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irner de l'étude

eulement deux AN. 1252. duite, celle de Rain. n. 6.

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Id. n. 34

e general de cet
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2. Le vingt-deuxième 1252.1.22.-
le pape en avoit donné

es freres Mineurs adref-
Parme..

che.

jours en Paleftine. De XXXVII. juinzième d'Avril 1252. Mort de la: tifier. Là on lui dit que reine Blan-t d'aller à Jerufalem en Sannt. p. eût fait volontiers; mais 220. qu'il confulta fur ce fujet Joinv. pi‹ e pouvant confentir qu'il 103. les mains des infideles. Ils emple du roi Richard d'Anit venu tout proche de Jerufaregarder : : mais mit fa cotyeux, & dit en pleurant, que je ne voïe pas votre fainte cie ne puis la délivrer des mains de vos près avoir rapporté cet exemple les Y1 iiij.

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atteindre le religieux, qui marchoit fort lenteAN. 1252. ment étant affoibli par une fiévre quarte qu'il avoit euë long-temps.

Il le joignit au milieu du chemin près un lieu nommé Barlafine dans un bois épais, où Aubertin fon compagnon l'attendoit. Carin frappale faint homme fur la tête avec une ferpe qui lui ouvrit le crâne d'une playe large & profonde fans qu'il fe détournât ni qu'il fit aucun effort pour éviter le coup.. Il fe recommandoit à Dieu & prononçoit le fymbole, pour la défense duquel il donnoit fa vie. Cependant frere Dominique compagnon du faint homme faifoit de grands cris, & appelloit au fecours: mais le meurtrier fe jetta für lui,& lui fit quatre bleffures dont il mourut quelques jours après. Puis voyant que frere Pierre palpitoit encore, il prit un couteau dont il lui perça le côté & l'acheva ainfi. Son corps fut porté d'abord à l'abbaye de faint Simplicien au fauxbourg de Milan : & le lendemain il fut enterré folemnellement dans la ville à faint Euftorge qui étoit l'églife des freres Prêcheurs.

Peu de temps après le meurtrier Carin fut arrêté fur quelque indice & mis dans la prifon du po defta de Milan nommé Pierre Lavocat : mais fes officiers gagnez par argent le laifferent évader au bout de dix jours, & le peuple s'en prenant au po defta courut à fon palais qui fut pillé, & lui-même accusé au tribunal de l'archevêque où il fut dépofé de fa charge,& eut peine à fauver fa vie. L'archevêque étoit Leon de Perege de l'ordre des fieres p. 682. Mineurs. Le meurtrier Carin s'enfuit à Forli, où touché de repentir il entra dans l'ordre des freres Prêcheurs en qualité de frere convers, & finit

XXXVI. faintement fes jours.

Bulle pour

les freres

Vers le même temps le pape Innocent déchar Prêcheurs, gea les freres Prêcheurs du gouvernement des

eligieufes, pour ne les pas détourner de l'étude

Id. n. 341

& de la prédication. Il excepta feulement deux AN. 1252. maifons qu'il laiffa fous leur conduite, celle de Rain. n. 6. faint Sixte à Rome, & celle de Prouille en Languedoc la premiere de toute. Le general de cet ordre frere Jean le Teutonique fe plaignit au pape que quelques-uns de leurs freres au préjadice du vou d'obéiffance confentoient aux élections de leurs perfonnes pour des évêchez, fans demander la permiffion de leurs provinciaux, & que les archevêques ne faifoient point de diffi cultez de les facrer, ce qui caufoit du fcandale dans l'ordre. Surquoi le pape défendit à aucun des freres Prêcheurs de confentir à fon élection pour l'épifcopat, & à aucun archevêque ou autres prélats, même aux légats du faint fiege,de le déclarer évêque ou le facrer fans la permiffion du general de l'ordre ou du provincial, ou un mandement fpecial du faint fiege. La lettre eft du Pading quinziéme de Juillet 1252. Le vingt-deuxième 1252.2.22.d'Avril de la même année le pape en avoit donné

une toute femblable pour les frères Mineurs adreffée à leur general Jean de Parme..

XXXVII.

reine Blan

Saint Louis étoit toujours en Palestine. De Cefarée il alla à Jaffe le quinziéme d'Avril 1252. Mort de la: & s'y arrêta pour la fortifier. Là on lui dit que che. le fultan lui permettoit d'aller à Jerufalem en Sanut. p.

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toute sûreté ; & il l'eût fait volontiers; mais 220. les feigneurs du païs qu'il confulta fur ce fujet Joinv. p. Pen detournerent, ne pouvant confentir qu'il 103. laifsât la ville entre les mains des infideles. Ils lui alleguerent l'exemple du roi Richard d'Angleterre, qui étant venu tout proche de Jerufalem ne voulut pas la regarder: mais mit fa cotte d'armes devant fes yeux, & dit en pleurant Ha, feigneur ! que je ne voie pas votre fainte cité, puifque je ne puis la délivrer des mains de vos ennemis. Après avoir rapporté cet exemple les

Y1 iiij.

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feigneurs dirent à faint Louis: Vous êtes le plus AN. 1253. grand roi des Chrétiens; fi vous faites votre pe lerinage à Jerufalem fans la délivrer, tous les autres rois qui viendront à ce voïage se tiendront quittes de leur vou en faifant ce que vous aurez fait.

Matth. Par. 7.240.

Duchefue. P-457.

Louis étoit encore à Jaffe quand il apprit la mort de la reine Blanche fa mere arrivée le premier dimanche de l'Avent premier jour de Decembre 1252. Etant tombée malade à Melun, elle fe fit porter à Paris, où elle manda l'abbeffe de Maubuiffon monaftere de l'ordre de Citeaux qu'elle avoit fondé près de Pontoife; la reine reçut l'habit & fit profeffion entre fes mains. Après fa mort on la revêtit des habits roïaux par-dessus celui de religieufe, & on lui mit la couronne en tête fur fon voile: on la porta ainfi à Maubuiffon, où elle avoit choifi fà fépulfure, & elle fut extrêmement regretée de ton

te la France.

La nouvelle en étant venue en Palestine, le légat Eude de Châteauroux qui la reçut le premier, prit avec lui Gilles archevêque de Tyr garde du fceau du roi & Geoffroi de Beaulieu fon confeffeur de l'ordre des freres Prêcheurs. Le légat dit au roi qu'il vouloit lui parler en fecret dans fa chambre en prefence des deux autres ? & le roi comprit à fon vifage ferieux qu'il lui apportoit quelque trifte nouvelle. Il les fit paffer de fa chambre dans fa chapelle, où il s'aflit devant l'autel & eux avec lui. Alors le légat reprefenta au roi les graces que Dieu lui avoit faites depuis fon enfance, entre autres de lui avoir donné une mere qui l'avoit élevé fi chrétiennement; & fi fagement gouverné fou roïaume. Enfin il ajoûta qu'elle étoit morte, ne pouvant plus retenir les fanglots & fes pleurs ; & le roi jetta un grand cri, puis fondant en larmes i

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