III. Sur les mouvemens accelerés. librement, prises chacune depuis le repos, sont entr'elles Par exemple un corps pesant tombant librement depuis F16. V. le repos A, parcourt AB pendant it; AC pendant 2t; AD pendant 3t; AE pendant 4+. La vitesse acquise à la fin de it eft u; à la fin de 2t, elle est zu ; à la fin de 3t, elle est 3u ; à la fin de 4t, elle est 4u. AB. AC :: Itt. 4tt :: luu . 4uu. De même AC. AD :: 4tt. gtt :: 4uu. Juu. De même AD. AE :: 9tt. 16tt :: 9uu . i6uu. De même AC. AE :: 4tt. 16tt :: 4uu , ibuu, &c. Ainsi nommant L une longueur parcourue depuis le repos;T, le temps employé à la parcourir;V, la vitelle acquise à la fin de ce temps ; & l une autre longueur parcourue depuis le repos; t, le temps employé à la parcourir ; u, la vitesse acquise à la fin de ce temps ; on aura cette expression generale de la troisiéme supposition L.l:: TT .tt :: VV. COROLLAIR E. 308. D'où il fuit que dans les mouvemens accelerés V. u::VL .Vl:: T .t. Par consequent dans les mouvemens accelerés on peut exprimer les vitesses par les racines des longueurs parcourues depuis le commencement, ou depuis le repos ; on peut aussi exprimer les temps par les racines des mêmes longueurs; puisque ces vitesses font entr'elles, & ces temps entr'eux comme les racines de ces longueurs; ainsi V =Vh u=VI, & de même T=VL, t=vl. IV. Sur les mouvemens retardés. haut avec une vitesse quelconque toute acquise , perd à cha- Ttt ce que l'action de la pesanteur lui ait fait perdre au dernier instant de la montée le dernier degré de la vitesse avec laquelle il avoit été poussé en haut; après quoi il retombe librement par l'action de la pesanteur. Les longueurs que les vitesses qu'il perd (en partageant en temps égaux la durée de la montée) l'empêchent de parcourir, prises depuis lę commencement , sont entr'elles comme les quarrés des temps, & aussi comme les quarrés des vitesses perdues 5 c'est à dire, nommant - I la longueur prise depuis le commencement de la montée, qu'empêche de parcourir la vitesse perdue -V au corps pesant poussé en haut, pendant le temps T, est à une autre longueur I prise aufli depuis le commencement qu'empêche de parcourir la vitesse perdue - u pendant un autre temps t, comme TT à tt, & comme VV à uu; ainsi -L.-1::TT .t::VV. uu ; & -VL.-VI::-) :-* :: Tit, Pour comparer les mouvemens accelerés & retardés avec Les uniformes. 310. Un corps pesant étant descendu depuis le repos pendant un temps quelconque T de la longueur L en acquierant lą vitesse V ; si dans le même temps T, il est mû uniformement selon une direction quelconque , soit verticale, foit horizontale ou inclinée avec la même vitesse v toute acquise, il parcourera une longueur 2 L double de la premie. re L. On peut appliquer la même proposition au mouvement retarde. COROLLA I R E S. I. 311. Pour réduire les mouvemens accelerés ou retardés aux uniformes, il faut prendre les vitesses de mouvemens accelerés toutes acquises , & les concevoir comme demeurant uniformes ; & si l'on prend les mêmes temps, il faut doubler les longueurs parcourues par la vitesse qui s'acquieroit dans le mouvement acceleré. Ainsi dans le mouvement acceleré la vitesse v qui s'acquieroit faisoit parcourir la longueur L dans le temps T ; Pour le réduire à l'uniforme, il faut concevoir que la même vitesse p toute acquise fera parcourir 24 dans le même temps T, que la moitié II. 312. Par consequent la même vitesse V toute acquise fera par. Il faut s'apliquer à concevoir clairement ce second Corol- pour pas embarafle dans la suite : car c'est celui qui n'étant pas bien conçu, feroit de la difficulté au Lecteur, III. 313. Si un corps pesant en descendant librement depuis le Fig. V. repos au point À, & parcourant la longueur A E (Z), acquiert IV. 314. Suppose qu'un corps érant descendu par le mouvement fro. V. acceleré de la pesanteur depuis le repos en A, & ayant par- : couru la longueur AE (L) en acquierant la vitesse v dans le temps 7, foit repousse de E vers A avec la même vitesle route acquife V , & remonte par un mouvement retardé à cause de la pefanteur, il remontera precisément à la même hauteur dans le même temps T qu'il avoit employé à defcendre, c'est à dire, il parcourera en remontant precisément la même hauteur EĀ(L) dans le même temps T , & il ne fçauroit remonter plus haut. Car avec la vitesse v toute acquise il remonteroit 2L dans le tempsT*, si elle demeuroit uniforme, & que le mouvement ne fût pas retardé par la pesanteur ; mais la vitesse v dans le temps T étant entierement détruite par le Corollaire précedent, la vitesse perdue. * 310, dans le temps T est - V égale à la vitesse positive +V, & - V empêche de parcourir la vitesle -V au * 307, quarré de la vitesse + V.*-1.+ L :: tt. TT ::VV.VV; & comme les vitesses sont égales, les temps le sont aussi; V. direction qu'on voudra avec la vitesse V qu'il auroit acquise Fic, V, en tombant de la hauteur AE(L) dans le temps T, parcou. rera 2L dans le même temps T, & 42 dans 27 ; & dans le corps SIXILME SUPPOSITION. Sur les mouvemens camposés. 316. UN n corps A est poussé en même temps par deux forces, F.e.VI. l'une suivant la direction AB, l'autre suivant AD, qui font l'angle quelconque BAD, de maniere que la vitesle que 317. Qu le même temps, comme A B est à AD; si l'on acheve le 1. II. Quand un corps A va rencontrer obliquement un plan Fıc. VII. ou une ligne BC au point C suivant AC, en tirant d'un point A pris sur AC la perpendiculaire AB à BC, & prenant, AC pour exprimer la force totale ou la vitesse totale du mobile A, AB exprimera l'effort de ce mobile contre BC, ou la vitelle avec laquelle il pousse BC. PROBLEME 1. 319. Le côté BA(a) du triangle rectangle ABC étant supposé F1g.VII. vertical, son côté BC (6) horizontal, & l'hypothenuse AC (c) le 318. 312. |