vrai moyen de les inculquer davantage. Je n'ai donc écrit que pour remplir ce qui manque à ces Abrégés; trop heureux, fi celui-ci peut leur fervir de fuplément. Ainfi dans l'hif toire de l'Ancien Teftament je ne me fuis attaché qu'aux faits qui ont raport à la fin que je me fuis propofée : les autres ne font, pour ainfi dire, qu'indiqués. J'infiste, par exemple, fur les Prophéties qui annoncent le Meffie, & je raporte toutes les principales fans en rien omettre ; au lieu que je ne fais que paffer rapidement fur les autres. Dès les premiéres pages je montre JE'SUS-CHRIST comme la fin de tous les événemens qui doivent fuivre, & je tâche dans la fuite de ne pas perdre de vûe cette idée. C'eft pour cela que je m'étens davantage fur l'histoire du Nouveau Teftament parce que c'eft l'accomplitfement perpétuel de ce qui eft prédit ou figuré dans l'Ancien. J'ai même paffé les bornes qui m'étoient prefcrites par les Actes des Apôtres ; & j'ai continué l'histoire de la Religion jufqu'à la destruction du Temple de Jérufalem & la difperfion des Juifs, afin de faire voir en entier l'accompliffement des Prophéties, & en particulier de celles de JE'SUS-CHRIST. La Religion n'eft pas moins refpectable par la grandeur de fes maximes & la fainteté de fa morale que par l'accompliffement des Prophéties & l'éclat des miracles. Ainfi je raporte , encore mot å mot ce qu'il y a de plus exquis dans la morale des deux Teftamens; le Décalogue, une grande partie du célébre Sermon de JE'SUS-CHRIST fur la montagne, & spécialement les huit Béatitudes, & enfin ce beau paffage de S. Paul qui renferme les caractéres de la charité Chrétienne. Le quatriéme Chapitre contient enfin la démonftration de la vérité de la Religion Chrétienne fondée fur les faits raportés dans le des cours de l'hiftoire. Pour donner ici une idée de cette démonstration, je me fervirai propres paroles que j'employe au commencement de ce dernier Chapitre, & qui en mettent fous les yeux un plan racourci. (*) « Si Moïfe eft l'Auteur des Livres qu'on lui attribue, s'ils font conformes à la raison & à l'expérience, fi fon Hiftoire eft véritable, la Religion Judaïque l'eft auffi, & les Juifs ont du attendre un Meffie. Si les " " (*) Chap. IV. Art, I. |