Imágenes de páginas
PDF
EPUB

livre à la fabrication des agrafes pour vins mousseux, des machines à appliquer et à réparer les agrafes, et à la torsion des fils de fer pour l'industrie du vin de Champagne.

Cette fabrication bien connue maintenant de nous tous depuis l'exposition régionale s'est encore améliorée. Les différentes machines ont été perfectionnées; l'entreprise de M. Paul Didier rend des services très-appréciés par les négociants en vins de Champagne.

Par ces motifs, vous avez décerné à M. Paul Didier non pas le prix Picot entier, mais une médaille d'or de cent francs.

M. E. Chanier, de Châlons, ancien élève de l'Ecole d'arts et métiers, s'est présenté au concours pour un appareil de fermeture de bouches d'égoûts qui a pour but d'empêcher les exhalaisons fétides de se répandre au dehors. L'appareil se compose d'un bàtis en fonte recouvert d'une plaque qui tient en snspension une valve concave divisée dans sa hauteur en deux parties, la partie inférieure seule est mobile. Cette valve, par suite de sa concavité ferme la bouche d'égoût au dessous du glacis et laisse ainsi une hauteur de chute à l'eau qui s'introduit dans l'égoût.

Cet appareil placé dans la rue Lochet à Châlons, a plusieurs fois fonctionné sous les yeux de votre commission. Une faible quantité d'eau détermine l'ouverture de la valve, qui se referme aussitôt que le liquide est écoulé. La chute ménagée entre le glacis et l'extrémité de la valve, chute qui peut être augmentée selon les besoins, est une heureuse invention, car les ordures et les détritus qui s'accumulent aux angles des bouches d'égoût, sont précipités d'une manière plus sûre.

En résumé cet appareil fonctionnant avantageusement et paraissant remplir le but pour lequel il a été créé, vous

avez décerné à l'inventeur M. Chanier, sur le prix Picot, une prime de 150 fr. en espèces et une médaille d'argent de première classe.

PRIX FONDÉ PAR M" ADELINE SAVEY

DE TOURS-SUR-MARNE.

Mile Savey, à la générosité de laquelle nous devons ce prix, exploite avec fruit un modeste bien. Elle a fondé un prix annuel de 75 francs, qui doit être décerné à une fille de cultivateur qui se sera distinguée par sa bonne conduite, par son intelligence et son goût dans les travaux agricoles.

Vous avez été heureux de décerner cette année le prix Savey à Mlle Félicie Longuet, d'Aigny, sœur aînée de 4 enfants, l'honneur et la consolation de sa famille. Mlle Félicie maintenant àgée de 19 ans, depuis longtemps déjà se livre aux plus rudes travaux des champs; elle est douce, franche, respectueuse, soumise envers ses parents; elle rend facile par ses bons exemples, par ses conseils, l'éducation de ses frères et sœurs. Elle a su se faire aimer de toutes ses compagnes et estimer de ceux qui la connaissent. Elevée par une mère laborieuse et d'un grand mérite, elle montre en agriculture un goût, une intelligence, une activité rares; elle méritait donc le prix Savey que vous lui avez décerné.

Ce prix consiste en un livret de la caisse d'épargne de 75 fr. et une médaille commémorative en bronze.

MESSIEURS,

J'ai fini ce compte-rendu qui malgré sa brièveté a dù faire voir avec quel soin, avec quel zèle vous vous occu

pez des questions qui touchent à la prospérité, à l'avenir

du pays.

Permettez-moi de dire qu'on est heureux de proclamer en terminant ces prix PicoT et SAVEY.

Le premier nom rappelle à quel degré peut s'élever dans l'industrie, par le travail et par l'intelligence, l'ouvrier parti des rangs les plus modestes.

Le deuxième nom, celui de Mlle SAVEY, prouve que la terre, le labourage, comme disaient nos ancêtres, l'agriculture enfin n'est ingrate pour aucun de ceux qui se donnent à elle avec cœur et courage, puisqu'une femme seule travaillant de ses mains, y a trouvé aisance, considération, honneur.

SUR LE PREMIER CONCOURS*

PAR M. LE Dr SALLE

MESSIEURS,

Vous avez posé, pour le premier concours, la question suivante : Quelles sont les causes et que peut être la conséquence de l'élévation toujours croissante du prix des objets nécessaires à la vie?

L'élévation des prix était le premier fait à établir; le silence de plusieurs concurrents, à ce sujet, et les dissidences d'opinion de plusieurs autres, m'ont conduit à la nécessité de faire quelques recherches dont je vais vous exposer très-brièvement les principaux résultats.

J'ai relevé le prix du pain depuis 1814 jusqu'aujourd'hui; c'est-à-dire pendant 56 ans. J'ai pris les moyennes de chaque mois, de chaque année, de chaque période décennale, et j'ai trouvé que, pour les six premiers mois de l'année présente 1869, le prix moyen était de 0,30 c. le kilo, comme dans les années 1820, 1827, 1838 et 1841. Dans 24 années, la moyenne des prix a été au-dessous de 0,30 c., et dans 27 autres années, elle a été au-dessus. En comparant les prix, on voit que les choses se passent

[ocr errors]

Commission

MM. J. Perrier, Eug. Perrier, Hipp. Faure, Burel, Salle, rapporteur, Duguet, président, Ch. Gillet, secrétaire.

« AnteriorContinuar »