Je violente mon humeur Outre que mes eaux sont si basses, Mais encor suis-je plus heureux LE JOUEUR. Attaqué d'une forte et rude maladie, Les os, par sa chaleur à mon dam trop hardie, Bien que, du seul revers de ce mal si funeste, Je fusse assez gâté, Pour avoir fait encore à prime trop de reste Il ne m'est rien resté. Dames, à cela près, faisons en assurance Et je promets moi-même, à faute de finance, VIM. RÉCIT POUR LE BALLET DU CHATEAU DE BISSÈTRE. Toi, dont la course journalière Nous ôte le passé, nous promet l'avenir, As-tu rien vu d'égal au château de Bissetre? Toutes ces pompeuses machines Qu'y voyois-tu d'égal au château de Bissetre? Ces tours qui semblent désolées, Et ces vieux monuments qu'on laisse à l'abandon, C'est ce qui fait périr le nom des mausolées Et des palais d'Apollidon, Puisque tu les fis tous paroître Sans y voir rien d'égal au château de Bissètre... Cache-toi donc plus tard sous l'onde, Sois long-temps à faire paroître.. Que rien n'est comparable au château de Bissètre. IX. POUR MONSIEUR L. C. D. F., REPRÉSENTANT UN DIABLE AU MÊME BALLET. ÉPIGRAMME. Quand je vois, ma Phylis, ta beauté sans seconde, Χ. STANCES SUR UNE ABSENCE EN TEMPS DE PLUIE. Depuis qu'un malheureux adieu Rendit vers vous ma flamme criminelle, Tout l'univers, prenant votre querelle, Contre moi conspire en ce lieu. Ayant osé me séparer L'air, qui ne voit plus ce flambeau, Je vous jure, mon cher souci, Qu'étant réduit à voir l'air qui distille, Si j'ai le cœur prisonnier à la ville, Mon corps ne l'est pas moins ici. ΧΙ. SONNET. Après l'œil de MÉLITE 'il n'est rien d'admirable; Quoi que puisse à mes sens offrir la nouveauté, C'est donc avec raison que mon extrême ardeur Car de ce que les dieux, nous envoyant au jour, XII. Je suis blessé profondément: Amour, et ma maîtresse, Un aveugle n'a point l'adresse De porter dans les cœurs ses coups si justement ; Et Phylis n'a point de flèches Mon mal n'est point l'effet ni de ses seuls regards, Ni des traits qu'un aveugle tire; Et lui prête ses yeux pour adresser ses dards. + Ce sonnet étoit adressé à cette femme charmante que Corneille, dans sa première jeunesse, avoit aimée avec passion, et chez laquelle il lui arriva l'aventure qui donna lien à sa comédie de Mélite. Ce sont les seuls vers qui soient restés de tous ceux qu'il avoit composés pour elle: il ne voulut jamais qu'ils devinssent publics, et les brûla tous deux ans avant sa mort. (P.) XUI. ÉPIGRAMMES TRADUITES DU LATIN D'AUDOENUS (OWEN.) I. Jeanne, toute la journée, II, Les huguenotes de Paris III. Depuis que l'hiver est venu IV. Dans les divers succès de la fin de leur vie, V. Catin, ce gentil visage, |