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en France qui ayent daté par les années

de l'Incarnation; & Thibaud Comte de Champagne dans l'onziéme Siecle, eft le premier qui ait daté par l'année de la Paffion de J.C. Ces deux remarques font du R. P. Mabillon, Diplom. Lib. 2. cap. 23. num. 13. & 16. Et à l'égard de la date du regne de Childeric dans l'année 476, en laquelle mourut S. Amable, c'est comme fi on datoit un Acte de Notaire aujourd'hui en France par les années des Czaars de Mofcovie, ou du grand Kam des Tartares, ou de la Domination de Mezzomorto en Alger, puifque l'Auvergne alors ne connoiffoit que l'Empire Romain, & nullement les Rois de France.

Enfin, la troifiéme preuve du Plagiat & de l'ignorance du Sieur Chevalier, eft qu'il a fuivi & foutenu comme vray, ce que BAuteur de la Vie manufcrite de S. Amable de la Sacriftie de Riom,que j'ay traduite, & que j'avois produite, a inventé de fa tête; à fçavoir, que S. Amable fut enterré au milieu de l'Eglife de S. Benigne de Riom, qu'il avoit bâtie: car dans ce temps-là, on n'enterroit perfonne dans les Eglifes. Cela étoit expreffément défendu par les Loix Civiles & Ecclefiaftiques, par les Conftitutions des Empereurs, & par les Canons des Conciles: Nullus in Ecclefia fepeliat Μοντμήμα : μηδεῖς ἐν ἐκκλησία ταπέτα

avec Virgile ? C'eft pour faire voir que Virgile a peint au naturel la conduite du Plagiaire Chevalier, quand il a décrit celle. du fameux voleur Cacus, qui pour empêLa comparaifother qu'on ne connût qu'il avoit volé des off tire par bœufs, & qu'il les avoit cachez dans fa CaLes cheueux. verne, les tiroit par la queue, & les faifoit

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En. lib.

Lauteur.

entrer chez lui à reculons, & en effaçoit, ou

brouilloit les traces. Mais les mugillemens
des bœufs découvrirent le myftere. Je croy
auffi
que mes cris & mes plaintes ont plei-
nement découvert les larcins du Chanoine.
Atque hos, ne qua forent pedibus veftigia rectis

Les cris de Caudâ in fpeluncam trados, verfisque viarum
Indiciis raptos, faxo occultabat орасо.
Quærentem nulla ad fpeluncam figna fetebant.
Reddidit una boum vocem, vaftoque fub antr
Mugiit, & Caci fpem cuftodita fefellit.

est plus. Juste

Hic verò Alcidæ furiis exarferat atro
Felle dolor: rapit arma manu, &c.
Cacus, ce grand Voleur, étoit malin & fin.
Pour mieux couvrir son vol & cacher fon
Larcin,

Lorfqu'il voloit des bœufs, pour nourrir fon
gròs ventre,

Illes faifoit entrer à rebours dans fon antre, Les traînant par la quenë enchaînez & liezas

Depear

Depeur qu'on ne fuivit les traces de leurs piez:

Mais leurs mugiffemens découvrant le myf

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Il ouvrit la Caverne, & brifa de fa main
La Grotte où le cachoit ce Fils du Lien
Vulcain.

§. LXXXII.

HERODE Fils d'Antipater & d'une Femme Arabe nommée Cypron, fuc declaré Roy de Judée par le Senat Romain au commencement de la 1246 Olympiade, fous le Confulat de C. Domitius Calvinus, & de C. Afinius Pollion, comme dit Jofeph, Antiq. lib. 14. cap. 26. Ce fut donc précisément en cette année-là que s'accomplit la celebre Prophetie de Jacob, Qu'un jour Gen.4 viendroit que le Sceptre de la Maifon Royale so. de juda pafferoit dans les mains d'un Etranger, & que la Judée cefferoit d'avoir des Rois de fa Nation;& que ce feroit alors que le Meffie viendroit au Monde. Or ce fut auffi précisément fous le Confulat du même Pollion que la Sibylle, felon Virgile, avoit prédit en termes formels, que defcendroit du Ciel un Enfant tout divin qui dé

Q

voit expier les pechez du Monde, & for mer un Peuple tout d'or.

Bue. Teque adeo, decus hac ævi, Te Confule, inibit,

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Sous votre Confulat, eet Enfant glorieux,
Paroîtra fur la Terre, & defcendra "des
Cieux,

Illuftre POLLION, vos Fastes Consulaire

Pourront de la Sibylle éclaircir les Misteres §. LXXXIIL

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Pot & la OMPEI affiegea Jerufalem prit avec le Temple fous le Confular de Ciceron. C'étoit un jour de jeûne & de prieres. La frayeur de la mort n'empêcha pas ceux qui étoient occupez aux Ceremonies Religieufes de les continuer. Les Juifs aimerent mieux fe laiffer égorger que de prendre les armes pour fe défendre dans un jour confacré au repos, &que d'interrompre le Sacrifice, comme le dit expreffément iq. lib. Jofeph. Il cite pour temoins de la verité 44.c.8. de cette Hiftoire, Strabon Nicolas de Damas, & Tite-Live.

Jof.An

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Jetrouve dans Virgile que le Roi Evandre & fon Fils Pallas, ordonnerent à leurs Sujets d'en ufer de même. Ils leur deffendirent un jour qu'ils affiftoient au Sacrifice anx actions de graces publiques, qu'on

rendoit au Dieu Hercule, pour les avoir délivrez de la tyrannie du Voleur. Cacus, de bouger du Temple, & de fe mettre en -défense contre des Etrangers, dont ils apperçurent les Vaiffeaux de guerre aborder fur leurs côtes.

Sacra vetat.

Audax quos rumpere Pallas.

Interea Sacra hæc, quando huc veniftis amici;
Annua, que differre ne fas, celebrate faventes,
Achevezla Priere & le divin Service
Et que la crainte du trépas,
(Mes Amis,) n'interrompe pas,
La grande attention qu'on doitan Sacrifice.
§. LXXXIV.

En.lib.

LES Jefuites de Trevoux, Auteurs des
Memoires pour l'Hiftoire des Sciences
&des beaux Arts, font revenus tout ré-
cemment & de nouveau à la charge contre
moi dans leur Journal du mois de Février
dernier 1705, Article 30, page 1705. Ils,
difent que dans l'endroit que j'ay cité de ce
Monfieur Pithou, fur la Coûtume du Bail- «<
liage de Troyes,pag. 782, il n'y a pas un feul «
mot qui prouve qu'au douziéme Siecle,
on datât quelquefois les Actes publics
pas les années de la Paffion de J. C, au lieu
de l'Incarnation, & qu'ainsi il est clair que

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