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TROISIEME

PARTIE,

De la boiffon en Carême.

CHAP.I le jeufne oblige à moins boire?

420

CHAP CHA P. II. Ce qu'il convient de boire en

I.

jeufnant.

CHAP. III. De l'ufage de l'eau en Carême.
CHAP. IV. De l'ufage du vin en Carême.

428

434

440

CHAP. V. De l'ufage des boiffons vineufes en Carê

me.

CHAP. VI. De la nature du vin.

447

452

CHAP. VII. De la nature de la bierre du ci

dre.

464

CHAP. VIII. De la bierre & du cidre par rapport au

jeufne.

471

CHAP. IX. De l'usage du thé.

479

489

CHAP. XI. Du chocolate.

498

CHAP. X. De l'usage du café.

509

CHAP. XII. S'il eft utile de boire chaud ? Kaifons d'adopter le thé, le café & le chocolate. Motifs de s'en paffer aux jours de jeufne. CHAP. XIII. Raifons d'adopter le thé, le café, & le chocolate. Motifs de s'en paffer dans les jours de jeufne. 519 CHAP. XIV. Si la boiffon rompt le jeune. 530 CHAP. XV. Si le café, le thé le chocolate rompent le jeufne. CHAP. XVI. Moyens de prévenir la foif, & de fe paffer de permiffion de boire hors les repas en Carê

me.

541

554

CHAP. XVII. Raifons d'accorder la permiffion de boire hors les repas en Carême. Avec quelle diftinEtion, quelle regle & quelle précaution on doit le faire.

565

APPRO

APPROBATION DE M. BRILLON Docteur & Profeffeur de Sorbonne.

'AY lû ce Traité des difpenfes du Carême. C'est un livre

,

rieufes, d'une excellente inftruction fur une des plus importantes matieres de la morale chrétienné, fage, exacte, bien écrit, ne contenant rien qui bleffe la foy, ni les bonnes mœurs; tel en un mot, que fans nom d'Auteur, on voit bien que c'eft l'ouvrage d'un maître. Il eft à fouhaiter qu'on imprime cet ouvrage, & que tout le monde le life. En Sorbonne le 31. Janvier 1709. BRILLO N.

Approbation de Meffieurs Finot le pere, Delacarliere, Finot le fils, Docteurs Régens de la Faculté de Médecine de Paris.

OUS avons lû avec beaucoup d'application & de montre par tout une érudition finguliere, & foit qu'il s'agifle d'eftablir les cas de difpenfe, ou les qualitez propres des alimens, foit d'expliquer la nature & la mécanique des fonations, il eft aifé de voir qu'il n'eft pas moins verfé dans la fcience eccléfiaftique, que dans celle de la Médecine': par tout il inftruit, par tout il édifie & fournit à chacun de quoy combattre fes préjugez, par les regles & les précautions qu'il y donne; elles apprendront à ne fe pas difpenfer trop legérement des préceptes de l'Eglife, & à difcerner ce qui part de l'amour propre ou du véritable befoin; ce que peuvent les forces, & ce qu'il doit à fes infirmitez en in finuant l'amour de la pénitence, qu'il fera aifé de foutenir fi on veut joindre au véritable efprit du jeufne, les maximes de Médecine & les préceptes que l'Auteur preferit, pour conferver la fanté, fans bleffer ce que le chrétien fe doit à luy-même & aux devoirs de fa religion. Fait à Paris, ce 31. Janvier 1709. R. FINOT. DELĂCARLIERE.

FINOT.

APPROBATION

DE M. GEOFFROY, Médecin de la Faculté de Paris, de l'Academie Royale des Sciences, de la Societé Royale de Londres.

Jaage intitule, Traité des difpenfes du Carême, dans lequel on découvre la fauffeté des prétextes qu'on apporte pour les obtenir, en

'Ay lû par l'ordre de Monfeigneur le Chancelier cet ou

aifant voir par la mécanique du corps, les rapports naturels des alimens maigres avec la nature de l'homme; & par l'hiftoire, par l'analyfe par les obfervations, leur convenance avec la fanté. Cet ouvrage contient de favantes inftructions fur la nature des alimens maigres, & des raifons qui pourront porter à faire Carême par amour propre, ceux à qui ce même amour propre le faifoit le plus redouter. Je l'ay jugé tres-digne d'eftre imprimé. A Paris, ce 28. Janvier 1709.

GEOFFROY.

