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Présidence de M. le Préfet du département de la Marne, président-né.

M. DUGUET, président élu, prend place près de M. le Préfet.

M. DE ROYER, premier président de la Cour des comptes, vice-président du Sénat, président du Conseil général de la Marne; S. G. Mgr MEIGNAN, évêque de Châlons; M. Ch. PERRIER, député au Corps législatif; M. Eugène PERRIER, maire de la ville de Châlons, siégent au bureau.

Plusieurs membres du Conseil général assistent à la séance.

M. le Préfet déclare la séance ouverte.

M. DUGUET, président, lit un discours sur le crédit agricole.

M. Ch. GILLET, secrétaire, lit le compte-rendu des travaux de l'année académique 1868-1869.

M. le docteur SALLE lit le rapport sur le premier concours (question de la cherté des subsistances).

M. l'abbé AUBERT lit le rapport sur le deuxième concours (question du repos hebdomadaire).

M. SAVY lit le rapport sur le concours des chemins vicinaux.

M. Emile PERRIER lit une notice biographique sur M. le docteur Nicaise.

DISCOURS

PRONONCÉ

PAR M. P. DUGUET

PRÉSIDENT DE LA SOCIÉTÉ

MESSIEURS,

Il est des questions qui, momentanément assoupies, se réveillent à certaines occasions et s'imposent en quelque sorte à l'attention publique.

Il importe de les examiner, de rechercher si elles n'ont pas pour bases des idées, généreuses assurément, mais purement spéculatives, ou si elles s'appuient sur des conceptions suffisamment justifiées et pratiques.

Parmi ces questions, il en est une qui se rattache à la grande industrie de la terre; une partie du monde agricole, certains économistes s'en sont emparés et en ont fait l'objet de leurs études, de leurs recherches et de nombreuses publications; nous voulons parler du Crédit agricole.

C'est donc de ce sujet que nous nous proposons de vous entretenir, et si, au premier aspect, il semble ne se rattacher qu'à une seule industrie, il n'est pas moins vrai qu'il intéresse la société tout entière, puisqu'il a pour point de départ l'une des plus sérieuses préoccupations

de notre époque: l'accroissement de la production et l'alimentation économique du pays.

Nous n'avons pas la prétention d'exposer, soit un système, soit une solution absolue. Nous cherchons seulement la vérité, et nous voulons vous dire toute notre pensée, bien convaincu que notre désir de jeter quelque jour sur cette question nous servira d'excuse, si nous ne répondons pas à vos propres sentiments et si nous heurtons des opinions, respectables sans aucun doute, mais que nous ne saurions partager.

Deux faits considérables se sont produits ces dernières années la grande enquête agricole ouverte par le Gouvernement, tant en France que dans tous les pays du monde civilisé, puis la formation de la Société des agriculteurs de France, laquelle s'est rapidement élevée au chiffre de plus de 2,000 adhérents.

Ces deux faits ont pris naissance dans les doléances des cultivateurs et dans la pensée, venue à quelques-uns, d'associer leurs forces éparses, de grouper toutes les voix, afin que l'expression retentissante de leurs vœux et de leurs besoins ne pût être méconnue.

Telles furent les deux circonstances qui ravivèrent, avec plus d'énergie encore, la question des banques agricoles.

Divers systèmes, diverses combinaisons furent mis au jour, certaines attaques ne firent pas défaut non plus. Et comme ces entraînements subsistent toujours, il ne nous semble pas inopportun d'examiner les uns et les autres devant cette assemblée qui compte tant d'hommes éclairés et versés dans la pratique des affaires.

Dominés par le désir bien louable de voir progresser l'agriculture nationale, beaucoup de bons esprits recher

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