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P. LE GIVRE.

le merite & les vertus.

2. Le fecret des eaux Minerales aci des nouvellement decouvert par le moyen des Principes Chimiques, qui combat l'Opinion commune. Paris 1667. in-12. It. Seconde édition augmentée d'une feconde partie, qui contient plufieurs recherches curieufes touchant les eaux minerales tant froides que chaudes. Paris 1677. in-12. It. Paris 1682. in-12. Ces deux dernieres éditions contiennent des Lettres de plufieurs Sçavans Médecins fur le Syfteme de l'Auteur, avec fes reponfes. Il y a une traduction Latine de cet Ouvra ge fous ce titre: Arcanum Acidularum noviffime proditum, principiorum Chymicorum difquifionis auxilio, in quo communis opinio de Aquarum Mineralium aciditate convellitur. Amftelod. 1682. in-12. Le fecret que le Givre prétend avoir decouvert après une application de douze années, eft que les eaux ferrugineufes ne peuvent pas être vitriolées, ni les vitriolées être ferrugineufes; & parce que ceux qui ont traité des eaux minerales attribuent leur acidité ou aigreur, au vitriol dont elles fe trou;

vent impregnées en coulant à tra- P. LE vers les terres qui contiennent ce GIVRE. fel, il fait voir que cette acidité ne vient feulement que de l'alun qui s'y trouve fans aucun mélange de vitriol; ce qui les rend, à fon avis, trèsutiles pour quantité de maladies aufquelles on les a cru contraires & & pernicieufes jufqu'ici, dans la croyance qu'on a euë que leur acidité étant vitriolique, fa grande acrimonie piquoit & bleffoit les pou

mons.

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3. Lettres du fieur Guerin & de Pierre le Givre, touchant les Mineraux; qui entrent dans les eaux de Sainte Reine & de Forges. Paris 1702. in-12.

Cet article eft tiré de la Bibliotheque des Ecrivains de Champagne du P. le Pelletier, Chanoine Regulier de Sainte Genevieve.

LILIO GREGORIO GIRALDI.

L. G. Gr. L nom Latin eft Gyraldus, naquit

ILIO Gregorio Giraldi, dont le

RALDI.

à Ferrare le 13. Juin 1479. d'une famille ancienne.

Il apprit les premiers élemens de la langue Latine fous M. Vergnanini & fous Luc Ripa, & les Belles-Lettres fous Baptifte Guarin.

Il fe retira enfuite à Carpi auprès d'Albert Pic, Prince Carpi, & de Jean François Pic Prince de la Mirandole,& y ayant trouvé une Bibliotheque bien fournie, il s'appliqua avec beaucoup d'ardeur à la lecture.

Il paffa au boût de quelque temps à Milan, où il s'appliqua pendant une année à la langue Grecque fous Demetrius Chalcondyle.

,

Cette année écoulée, il alla demeurer à Modene chez les Comtes Rangone, & y demeura jufqu'a ce que le Cardinal Hercule Rangone le mena à Rome. Il fe trouva dans cette ville en 1527. lorfqu'elle fut prife & pillée par l'armée de l'Empereur

Charles-Quint, & il perdit alors tout L. G. GLce qu'il avoit. Il perdit cependant RALDI. encore davantage par la mort du Cardinal Rangone, qui arriva quelque temps après.

Cette difgrace l'engagea à fe retirer auprès de Jean François Pic de la Mirandole, mais il eut encore le chagrin de fe voir enlever ce Protecteur, qui fut affafliné en 1533. fon neveu Galeotti.

par

Il étoit alors tourmenté de la goûte, & il eut bien de la peine à fe fauver des mains des conjurés, après avoir perdu de nouveau ce qu'il avoit ramaffé depuis le fac de Rome.

De retour à Ferrare, il y vêcut toûjours depuis dans une grande union avec Jean Manard & Celio Calcagnini. Les douleurs de la goûte le tourmenterent fi fortement dans fes dernieres années, qu'il fut long-temps fans pouvoir marcher, & qu'il ne pouvoit fortir qu'en chaife ou à cheval; elles augmenterent même à un point qu'à la fin il n'étoit plus en état de fortir, ni même de fe tenir debout. Situation d'autant plus trifte, qu'il avoit encore à

L. G. GI. fouffrir de la pauvreté, malgré les liberalités qu'il recevoit quelquefois de la Princeffe Renée de Ferrare.

RALDI.

Tout cela cependant ne l'empechoit pas de travailler; il lifoit & écrivoit fur fon lit, & profitoit des momens que la douleur lui laiffoit libres pour compofer.

Il fuccomba à la fin à fon mal; & mourut au mois de Février 1552. âgé de 72. ans. Il fut enterré dans la Cathedrale de Ferrare, où on lui mit cette Epitaphe, qu'il s'étoit fai te lui-même.

D. M.

Quid hofpes adftas? tymbion
Vides Gyraldi Lilii,
Fortuna utriufque paginam
Qui pertulit, fed pessima
Eft ufus altera, nihil

Opis ferente Apolline:

Nil feire refert amplius

Tua aut fua, in tuam rem abi. Lilius Gregorius Gyraldus Protonota= rius Apoftolicus, mortalitatis memor annum agens 72. S. P. Cur.

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