Approbation de Monfieur Pepin, Docteur Régent de la
Faculté de Médecine en l'Univerfité de Paris.

L

E relâchement de la piété chrétienne, les faux prétextes dont on fe fert, pour obtenir des difpenfes de l'abftinence & du jeufne du Carême, & les fauffes accufations dont on charge à ce fujet Meffieurs les Médecins, deman doient un homme auffi confommé que l'Auteur de ce Traité, pour en relever l'abus & pour en décharger la Médecine, Rien donc ne peut plus favorifer ceux qu'un excés d'amour propre pourroit engager, pendant ce faint temps, à mener une vie molle & aifée, fans un fujet fpecieux & legitime; car enfin (graces à ce favant Auteur) les Médecins s'y trouvent juftifiez, & ces alimens fi fort décriez dans le monde, & qu'on charge fi injuftement de tant de fâcheux accidens, & de tant de maladies; dont ils ne font nullement la caufe, paroiffent par l'histoire & l'analyse qu'on en rapporte, & qui y eft folidement établie & prouvée, avoir tant de rapport & de convenance avec notre nature, qu'on ne pourra dorénavant fe difpenfer de s'en fervir pendant cette quarantaine, fans fcrupule & fans crainte pour la religion. UnTraité fi néceffaire ne peut eftre que tres-utile & tres-avantageux au public, ainfi je crois luy faire un plaifir tres-fenfible d'en approuver l'impreffion. C'eft le jugement que je me fens obligé de luy rendre. Fait à Paris, ce 30. Janvier 17099 PEPIN.

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TRAITE

TRAITE

DES DISPENSES

A

DU CARÈME.

PREMIERE PARTIE.

*********************************************** CHAPITRE I.

Que le trop d'inquiétude pour la fanté, a la principale part dans les frayeurs qu'on fe fait du Carême.

Left tres-peu de perfonnes que l'appro che du Carême n'allarme, tous crai gnent alors pour leur fanté & pour leur vie, comme fi le jeufne & l'abftinence devoient abbréger leurs jours, ou avancer leur mort: de là viennent, à la honte de la religion & de la piété chrétienne, tant de remedes de précaution pour fe préparer, dit-on, au Carême. L'amour propre, cette pefte commune de tous les eftats, & la fource ordinaire de tant d'abus, devient encore icy la caufe de toutes ces précautions, fans doute, trop humaines, & de tant de difpenfes dont on voudroit comme s'armer, contre les approches

A

d'un fi faint temps, comme s'il eftoit l'ennemy mortel de la fanté & de la vie.

ne mette en œuvre ,

Sous ces prétextes fpecieux, il n'eft pas. de raifon qu'on n'employe, point de crainte qu'on & qu'on ne faffe valoir point de couleur enfin dont on ne se pare pour les obtenir. C'eft qu'on croit prefque tout permis quand il eft queftion de la fanté, car elle feule occupe tous les foins de la plupart des hommes; & il n'eft guere de loix qu'on n'afferviffe à l'amour de la vie, quand on croit que quelque chofe l'intéreffe ou l'altere. Il faut pourtant l'avouer, il en eft de tres-nuifibles aufquelles on fe livre volontiers; mais alors ou la paffion nous aveugle & ne donne pas le temps de déliberer, ou l'intéreft nous anime, ou le plaifir nous emporte. A ces conditions, on ne craint plus de fe faire mal, on s'accorde tout, on ne craint rien pour la vie, & on affronte prefque la mort. Les obfervances de la religion & de la piété, fi éloignées de ces goûts fenfuels, fi dépourvûes de ces affaifonnemens voluptueux, & fi peu fatisfaifantes à la nature, ne paroiffent donc dange reufes pour la fanté, que parce qu'elles flattent moins nos plaifirs, ou qu'elles contraignent trop nos inclinations. On fe trouveroit plus faintement animé, fi après avoir goûté le don de Dieu dans les livres faints, & dans la méditation des véri tez de la religion; fi inftruits par l'exemple de tant d'illuftres pénitens de l'un & de l'autre fexe on s'eftoit appris à mourir tous les jours, & à hair faintement fa vie dans ce monde , pour la retrouver dans l'autre ; c'eft-à-dire, fi on s'eftoit accoutumé à fe faire de la vie un fujet de patience, & de la mort un objet de confolation; la vie, fans doute, en feroit moins délicieufe, mais elle n'en feroit pas plus courte. En effet, tant de faints dont les corps ont gémi fous le joug de

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