1 par Aimeri de Cahors, au mois d'août 1224, & d'une obligation confentie par Raoul de Caours, Chevalier Sieur de Beauvoir en Bretagne, le 4 janvier 1350. Il exiftoit auffi autrefois dans le Querci, une très-bonne maison du nom de Caors, dont l'héritière fut mariée dans celle de la Sarladie, à condition de porter à l'avenir le nom de Caors & les armes, qui font un Ours d'or au champ d'azur, chef d'argent, chargé de trois croix de gueules, avec des Lions pour fupport. Ces armes font à la clef de la voûte du fanctuaire de l'église des Cordeliers de Martel, qui reconnoiffent avoir été fondés par la maifon de Cahors. Dominici ( 1 ) préfume que cette maifon étoit une famille defcendue des Vicomtes de Cahors; & telle eft effectivement la tradition du pays ( 1 ). La maifon de Turenne (2) eft dite defcendre des anciens Comtes du Querci, & être de la même tige que Wiffroi, Comte du Berri, duquel defcendoit le Comte Rodulphe, grand père d'Adhemar. Celle de Souillac eft auffi préfumée appartenir à la même race des anciens Comtes du Querci. (1) Hiftoire manufcrite du Querci, tom. 2, chap. 6. (2) Moreri, au mot Turenne & au mot Souillac, Il eft certain que les Comtes du Querci étoient Seigneurs du pays de Turenne & de Souillac, comme il confte des diverfes conceffions & donations faites par eux (1). Mais on ne fauroit croire, comme l'avance Moreri, que ce foit par Adhemar, (il l'appelle Aymar) puifque cet Adhemar n'eut point d'enfans légitimes, & ne laiffa qu'un fils naturel appelé Bernard. C'est donc par Gosbert, Bozon, Odolric ou Robert, frères d'Adhemar, que la maifon de Turenne & la maifon de Souillac doivent descendre des anciens Comtes du Querci. La famille d'Araqui paroît auffi defcendre des Comtes de Cahors. L'an 1305, Archambaud de Turenne confirma les priviléges des vaffaux de fes terres du Querci, & fe fit reconnoître un droit qu'on nomme des quatre cos, en présence de fon coufin Raimond Bernard, Seigneur d'Aynac en partie, & de fa femme Galiène d'Araqui, fille de Flotard d'Araqui, Chevalier iffu des Seigneurs de Saint Ceré & des Comtes de Cahors. Ce fait eft rapporté par Moreri (2). Des actes très-anciens prouvent, en effet, le rang distingué que la famille d'Araqui te (1) Vide tom. 2, de cette Hiftoire, pag. 38o & fuivantes. (2) Dict. généalogique, au mot Turenne d'Ainac. noit depuis long-temps dans le Querci, & les droits qu'elle avoit fur la Vicomté de Turenne. 1o. L'an 1278 & le 8 du mois de juillet, Noble Bertrand d'Araqui, Damoifeau, fervant le Roi de France, Domicellus ferviens Domini Regis Franciæ, faifant tant pour lui que pour Nobles Denis & Bernard d'Araqui fes frères, tranfigea par la médiation de Noble Hugues de Caftelnau, Seigneur de Gramat, & de Noble de Bonafos, Chevalier, avec le Vicomte de Turenne; dans lequel traité ledit Bertrand d'Araqui cède & tranfporte audit Seigneur Vicomte de Turenne, fa part & portion de la Viguerie de Sainte Efperie, avec tous les droits réels, perfonnels, mixtes, juridiction, droit de leide, &c. qu'il avoit en pariage avec ledit Seigneur Vicomte; & en contre échange ledit Seigneur Vicomte lui céda & tranfporta plusieurs fiefs, cens & rentes, avec tous les droits & devoirs feigneuriaux à percevoir fur les tenanciers y dénommés, fous la réferve de la foi & hommage & de toute la juftice. Ledit acte eft en latin & en papier, vifé & paraphé par M. de Fortia, Intendant d'Auvergne. 2o. Noble Pierre d'Araqui, Chevalier, étoit marié avec Noble Heleine de Saint Vincent, fille de Noble Guerin de Saint Vincent, Damoi feau, ainfi qu'il paroît par l'acte de conftitution de dot de 1302, reçu par Tavel, Notaire; ledit acte eft en parchemin, & il paroît par l'hommage & tranfaction paffée entre le Seigneur Vicomte de Turenne, & ledit Guerin de Saint Vincent, que ladite Heleine étoit fille de Noble Cécile de Turenne de Beaufort. Cet acte eft du vendredi avant l'Affomption de NotreDame, 1298. De ce mariage vint Noble Bernard d'Araqui, Damoifeau, qui fut marié avec Noble Gaillarde de Caftelnau, fille de Noble Guillem, Archambale, Chevalier, Seigneur de Castelnau; leur contrat de mariage eft de l'an 1335, devant Calmejeanne, Notaire. Noble Margueritte d'Araqui, foeur dudit Bernard, fut mariée avec Noble Guillem d'Aldoyn. Les Aldoyn ont fervi dans les Croisades. Ainfi, d'après ces titres authentiques, on peut avancer, avec quelque certitude, que les d'Araqui, fubfiftans encore à Saint Vincent & à Envernhe, paroiffe de Tegra, font de la race des anciens Comtes du Querci. Du refte, il eft bon d'observer, pour mieux faifir la defcendance des anciens Comtes, & pour éviter la confufion qui pourroit réfulter des différentes qualités qu'ils prennent, qu'Adhémar, qui a déjà pris la qualité de Comte dans le teftament en faveur de l'Abbaye de Tulle, rapporté à la fin du tome fecond pag. 421, & qui eft du règne de Charles-leSimple, eft le même que celui qui ne prend que la qualité de Vicomte, dans un autre teftament en faveur de la même Abbaye, mais poftérieur, puifqu'il y eft question du Roi Raoul. Ce teftament intitulé, Teftamentum Domini Adhemari Schalarum Vice comitis (1), eft conçu en ces termes : Ipfe quoque, Vice comes, Adhemarus fentiens mihi appropinquare terminum præfentis vitæ, videns etiam me non habere legitimum filium cui jure meas amplam dimitterem poffeffiones, &c. præterea pro Rege nofiro Rodulpho, atque Seniore noftro Ebalo Comite, &c. Du refte, ce teftament contient prefque les mêmes difpofitions que le premier, avec cette différence que les terres qu'il donnoit précédemment à à Saint Pierre de Marcillac & à Saint Pierre de Figeac, n'y font pas comprises. D'ailleurs il y rappelle fon frère Gausbert & fon épouse Gaufla. On va le rapporter en entier pour le comparer avec celui qu'il avoit fait auparavant, & pour preuve de tout ce qui a été avancé. On peut croire que s'il ne prend point la (x) Gallia Chrifliana, tom. 2 • aux preuves, pag. 7. |