L'un chef de la maison & l'appui de fon pere, SCENE I I. ELIAB, ABINADA B, SAMMA, SAMUEL, ISAI ELIAB préfentant à Samuel le pain & le vin dans une corbeille. Je présente avant tous mes dons & mon amour, Que ce vin, que ce pain foient les marques fin ceres Des bénédictions profperes, Que fur vos ferviteurs yous verfez en ce jour. à Samuel. Pour honorer en vous l'hofpitalité fainte, Recevez pour garant d'une amitié peu feinte, SAMMA préfentant une corbeille de fruits, Je viens de cueillir fur la rive Et les fruits les plus beaux, & les plus belles fleurs. Que vous préfente un tendre hommage, SAMUEL aux trois freres. Oui, je reçois vos dons & vos vœux avec joie : ISA I. Retirez-vous, mes fils, faites venir vos freres. Errans dans ces lieux folitaires De quitter leur travail ils font tous avertis : DE SCENE III. SAMUEL, ISAI IS AI. E ces enfans fi chers excufez la rudeffe ; L'air des bois & des champs qui bornent leur adreffe Prefque infenfiblement paffe dans leurs efprits; mes, peu Et jufqu'au plus haut rang fçait élever les hommes: Mes enfans pour regner n'ont point cet avantage. Ils craignent le Seigneur : en faut-il davantage? Dieu, quand il veut choisir un Roi felon fon cœur, Ne regle point fon choix fur un dehors trompeur. SCENE IV. MERIM, NAZA, AOD, BETHEL ISAI, SAMUEL. CE MERIM offrant une gerbe à Samuël. Es fruits de mes travaux font pour vous? grand Prophète, Et la terre pour vous a hâté fes moiffons. NAZA offrant à Samuël des poissons Le Ciel en votre nom écartant la tempête, De ma vigne, Seigneur, j'apporte les prémices, BETHEL tirant l'épée. Que peut faire un foldat que d'offrir ses services Sa bravoure, fon cœur, fon épée, & fon bras! SAMUEL aux quatre freres. Du Dieu que nous fervons précieux héritage, Que le Ciel, chers enfans, rempliffe tous vos vœux ! Vous êtes, Ifaï, des mortels le plus fage; Et des peres le plus heureux. David le dernier fruit d'un pere qui l'adore. Celui qui fait nos destinées, Pour remplir fes deffeins n'attend pas les années, T SCENE VI (Symphonie douce.) SAMUEL feul. *Or, qui fondes les cœurs des fujets & des Rois, De mon efprit flottant fixe l'incertitude. En vain, à les fonder je mettrai mon étude, |