tiis ho quàm da, tùm daveris, parcus; fi culpa veris fuiffe vis-il niffimè &. tis vi- ner fi un Hiftorien fidele paminum roît exceffif dans le blâme,quelplura culpan que retenuë qu'il y aporte ; da funt, refferré ou modique dans les Laudan louanges, encore même qu'il flauen foit liberal en comparaifon Pares du merite du fujet. Il n'en faut pas d'avantage pour ma défennimius fe. J'ajoûterai feulement, que la dicaris, remarque du même Pline est quam bien vraie , que fi un Hiftorien bud ple- dit des chofes,que d'autres aient koc ref déja dites, chacun eft prêt de me fece- le cenfurer: mais que s'il en dit ris. EP. de nouvelles, & que perfonne n'ait encore touchées, il a toûjours beaucoup de haine,& de mauvaise humeur à effuier des uns & peu de juftice ou de faFete veur à efperer des autres. * Je feripta paffe donc aux dernieres confidéParara rations pour finir cette Préface. inquifi Si j'ai comparé quelquefois tasta les Magiftrats de Venise avec val gra- ceux de Sparte & de Rome, ce fenfa,le- n'a pas été tant pour trictiffi 8. lib. S. ra & aliis ? tio; in & no ries of chercher is grades ornemens étrangers à mon Ibidem. Hiftoire,bien qu'elle en eût bon tia. befoin, que pour montrer ce que la République de Venise a emprunté des deux autres, & le bon ufage qu'elle en a fû faire ; qui eft une marque de fa rare prudence. Outre que ces fortes de comparaisons inftruisent & divertiffent tout ensemble l'esprit du Lecteur, & fur tout celui des François, qui aiment à apprendre plufieurs chofes à la fois. Et d'ailleurs, j'ai fuivi en cela l'exemple de Polibe, qui a fait ainfi les paralleles des Cartaginois avec les Romains, & de ceux-ci avec d'autres nations. Mais il y a cette difference, que les fiens contiennent des pages entieres, & que je comprens tous les miens en trois mots, excepté deux feulement, l'un du Doge avec les Rois de Sparte ; & l'autre des Efores avec le Confeil de Dix, que peut-être l'on ne laiffera pas de trouver beaux. Pour le langage, je ne l'ai ni afecté, ni negligé, car j'ai tenu un milieu entre la trop grande contrainte & la trop grande li berté de la diction. Et si je n'ai pas affez choisi les paroles en de certains endroits, ç'a été pour conferver la force & l'énergie du fens, que des termes plus élégans & des phrases à la mode n'euffent pas rendue toute entiére. Aufsi, ai-je dû faire plus d'état d'une bonne pensée, que d'une bonne parole,& de l'éloquence des chofes, que de l'éloquence des mots, qui n'eft que le métier d'un Grammairien : Outre qu'un fujet femblable au mien demande plus de folidité & de poids, que de politeffe & de brillant. Et c'est par cette raifon que les Venitiens fe moquent de ceux qui veulent parler Romain ou Toscan dans leur Sénat. Au refte, j'aurois bien de la joie, & m'en trouverois quite à bon marché, fi l'on ne me cenfuroit que pour des mots, ou pour les avoir mal arrangez, Voilà, Lecteur, à peu près, les raifons que j'avois à vous dire, & j'efpere que vôtre: bonté les rendra encore meilleu res qu'elles ne font en effet.. í 13 MEMOIRE Pour fervir à la défense de l'Hiftoire du GOUVERNEMENT DE VENISE. LES ES Venitiens ont tant crié contre cette Hiftoire de leur Gouvernement, que je fuis. obligé, malgré moi, de leur montrer par ce Mémoire qu'ils n'ont pas eu raison de faire tant de bruit. Feu M. le Procurateur Baptiste Nani étoit un fi habile homme, que je pouvois hardiment fuivre fon exemple & fes préceptes. [J'ai pris, Heprefa per if dit-il dans fon Epître au Doge corta la. Dominique Contarin, pour ef- come acorte & pour guide la Verité,qui dell Hir Verità, nima e come Stipulato da o Logni Scrit tore con gez con gli ni.Cer e man ore per Storia, eft comme l'ame de l'Histoire, debito, & comme une dette, à laquelle tous les Ecrivains fe font oblienvers Dieu & les hommes. Dio, Et certes je n'ai manqué ni de huomi- cœur pour la dire,ni de moiens, tamente pour la difcerner. ] J'ai fait de non mi même, j'ai eu comme lui le cato cu- courage de dire la vérité, après dir la, avoir eu les moiens de l'apprenzi, per dre fur les lieux,& je l'ai dite fans difcer- haine & fans paffion. Mais comme les Venitiens trouvent mauvais que je l'aie dite,parce qu'elle les offenfe,& que,felon MonHo pre- fieur Juftiniani, leur Ambassaferito deur en France, lorfque mon defporHiftoire commença à paroître, ne mez nerla. mi al cimen e Se à rimproveri, &'c. In rico af to, for- toutes les veritez ne font pas bonnes à dire, je ne leur puis fatti apporter une meilleure preuve Hifte de la liberté qu'un Hiftorien a Jumen de tout dire, quand c'eft avec do Dit- fondement, que , que l'autorité mêajoluta me de M. Nani, qui avoüe,qu'il autorità a parlé fans fe mettre en peine huma des reproches qu'on lui en pourroit faire, d'autant qu'un Hifto tatura anzi pin che na, fo Bra i |