DES LO 1 X, DE CICERON, TRADUIT Par Monfieur MORABIN; AVEC DES NOTES. NOUVELLE ÉDITION. A PARIS, M. DCC. LXXVII. PRÉFAC E. LE Traité des Loix eft un des plus précieux monumens qui nous reftent de l'antiquité ; & fi parmi les ouvrages de Cicéron, que la barbarie & l'injure des temps nous ont ravis, nous regrettons pardeffus tous les autres la perte des fix Livres de la République une partie de nos regrets doit certainement tomber fur ceux des Loix qui nous manquent; puifque ces derniers, avec les trois qui font parvenus jufqu'à nous étoient une fuite de cet admirable fyftême. Cicéron, comme tout le monde fçait, n'étoit pas feulement Orateur & Philofophe, il étoit homme d'Etat; je veux dire, qu'étant parfaitement au fait des intérêts de Rome, & poffédant à |