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TABLE

Du contenu aux Satires de Perfe & de Juvénal,

SATIRES DE PERSE.

PROLOGUE.

2.PErfe dit qu'il ne fe croit pas un excellent

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Poëte; que cependant il va hazarder quelques vers tels quels, parce que ni la vaine gloire, ni l'amour du gain, but principal des Auteurs, ne l'ont jamais tenté. SAT. I. Perfe fe déchaîne contre les différens défauts des Poëtes & des Orateurs. SAT. II. A l'occafion du Sacrifice que Macrin offroit aux Dieux le jour de fa naissance, & des vœux qu'il leur adreffoit, Perfe reprend les hommes de l'impieté, de la légereté, & de la contrarieté de la plúpart de leurs vœux: fur la fin il leur apprend à n'en former que d'utiles &•. de louables. SAT. III. Exhortation à l'étude de la fageffe. Cenfure de la parelle. SAT. IV. Portrait des perfonnes, qui, fans capacité, veulent entrer dans la Magiftrature. Tous les hommes font plus clair-voyans fur les défauts des autres, que fur les leurs. 37 SAT. V. Perfe marque d'abord fa reconnoiffance à Cornutus fon Maître, en faisant valoir fes bonnes qualités : puis il nous donne de magnifiques leçons fur la nature de la véritable liberté. SAT. VI. Perfe s'emporte contre les Avares, & fur tout contre ceux qui amaffent de grandes richesses à des héritiers prodigues,

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SATIRES

SAT I. Juvénal expofe ici ce qui l'a engagé à compofer des Satires. Le plaifir de fe venger de la ridiculité de quelques Poëtes qui le fatiguent tous les jours par l'importun récit de leurs Poëmes, comme s'ils étoient les feuls capables d'écrire en ce genre, lui fert de premiere raison. Les défordres qui regnent dans Rome, contre lefquels il ne peut plus s'empêcher de s'élever, lui fournissent la feconde. Les richeffes exceffives des hommes de néant, devenns puiffans par leurs intrigues; la fourberie des Délateurs de profeffion; les artifices dont ils fe fervent pour faire rendre des jugemens iniques; les empoisonnemens ; les adulteres; l'indigne profufion des Joueurs ; l'extrême fomptuofité des repas; la dureté des riches envers leurs clients, Tous ces défordres fe préfentent en foule à fon imagination, & aucun d'eux en particulier ne doit échaper à fa cenfure. Enfin il promet d'écrire fincérement & librement: cependant de faire en forte que fa cenfure ne tombe jamais fur des perfonnes vivantes. SAT. II. Juvénal attaque premierement dans cette Satire, l'injufte vanité de quelques hommes, qui n'étant rien moins que vertueux, cherchent cependant à paffer pour gens de mérite, fouvent en affectant de paroître fçavans, quoique dans le fonds très-ignorans. Enfuite il s'éleve contre l'audace avec laquelle ils ofent reprendre dans les autres les vices aufquels ils font eux-mêmes fujets; de ce nombre font les meurtres, les vols, leur fomptueufe molleffe dans le choix des parfums les plus exquis, Pair effeminé & peu décent de leurs habillemens, l'infáme délicateffe de tout leur ajustement, leur passion défordonnée pour toute: fortes de jeux, &c. Ilmer dans la bouche d'une certaine femme, nommée Laronia, la plupart des traits de cette Satire, dans laquelle il n'épargne pas l'Empereur Othon. Enfin il cherche la caufe de tous ces défordres,

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la trouve dans le peu de persuasion où font ces impies, qu'à cette vie il en fuccéde une autre, où les méchans

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doivent être punis de leurs forfaits. SAT. III. Juvénal fuppofe, dans cette Satire, qu'un certain Umbritius fon ami, ayant formé le deffein de quitter la Ville de Rome pour aller s'établir à Cumes, lui expofe les raisons qui l'engagent à prendre ce parti. Ces raifons font au nombre de dix. La premiere eft le peu de cas qu'on y faifoit alors des beaux Arts. La feconde, l'indignation qu'il reffent de ne plus voir que des fcélerats en poffeffion du pouvoir & de l'autorité fuprême. La troifiéme, la prodigieufe quantité d'Etrangers qu'on y rencontre, &fur tout des Grecs, dont il ne peut fouffrir le génie fourbe & flatteur, porté à toutes fortes de médifances & de calomnies. La quatrième, le peu d'état qu'on y fait de la Nobleffe & de la folide vertu, pendant que tout s'y accorde aux richelles & à l'opulence. La cinquième, la dure néceffité d'acheter tout dans Rome, jufqu'au repos la nuit. La fixiéme, la ruine prochaine de la pipart des maifons, & les fréquens incendies. La feptiéme, le bruit continuel qu'on y entend. La huitiéme, le danger que coùrent les paffans d'y être écrasés par la chute des thuiles, our par celle des vafes dont la plupart des grandes fenêtres font ornées. La neuviéme, l'infolence des jeunes étourdis, &fouvent dans le vin, dont l'unique plaifir eft d'infulter & de maltraiter les paffans, fur tout les pauvres, dont il décrit en plus d'un endroit de cette Satire le fort malheureux. La dixiéme enfin, eft la quantité incroyable de bandits & de voleurs dont cette grande Villeeft pleine. La Satire finit par les adieux qu'Umbritius fait à Juvénal, & en lui proteftant qu'il eft résolu de fare le voyage qu'il a projetté. SAT. IV. Juvénal dans la premiere partie de cette Satire, s'éleve contre un fcélerat nommé Crifpin, favori de Domitien. Il fe déchaîne contre fon extrême avarice, fon luxe, & fa gourmandife; & à l'occasion du reproche. qu'il lui fait d'avoir acheté un Barbeau fix fefterces, il Bourne en ridicule, dans la feconde partie, Domitien lui

