SUR LE TRESPAS DE MONSIEUR PASSERAT PASSERAT, le séjour et l'honneur des Charites, Les delices de Pinde et son cher ornement, Afin que mon devoir s'honore en tes merites, Servent à nos neveux comme d'un testament: « Passerat fut un Dieu soubs humaine semblance, Qui vit naistre et mourir les Muses en la France, Qui de ses doux accords leurs chansons anima. << Dans le champ de ses vers fut leur gloire semée. Et, comme un mesme sort leur fortune enferma, Ils ont, à vie égalle, égalle renommée. » STANCES Le tout-puissant Jupiter Saturne a pris le Corbeau, Ainsi les Dieux ont esleu Tels oyseaux qui leur ont pleu; Priappe, qui ne voit goute, Haussant son rouge museau, A tastons, pour son oyseau, Print un asnon qui vous f. . . . LA C. P. INFAME bastard de Cythère, Mon cas, fier de mainte conqueste, En Espagnol portoit la teste, Triomphant, superbe et vainqueur, Que nul effort n'eust sceu rabattre ; Maintenant lasche et sans combatre, Fait la cane et n'a plus de cœur. De tes autels une prestresse De façon robuste et raillarde, Qu'un boudin crevé dans un plat. Aussy penaud qu'un chat qu'on chastre, Une salive mordicante Ha! que cette humeur languissante Appollon, dès mon âge tendre, Sevère Roy des destinées, Cœur du monde, œil du firmament, Garis mon cas, je te supplie, Et le conduis à sauvement. |