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trois pouces de diametre, jufqu un quart de poûce, foit or, foit argent, foit cuivre; qui font les principaux Métaux à quoy se bornoit l'ouvrage des Monetaires, nommez pour cela III-VIRI. are, argento, auro, flando feriundo, comme nous l'avons dit. J. Cefar créa une quatriéme Charge, qui le fit nommer IIIIVIRI. Mais cela ne

Méd. i. dura que jusqu'à la fin du Triumvirat d'Augufte.

J'ai appellé Médaillons, celles qui n'étoient point Monnoyes courantes, & que l'on frappoit comme des Monumens publics, pour répandre parmi le Peuple dans les Cérémonies des Jeux, ou des Triomphes; ou pour donner aux Ambaffadeurs & aux Princes Etrangers. Ces pieces étoient nommées par les Romains Miffilia, & les Italiens les appellent aujour d'hui Medaglioni, nom que nous leur avons emprunté, pour marquer les Médailles d'une grandeur extraordinaire. On pourroit fort

bien en former de differens ordres, comme l'on fait dans le bronze, fi l'on pouvoit en faire des fuites completes mais quand même l'on méleroit & les grandeurs, & les Métaux, l'on ne pourroit jamais y arriver; c'eft pourquoy l'on les met à la tête des Cabinets, & l'on ne fcache point qu'aucun paffe en cet te efpece quatre ou cinq cens, non pas même celui du Roy, ni d'aucun Prince de l'Europe. Cependant Monfieur Morel dans le projet qu'il nous a donné de fon grand Ouvra ge, dont nous parlerons ailleurs, avoit promis de nous en graver plus de mille, qu'il a tirez des Cabinets differens qu'il a vûs. Cet homme fingulier a été de nos jours l'honneur des Antiquaires, auffi aimable par fa probité, par fa candeur, par fon defintereffement; qu'il étoit admirable pour fon genie, pour fon industrie, & pour fon application, qui paffoit ce que l on peut imaginer, pour bien prendre les Médailles, Heureux s'il avoit

&

Les Congourniates.

voulu écouter ce que je lui ai dit cent fois avec une fincere affection, Vtinam cum talis effes, nofter effes.

Il est une espece de ces Médaillons que l'on appelle Contourniates, du mot Italien, qui marque la maniere dont ils font frappez; fçavoir avec une certaine enfonçure tout au-tour, qui laiffe un rond des deux Côtez, & avec des Figures qui n'ont prefque point de relief,en comparaifon des vrais Médaillons. C'eft un ouvrage né comme je croi dans la Grece, dont on fe fervoit principalement pour honorer la memoire des Grands Hommes, & de ceux qui avoient remporté le prix aux Mid. 2. Jeux publicsa. Telles font ceux qui reftent d'Homere, de Solon, d'Euclide, de Pythagore, de Socrate, d'Apollonius Tyaneus, & de plufieurs Athletes, dont les Victoires font marquées par des palmes, & des Chariots, ou à deux oụ quatre chevaux.

L'on ne fçait point trop en quel temps l'on a commencé d'em

frapper car quoique de Sçavans Antiquaires difent que ce n'eft que depuis le temps de Théodofe; l'ouvrage néanmoins, & les premiers Empereurs qui y font marquez, femble une conviction que l'on en battoit même dans le haut Empire; car il y en a eu de Neron, de Trajan, d'Alexandre Sévére, & de quelques autres, dont on n'avoit aucun interêt de renouveller la memoire dans le bas Empire, & fous des Princes Chrétiens. Ce qui paroît encore plus fort, à l'égard de ces Athletes; dont il importoit fort peu à la pofterité de conferver les noms, par une reftitution fi folemnelle.

J'entrerois donc plus volontiers dans la penfée de ceux, qui veulent que toutes ces Médailles ayent été reftituées par Gallien, en même temps qu'il fit reftituer toutes les Confecrations de fes prédeceffeurs. C'est un même deffein; la fabrique répond affez à l'ouvrage de ce temps-là: & toutes les difficultez

Médaillons d'argent.

que je viens de propofer, ceffent par cette heureufe époque. Il ne refte plus à dire fur ce fujet, finon qu'il s'en trouve de moindre grandeur que les Médaillons, & qui ne paffent pas le grand bronze.

L'on trouve plus aifément des. Médaillons d'argent, dont on peut faire des fuites affez belles, non pas à la verité d'Empereurs, mais de a Méd. 3. Rois, ou de Villes a ; comme nous voyons les Rois de Syrie, que nous a donné Monfieur Vaillant ; ceux d'Egypte, qu'il nous vient de donner, avec toute l'Hiftoire des Ptole ↳ Méd. 4. mées; ceux de Macedoine ь, & plufieurs autres, dont nous verrons bientôt paroître les Médailles imprimées en Hollande, par ceux qui fe font chargez de donner fes derniers ouvrages fur les Médailles; fçavoir une feconde édition. des Médailles Grecques, plus ample que la premiere; une des Médailles des Familles, plus nombreu fes, & plus exactement expliquées que n'a fait ni Urfin ni Patinavee

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