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même; qui avoit affemblé chez lui les principaux de l'Etat, pour leur demander leur avis fur la maniére de cuire d'affaifonner un poiffon d'une énorme grandeur, qu'on lui avoit apporté. Chacun de ces importans Confeillers y eft défigné par quelque trait de fatire. SAT. V. Juvénal tâche, dans cette Satire, de détourner Trebius de fe trouver fi fouvent, en qualité de Client, à la table des riches: il lui fait le détail de tous les défavantages de la vie des Parafites, & lui prouve, par la maniere avec laquelle on les fert, qu'il n'y a rien de plus honteux & de plus miférable que de fe trouver à une table, où l'on n'eft diftingné que par la mauvaise qualité des méts qu'on vous préfente. Il reproche enfuite aux Riches eux-mêmes l'indignité de leur procedé à l'egard de ces Clients, qu'ils ne font venir chez eux que pour s'en moquer & entretenir leur orgueil. 133 SAT. VI. Juvénal tâche, dans cette Satire, de détourner un de fes amis nommé Poftume de fe marier, & lui fait le détail des mauvaises inclinations des femmes ; il leur reproche entr'autres leur impudicité, leur effronterie, leur légereté, leur curiofité, leur méchanceté, leur fotte affectation de vouloir paroître favantes, leur démangeaifon de parler, leur fauffe dévotion, la haine qu'elles ond pour leurs maris, & pour leurs enfans, &c. SAT. VII. Juvénal fe plaint, dans cette Satire, du mépris qu'on fait des Sciences dans Rome, & de ce que les Sçavans y font dans une extrême pauvreté, foit Poëtes foit Hiftoriens, foit Orateurs, foit Rhéteurs, foit Grammairiens, &c.

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187 SAT. VIII. Juvénal s'emporte, dans cette Satire, contre les défauts des Nobles. SAT. IX. Juvénal met ici fur la fcéne un certain Mavolus qui fe plaint de l'avarice & de la méchanceté de fon

Patron.

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SAT. X. Combien grande eft la vanité de presque tous les defirs des hommes de quel danger il feroit pour eus

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que les Dieux les exauçaffent, lorsqu'ils leur demandent des richeffes, des honneurs, de puiffans emplois, de l'éloquence, de la gloire, de la beauté, une longue vieilleffe, &c. Quels juftes & légitimes vœux l'on peut faire. SAT. XI. Juvénal prend occafion d'un repas frugal, auquel il invite Perficus fon ami, pour s'élever contre les Gourmands. 267 SAT. XII. Juvénal, dans cette Satire, fait la defcription du naufrage de fon ami Catule, & fe déchaîne enfuite contre les indignes baffeffes que commet une espece de gens, dont le vil métier confifte à rechercher les bonnes graces d'un vieillard riche, mourant fans enfans, pour fe faire déclarer fes héritiers. 283 SAT. XIII. Juvénal confole fon ami Calvinus, qui fe plaint de la perte qu'il fait de cent piftoles, que le dépofitaire auquel il les avoit confiées refufe de lui rendre: ce qui lui donne occafion de parler des peines que doivent un jour fouffrir les méchans, & de celles qui naiffent des remords d'une mauvaise conscience. SAT. XIV. Quels foins on doit prendre de l'éducation des enfans, Combien l'avarice eft un vice infâme. 313 SAT. XV. Juvénal s'emporte, dans cette Satire, contre l'aveuglement prodigieux de la Mithologie des Egyptiens : ils honorent comme des Dieux d'infâmes animaux, & de viles légumes. Enfuite il fait le récit de la cruauté de leurs facrifices, dans lefquels ils fervent à leurs Prêtres des hommes coupés par morceaux: Sur la fin il fait voir combien tout cela eft éloigné des fentimens de douceur & d'humanité que la nature nous infpire.

SAT. XVI, Les avantages d'une bonne Milice.

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Fin de la Table:

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