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Elles viennent de perfonnes qui vous font cheres, & leur intention, en nous les écrivant, est qu'elles vous foient communiquées quand il n'y auroit que cela feul, elles ne peuvent manquer de vous être agréables. Mais elles vous plairont encore par des endroits qui vous font bien fenfibles. L'Idolâtrie détruite, & la Foy élevée fur Les ruines dans les diverfes parties du nouveau Monde, la conStance la fermeté des nouveaux Fidéles; ce qu'il en coûte aux hommes Apoftoliques pour les arracher du fein de l'infidélité, & pour les former aux vertus Chrétiennes, les travaux

qu'ils ont à effuyer, les fréquen tes perfecutions que l'Enfer leur fufcite, & les dangers prefque continuels aufquels leur vie eft expofee; voilà comme un précis de ce que ces Lettres renferment d'édifiant. Rien, ce me femble, ne peut intéresser davantage des perfonnes confacrées par leur vocation au falut des ames, & dont toute l'ambition doit être de faire glorifier JESUS CHRIST.

Ces mêmes Miffionnaires qui vous rendent compte de leurs occupations, ont foin en même tems de vous donner des connoiffances exactes de tout ce qui mérite d'être observé dans les

diverfes contrées, où l'intérêt de la Religion les appelle : & vous fçavez mieux que perfonne de quelle utilité peuvent être ces fortes de connoiffances. Ils s'attendent pareillement que tre côté vous les aiderez à foutenir tout le poids du Ministere Evangelique, foit par le fecours de vos prieres, foit par les au

de vo

tres moyens qu'une charité ingé nieuse peut aisément vous fuggerer.

Parmi les diverfes Lettres qui compofent ce Recueil, les deux, premieres ont quelque chofe de fingulier, chacune en fon gen

·re.

Celle du P. Bouchet expofe

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fouf

dans un grand détail ce que lui fes Néophytes ont eu à frir durant une persécution trèsvive que leur fufciterent les Prétres Gentils, qui font par-tout les ennemis implacables du Chri ftianifme.

La feconde qui eft du P.Taillandier, contient une Defcription curieufe de la nouvelle route qu'il fut obligé de tenir pour se rendre aux Indes. Pendant près de trois ans que dura fon voyage, il fe difpofa par bien des fatigues à la pénible Miffion du Carnate à laquelle il étoit deftiné, & où il a fait beaucoup de fruit pende tems qu'il y a

a

dant le

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demeuré. Cette Miffion le re

grette maintenant, & perd toute efpérance de le revoir ja

mais.

Il étoit parti vers le mois de Fuin de l'année 1712, accompagné de deux de fes Difciples pour aller du côté de Golconde, où les befoins de la Religion demandoient fa préfence. Depuis ce tems-là, quelque foin qu'on fe foit donné pour apprendre de fes nouvelles, on n'a pu fçavoir ce qu'il étoit devenu. On fe doute qu'il a été maffacré par les Infidéles, ou bien qu'il s'eft noyé en traverfant quelque riviere. C'eft de quoi cependant on n'a pú être éclairci, quoiqu'on ait envoyé fur les lieux des perfon

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