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EUVRES du même Auteur, dont ce volume-ci
I fair fuite. I

Hiftoire des progrès de l'Esprit humain dans les
→Sciences exactes; favoir, l'Arithmétique, l'Algébre
la Géométrie, l'Aftronomie, la Gnomonique, la
Chronologie, la Navigation, l'Optique, la Mécha-
nique, l'Hydraulique, l'Acoustique & la Mufique,
la Géographie, l'Architecture civile, militaire &
navale, avec un Abrégé de la Vie des plus célèbres
Auteurs dans ces Sciences: I vol. in-8°. 1776. 5 liv.
Hiftoire des progrès de l'Esprit humain dans les
Sciences naturelles, & dans les Arts qui en dépen-
dent; favoir, l'Efpace, le Vuide, le Temps, le
Mouvement, le Lieu, la Matière, ou les Corps,
la Terre, l'Eau, l'Air, le Son, le Feu, la Lumière
& les Couleurs, l'Electricité, l'Aftronomie phyfique,
le Globe terreftre, l'Economie animale, la Chymie,
la Verrerie, la Teinture, &c. avec un Abrégé de la
Vie des plus célèbres Auteurs dans ces Sciences: 1 vol.
in-8°. 1775. S liv.

I

Hiftoire des progrès de l'Esprit humain dans les Sciences intellectuelles; favoir, la Dialectique, la Logique, l'Ontologie, la Cofmologie, la Pfycologie, la Thé logie & la Religion Naturelle, la Morale, la Légiflation, la Politique, la Grammaire, la Rhétorique, la Poésie, avec la Vie des plus célèbres Auteurs dans ces Sciences: 1 vol. in-80. 1777. § liv. Hiftoire Naturelle, in-8, relié, 6 liv.

PRÉFAC E.

SUPPRIMO UPPRIMONS les réflexions, en annonçant un Ouvrage confacré à célébrer les merveilles de la Natufe fes défordres, & fes erreurs ou fes écarts: heureux fi, uniquement occupé de ces grands objets, je puis rendre un compte exact de ma compofition.

Je traite ici de tout ce qui doit intéresfer un Être raisonnable, depuis le ciel des étoiles jufqu'au centre de la terre qu'il habite: Quid poffit, fiatque per omne in variis mundis, variâ ratione creatis, id doceo (a). Le spectacle d'une belle nuit, les viciffitudes du jour, tantôt éclairé par l'Aftre radieux qui le fait naître tantôt obfcurci par des nuages orageux qui excitent & difperfent les frimats, la grêle, la foudre, le tonnerre, & en général tous les phénomènes qu'on nomme Météores, font le fujet du premier tableau.

(a) Lucrèce, Liv. V.

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cette

Je deffine, dans le fecond, ce qu'offre de piquant la conftruction de terre, & la chaîne des montagnes qui s'élèvent fur fa furface, & l'étendue des vallées & des plaines qui l'embelliffent, & les précipices affreux qui la déparent, & les vastes déferts qui la brûlent, & la grandeur des forêts qui en ombragent le fol. De-là je paffe

fon intérieur. Ses couches, les différentes terres, fables, argiles, &c. qu'on y trouve, les foffiles qu'on y rencontre font d'abord foumis à l'examen; &, pénétrant plus loin, je remarque les creux, les canaux, les antres & les mines que cet intérieur renferme, fans omettre ni les grottes, ni les cavernes, ni les efpaces inutiles & difpofés avec confufion; vrai réceptacle de ténèbres & d'ordures, où fermentent les matières inflammables qui produisent ces volcans terribles, & ces commotions violentes de la terre qui en ébranlent les fondemens, Triste examen fans doute, puif qu'il nous apprend que tout eft bouleverfé & dans la plus grande confufion, tant au dedans qu'au dehors de Єe globe,

Heureusement les matières les plus utiles & les plus précieuses croiffent & vegètent même dans ces fouterrains effrayants: ce font les métaux, les pierres, les marbres, le diamant, le rubis, l'émeraude, le faphir, enfin toutes les pierres fines ou précieuses.

Cependant ces montagnes, ces plaines & ces bois, ces cavernes, ces grottes & ces mines font entrecoupés par cet Élément également utile & redoutable, qu'on appelle Eau lequel environne les continens, forme les mers, les rivières & les lacs; &, entrant dans la terre par plufieurs endroits, en fort enfuite, ou pour tomber en cascades, ou pour jaillir en fources & en fontaines. C'est un des plus grands refforts de la Nature; c'eft l'ame de fes productions. Nonfeulement l'eau contribue à la formation des minéraux, en humectant la terre & l'air par fa circulation; elle fait encore végéter les plantes, & donne la vie aux créatures animées.

Ici tout fe meut, tout vit, tout refpire, & la Nature préfente aux

yeux du Philofophe une infinité d'êtres qui parlent quelquefois à fon cœur, étonnent fouvent fon imagination, & fe jouent toujours de fa perfpicacité. Quel plus riche & plus vafte champ de connoissances !

Entre le cèdre & l'hyffope, des arbres végètent, je ne dis pas feulement chargés de fruits délicieux, mais de pain, de cire, de fuif, &c. & distillent ou de l'huile, ou un parfum fuave & falutaire. Les Plantes offrent encore plus de variétés & de plus grands prodiges: il en eft une entre autres qui a du fentiment comme les bêtes, & qui tient autant au règne animal qu'au règne végétal.

Mais le plus bel ouvrage du ToutPuiffant, eft la création de tout ce qui refpire. L'homme tient là le premier rang. Son port, fon maintien & fon intelligence annoncent fa fupériorité fur tous les Êtres vivans; & néanmoins, dans fon origine, ce n'eft qu'une espèce de ver qui fe transforme en homme, comme une chenille fe métamorphofe en papillon. Il eft beau de fuivre le développement

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