vie de trois autres, dont l'une traitera des fauffes Médailles, des differentes manieres de les contrefaire, & de la façon d'en découvrir aifément la faufferé. L'autre, de certains principes qui paffent pour conftans parmi les Curieux; & facilitent beaucoup la Science des Médailles. Et la derniere, de la conduite que doit tenir celui qui se met à l'étude des Médailles, & qui veut faire un Cabinet. AVERTISSEMENT. E ne prétens point grands avantages que l'on en 1704 NOVVSAVG Medai Mod mier ordre, luy ont donné dans leurs ouvrages. Je dirai feulement qu'elle ne mérite pas moins l'eftime & l'application des gens d'efprit, que P'Hiftoire, laquelle n'a point de monument plus folide que la Médaille, pour justifier la verité de fes évenemens. Elle luy en fournit encore quanti té de trés-finguliers, dont la memoire ne fe trouve point confervée dans les livres. Cette étude même a un tour-au. tre agrément. Mille chofes y attirent la curiofité, & rien ne rebute l'efprit. Ce n'est point à un objet particulier qu'elle s'arrête, qui demande une application fatiguante: elle ne fe trouve point limitée à de certaines bornes qui nous contraignent : elle n'est point fi : longue, que la vie de l'homme foit trop courte pour s'y rendre trés-habile. On apprend fans beaucoup de perne: on n'y trouve point ces épines qui rendent fur tout les commencemens toûjours trésfacheux. Tout eft agréable dans la fcience des Médailles: fon étenduë eft trés-valte les objets de toutes les fciences, & de tous les arts font de fon reffort. Elle eft courte cependant,parce qu'elle ne prend que le fin des chofes, que ce qu'il y a de plus remarquable dans l'hiftoire, & de plus rare dans les Auteurs. On y fait tous les jours mille nouvelles découvertes qui éguayent & qui fatisfont l'efprit. Elle réduit pour ainfi parler en petit volume, les fciences & les livres. Elle eft courte encore, parce qu'elle inftruit en un moment. Il ne faut que des yeux pour ap prendre, enfin, c'est moins une étude qu'un divertiffement.. Tout ce qui entre dans la compofition de la Médail le Y contribuë: les figures réjoüiffent la vue par leur beauté les Inscriptions éveillent l'efprit, le furprennent & le touchent. Ce font des tableaux qui parlent aux yeux, & qui font de grands difcours en un mot, capables d'inf truire toutes fortes de perfonnes, même les Princes, de ce qu'il y a de plus heroïque dans l'hiftoire, & de plus curieux dans la nature. Mais cette fcience fi agréable, ne laiffe pas d'avoir fes |