, tus Rufus, Vulcatius Gallicanus, Philoftrate, Paufanias Poliænus, le sophifte Ariftide, les recueils des médailles, & les fragmens des anciens Jurifconfultes, nous fourniffent quelques traits & quelques particularités sur ces deux princes: tout eft précieux dans la disette où nous sommes; j'ai pris par-tout où j'ai trouvé. M. de Tillemont m'a été d'un grand fecours; mais on s'appercevra aifément qu'il ne m'a pas tout indiqué. Son ouvrage, qu'on peut appeller le canevas de l'histoire des empereurs, a le mérite de la plus grande exactitude; il a abrégé mon travail par la facilité qu'il m'a procurée pour faire une partie de mes recherches. Enfin, je n'ai rien négligé de ce qui pouvoit être utile ou intéressant pour mon sujet. Si j'avois cette touche mâle, ce pinceau vif & hardi qui rendent à la nature toute fon énergie, je me flatterois de réunir tous les fuffrages : mais que je fuis éloigné de posséder ces talens supérieurs! Trop content fi j'ai réuffi à montrer mes deux sages tels qu'ils ont été; si l'éclat qui couvre leur nom, & l'exemple du bien qu'ils ont fait comme hommes privés & comme hommes publics, font capables de faire germer les vertus dans les ames nobles, d'encourager l'émulation de ces naturels heureux qui saisissent le vrai dès qu'ils le voient; enfin, d'exciter cet attendrissement délicieux, qui tourne toujours au profit de nos semblables. ERRATA. PAGE AGE 42. ligne 6. & sa vertu, lisez & à sa vertu. Pag. 115. lig. 16. dans la ville, lif. dans Rome. Pag. 126. lig. 17. fiecle, lif. fiécle. Pag. 235. lig. 21. les magistrats, lif. ces magiftrats. VIE VIE mit aux fers pour toujours, l'y accoutuma, & lui fit perdre juf- qu'au sentiment de son ancienne - liberté. La flatterie le nomma Auguste, parce qu'il fut, pen- dant un regne très long, main- tenir la paix au-dehors, le cal- A dération dans l'usage de son pou voir. Après la mort de ce Prince, qui avoit tout fait pour son utilité, & rien pour le bonheur durable de ses sujets, l'empire eut le malheur d'être livré fuccessivement à plusieurs tyrans destructeurs. On vit, sous les Tibere, sous les Caligula, sous les Néron, fous les Domitien, & sous ceux qui leur ressemblerent, le despotisme le plus arbitraire étouffer la justice & les loix; la vie des citoyens les plus refpectables, exposée aux cruautés, aux caprices du prince ou de ses ministres; les biens des familles en proie à l'avidité des délateurs; les campagnes abreuvées du sang des fugitifs ; les légions, plus redoutables à l'état qu'à l'ennemi, vendre la |