DES IMPETRATIONS, Ou Lettres qu'accordent les Chancelleries Ouvrage élémentaire, à l'ufage de ceux qui fe deftinent Par Me. JOSEPH-FÉLIX-GUILLAUME MARTIN, A AVIGNON, Chez JEAN-JOSEPH NIEL. Et fe vend A PARIS, Chez MOUTARD, Imprimeur-Libraire de la M. D C C. LXXXIX. AVEC APPROBATION ET PRIVILEGE DU Ror. LES Impétrations de Chancellerie font fouvent trèsdéplacées, faute de connoître les principes qui doivent les diriger. Je les avois recueillis 'ces principes pour mon utilité personnelle, & j'en fais part à ceux qui fe dédient aux affaires, espérant de leur être de quelque utilité. J'ai vu par moi-même le befoin qu'avoient d'être inftruits fur cette matiere, ceux qui commencent à poftuler devant les premieres Juridictions, & qui fouvent peuvent demander aux Procureurs au Parlement des Lettres qui engagent des demandes infoutenables. Il est bien difficile qu'un jeune homme qui n'a jamais quitté le foyer paternel, & qui encore fans expérience fuffifante perd un pere dont il faut fuivre nécessairement la profeffion, ne donne quelquefois à gauche dans des matieres difficiles, & toutes le font, qu'il ne confeille des appels mal fondés, des impétrations téméraires. Quel doit être fon embarras, par exemple, en matiere de refcifion & reftitution en entier ? Il a donc befoin de faire une étude particuliere des principes qui s'appliquent à chaque impétration; aussi pour lui être utile, ai-je tâché de raffembler dans le même Chapitre tout ce qui eft de premiere néceffité à favoir, pour impétrer à propos dans les différentes pofitions où l'on fe trouve; & comme une foule de Lois Romaines s'appliquent aux impétrations de toute |