LES PIECES DE THEATRE. N prie le Lecteur de ne confiderer les trois Pieces. fuivantes que dans le point de vue où l'Auteur les a placées en les compofant. Il eft des Théatres fuperieurs & inférieurs, publics, & particuliers, pour les hommes & pour les enfans. Le vrai bur de tous eft d'être utiles. Le fecret eft de plaire en inftruifant, de corriger les vices en ménageant les bonnes mœurs, d'inspirer la vertu fans paroître y fonger. Voilà ce qu'exige du Théatre le libertinage même : fublime éloge pour la vertu! La deftination des trois petites Pieces tirées de l'Ecriture Sainte, be regarde uniquement l'éducation des jeunes éleves des deux fexes, dont on s'efforce dans la retraite de former l'efprit & le cœur par la déclamation, en quelque forte publique; moyen pas néceffaire & autorifé. Il n'eft p foin de remonter jufqu'à l'inimitable Racine, pour fentir combien il feroit à fouhaiter qu'il y eût (s'il étoit poffible, & pourquoi ne le feroit-il pas ?) quantité de ces Pieces, qui, fans atteindre, même de loin, à Efther & Athalie, concouruffent au même deffein. Rien ne feroit plus avantageux à la jeunesse, par les raifons que ce grand Poëte a fi bien expofées, & que le fuccès vérifie. 7 si |