Œuvres de La Harpe ... accompagnées d'une notice sur sa vie et sur ses ouvrages ...

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Página 161 - II vous faut» est fort bon!... mon moulin est à moi... Tout aussi bien, au moins, que la Prusse est au roi. • — Allons, ton dernier mot, bonhomme, et prends-y garde ! — Faut-il vous parler clair ? — Oui. — C'est que je le [garde : Voilà mon dernier mot.
Página 161 - Il lorgna du voisin le modeste héritage : On avait fait des plans fort beaux sur le papier, Où le chétif enclos se perdait tout entier. Il fallait, sans cela, renoncer à la vue, Rétrécir la façade et courber l'avenue. Des bâtiments royaux l'ordinaire intendant Fit venir le meunier, et d'un ton important : « II nous faut ton moulin : que veux-tu qu'on t'en donne ? — Rien du tout ; car j'entends ne le vendre à personne.
Página 161 - Ce refus effronté Avec un grand scandale au prince est raconté. Il mande auprès de lui le meunier indocile, Presse, .flatte, promet ; ce fut peine inutile. Sans-Souci s'obstinait. « Entendez la raison, Sire ; je ne peux pas vous vendre ma maison : Mon vieux père y mourut, mon fils y vient de naître ; C'est mon Potsdam à moi.
Página 160 - Fort bien achalandé, grâce à son caractère, Le moulin prit le nom de son propriétaire ; Et des hameaux voisins les filles, les garçons Allaient à Sans-Souci pour danser aux chansons. Sans-Souci !... Ce doux nom, d'un favorable augure, Devait plaire aux amis des dogmes d'Épicure.
Página 162 - Les rois malaisément souffrent qu'on leur résiste. Frédéric, un moment par l'humeur emporté : « Parbleu! de ton moulin c'est bien être entêté; Je suis bon de vouloir t'engager à le vendre : Sais-tu que, sans payer, je pourrais bien le prendre? Je suis le maître!
Página 57 - ... des gens de guerre, des exactions du fisc, de l'avidité de la chicane; il ne respira que pour lui, et son nom est arrivé jusqu'à nous, chargé des bénédictions de tous les âges, comme pour apprendre aux princes que l'amour pour le peuple est la grande et la première vertu des rois.
Página 45 - Pour vous, Monsieur, qui, en calomniant mes intentions et mes motifs, m'avez forcé de vous traiter avec une dureté que la nature n'a mise ni dans mon esprit, ni dans mon cœur; vous que je ne provoquai jamais, avec qui la guerre ne pouvait être ni utile ni honorable; vous que je plains sincèrement d'avoir pu descendre jusqu'à prostituer votre plume, déjà trop avilie, à servir la cupidité de ceux-là...
Página 80 - Sénèque, dont il a décoré le frontispice de ses divisions. Plus juste, M. de Buffon aurait profité des recherches de ce savant laborieux. Ils vécurent ennemis, parce que chacun regarda l'autre comme pouvant porter quelque atteinte à sa gloire. Aujourd'hui que l'on voit combien ces craintes étaient vaines, qu'il me soit permis, à moi leur admirateur et leur panégyriste, de rapprocher, de réconcilier ici leurs noms, sûr qu'ils ne me désavoueraient pas euxmêmes s'ils pouvaient être rendus...
Página 22 - Germait l'ame d'un sage et le cœur d'un héros , Jeune Brunswick ! Autour de ces foyers antiques , Dont l'honneur et la foi sont les dieux domestiques , Tu n'avais qu'à choisir un modèle à ton gré : D'exemples immortels je te vois entouré. Ferdinand...
Página 236 - Partagez ma couronne, Le prix de ma valeur; Je la tiens de Bellone : Tenez-la de mon cœur. Cruelle départie! Malheureux jour ! C'est trop peu d'une vie Pour tant d'amour.

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