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En.lib. Ecce, Sabinorum prifco de fanguine, magnum

7.

Agmen agens Claufus; magnique ipfe agminis

inftar,

Claudia nunc à quo diffunditur & tribus, & gens
Per Larium.

Mneftheus, dit-il ailleurs, comman-
doit le Vaiffeau furnommé la Baleine,
(PRISTIS) lorfqu'Enée donna au Peuple
le fpectacle d'un Combat naval dans la fête
publique qu'il fit en la memoire de fon
pere
Anchife au jour de fon Anniverfaire : &
c'eft de ce Mnetheus que l'illuftre Maison
des de Memmes, ou Memmius, Senateurs
Romains,tire fon origine.

En. lib. Velocem Mnefthæus agit acri remige PRISTIN
Mox Italus Muefthæus, genus à quo nomine

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Memmi.

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Sergeftus, dit-il au même endroit, com-
mandoit le Centaure : & ceft de ce Sei-.
gneur que defcend la noble Maifon des
Sergius.

Ibid. Sergeftufque, Domus tenet à quo Sergia nomen,"
Centauro invehitur magna.

Ibid.

Cloanthus (pourfuit Virgile) commandoit dans la même occafion le Scylla. C'est de luy, que les Seigneurs Cluentius font defcendus.

Syllâque Cloanthus

Cæruleâ; genus unde tibi Romane Cluenti.

1

Coffa, dit-il autrepart, étoit un des Seigneurs & un des principaux Officiers de Armée des Troyens ; & c'est de luy que les Seigneurs Coccius font venus..

genus alto à fanguine Coffa.

Vous êtes de la race des Dieux, dit Apollon à Afcanius, & ceux qui fortiront de vôtre race feront auffi des Dieux..

Dis genite & geniture Deos.

་།

Atys fe fignala dans le Combat. Il étoit Æn. libé enfant d'honneur, & Menin dù Prince Af- 9 canius. C'eft de luy que l'illuftre Maison des Atius tire fon nom & fa genealogie.

Alter Atys, genus unde Atyi duxere Latini.

On m'avouera que c'eft faire l'éloge de En.libi la Nobleffe Romaine d'une maniere bien 5. fine. & bien fpirituelle, au prix de celle dont Homere fe fert; par exemple, quand il veut relever celle d'Idomenée dans l'Iliade, ou de Melampe dans l'Odyffée : car à l'égard du premier, il attend qu'il foit aux mains contre Deiphobus, pour luy faire. compter toute la genealogie. Jupiter (luy fait-il dire,) devenu amoureux de la fille de Phenix, eut d'elle un fils nommé Minos: celuy ci engendra Deucalion l'irreprochable,& Deucalion eft mon propre pere: c'est luy qui m'a donné la naissance.

Iliad. lib. Μίνως δ' ἂν τέκε τε ύιον ἀμύμονα δευκαλιώνα,

13. verf.

451.

Δευκαλίων δ' εμέ τίκτε·

Pour la genealogie de Melampe dans l'Odyllée, je ne croy pas qu'il fe foit jamais rien vû de plus ennuyeux & de plus fade que tout ce qu'en dit Homere dans l'onziéme Livre, Vers 280 & fuivans, & au Livre quinziéme, depuis le Vers 220 juf qu'au 256..

A

§. III.

Propos de genealogie tirée du fang des Troyens, je fupplic le Lecteur curieux & indulgent, de me permettre de faire ici une, obfervation en faveur de nos Rois de France, qui n'a jamais été faite, que je fçache, encore par perfonne, & qui eft pourtant à mon fens la chofe du monde la plus glorieufe pour eux, & pour toute la Royale Maifon des Bourbons. Plufieurs fçavans Hommes ont dit fouvent que nos Rois defcendoient de Clovis & de Charlemagne en ligne mafculine, mais aucun d'eux ne l'a prouvé bien clairement, & ne s'eft pas même occupé à le prouver, mais la fuppofe comme une chofe de tradition: ou s'il a tâché de le prouver, il l'a fait d'une maniere fi embarraffée, fi foible & fi obfcure, & fur des Titres fi équivoques, que tous fes raisonnemens n'ont fait aucune impref

par

fion. Mais voici une nouvelle maniere d'établir ce fait, bien évidente & inconteftable: c'eft que le fçavant Pape Innocent III. quia fegé fur la fin du XII. Siccle, & qui par confequent pouvoit fçavoir des nouvelles certaines de la naillance & de l'origine d'Hugue Capet, qui n'étoit mort qu'environ 150 ans avant la naiffance d'Innocent, affure pofitivement que ce grand Prince étoit de la Race de Charlemagne, dans une de fes Decretales au Roy Philippe Augufte, au Titre premier De judiciis, Livre fecond, Chapitre 13, qui commence par Novit. On ne peut pas foupConner que ce foit flâterie que ce Pape ait parlé fi avantageufement de la naiffance de ce Monarque: car il étoit irrité extraordinairement contre luy, & l'avoit même excommunié & mis fon Royaume en interdit, & luy avoit écrit deux Lettres foudroyantes, rapportées au Chapitre 7 De officio Legati, & au Chapitre 43 De appellatione. Le Roy Philippe avoit même appellé de la Sentence de ce Pape au futur Concile, comme l'ont tres-bien obfervé du Moulin dans fon Commentaire fur l'interdit d'Henri II. contre les abus des Papes, & Mr Cujas dans fon Commentaire fur le Chapitre 13 dont nous parlons, au Titre De judiciis, tome 4 de ses Récitations folemnelles, page onzième, ce qui ache

va de mettre ce Pape dans la plus grande colere qu'on puiffe imaginer. Il écrivit des Lettres menaçantes aux Archevêques & Evêques de France, pour les empêcher d'o béir à Philippe, & de le reconnoître pour leur Roy: elles font rapportées dans ce même Chapitre Novit au même Titre De judiciis.

D'un autre côté, jamais perfonne ne fut mieux inftruit de la veritable origine de Charlemagne, que le Pape Adrien qui étoit fon intime ami, & dont ce grand Roy pleura la mort amerement, comme fi ç'a voit été for propre pere, comme dit Egis nard. Or c'est ce même Pape Adrien qui affure dans une de fes Lettres, qui fe voit dans le fecond Tome des Conciles dut Pere Sirmond, & dans les Capitulaires dé Charlemagne donnez au jour par Mr Baluze, que Charles Martel, ayeul de Charlemagne, étoit illu du fang de Clovis, & que ce grand Prince tiroit fon illuftre origine de nos Rois de la premiere Race, c'est à dire de ces Rois qu'Ammien› Marcellin appelle Saliens & qui obfervoient la lib.17. Loy Salique, qui exclut les filles de la Couronne: Francos, eos videlicet quos confuetudo Salios appellar, de ces Rois que l'Orateur Eunapius dans le panegyrique qu'il prononça à la gloire & en la prefence du grand Conftantin, dit avoir été vaincus

Ammi.

Marc.

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