel des Empereurs. » Voyez Mois. APIS. Nom d'une Divinité Egyptienne, la même qu'Ofiris.

Les Egyptiens adoroient Apis fous la figure d'un boeuf, parceque, fuivant la fable, lors de la défaite des Dieux par Jupiter, il s'étoit fauvé en Egypte fous cette forme; mais la véritable raifon, parcequ'il enfeigna aux hommes la culture des terres.

APOLLON ou PHŒBUS, Divinité de l'Antiquité Payenne, fils de Jupiter & de Latone. Le Dieu de la lumiere dans le ciel & fur la terre, le Dieu de la Poëfie.

Lorfqu'on le prend pour le Soleil on le repréfente couronné de rayons, & parcourant le Zodiaque fur un char tiré par quatre chevaux blancs. Ovide nous a donné la defcription du char du Soleil dans le fecond Livre des Métamorphofes.

L'arc & les fléches dont on le voit fouvent armé, ne font qu'une image des rayons du Soleil, qui dardent avec violence. Suivant la fable, ce furent les armes avec lefquelles il tua le Serpent Pithon, & terraffa les Cyclopes qui avoient forgé des foudres à Jupiter pour foudroyer Efculape.

Après que les Mufes fe furent retirées fur le Mont Parnaffe, Apollon fe mit à leur tête. C'eft fous ce nom qu'il étoit regardé comme le Dieu des beaux Arts. Il s'annonce fur les anciens monumens par une beauté éclatante; il eft jeune, fans barbe, une couronne de laurier orne fa longue chevelure; il a divers inftrumens d'art près de lui, & tient dans fes mains cette Lyre dont les accords harmonieux enchantoient également les hommes & les Dieux.

« AnteriorContinuar »