DORINE. Ah, Valere!... A quoi bon s'attrifter? ISABELLE. Veux-tu, par ta froideur, exciter ma colere? DORINE. Non; mais en eft-ce affez que de dire? Ah, Valere! Eh que ISABELLE. faire, Dorine, en l'état où je fuis? DORINE. Tout ce que vous pouvez, & tout ce que je puis. Ce que peut une femme Lorfqu'en elle la tête eft le foûtien de l'ame. Quoi donc, nos ennemis font-ils fi dangereux ? eux; Et pour l'entêtement, ( c'eft le cas où nous fommes) Les femmes ont toujours mieux valu que mes. Votre pere vous offre un barbon pour époux. ISABELLE. les hom Comment braver d'un pere & les vœux & l'empire? DORINE. Orphise vous protege, & cela doit fuffire. J'en rends graces au Ciel, qui, pour mon avantage, Et oui... Mais quel objet vient s'offrir à mes yeux ? SCENE V I. VALERE, ISABELLE, DORINE. ISABELLE. AH, Valere, ofez-vous vous montrer en ces lieux? DORINE. Saifir l'occafion eft d'un Amant habile. VALERE. Je fais qu'en ce moment votre pere eft en ville. J'étois J'étois chez votre tante, & je vole vers vous, ISABELLE. Non. VALERE à Dorine: Et toi? DORINE. Tout à l'heure; Mais je ne le connois nullement, ou je meure. VALERE. Oh! Je faurai quel eft ce rival détefté. Arlequin (1) par mon ordre à fa fuite aposté, (1) Et Pasquin par mon ordre, &c. B SCENE VII. VALERE, ISABELLE, ARLEQUIN, DORINE. VALERE. EH bien, vas-tu m'apprendre Quel eft l'homme ?... ARLEQUIN. Ah! Monfieur, que je vais vous furprendre! Moi, qui vous parle, moi, jusques à ce moment, Je ne fuis pas remis de mon étonnement. ARLEQUIN. C'est Monfieur:.. ISABELLE. Acheve. DORINE. Qui? ARLEQUIN. Chryfante ISABELLE. Chryfante ! DORINE. Ah, Ciel! VALERE. Mon oncle! ARLEQUIN. Oui, lui-même en effet. Et fi vous en doutez, vous ferez fatisfait. Car accourant ici, pour vous en rendre compte, Je l'ai vu dans ces lieux fuivre Monfieur Geronte. Mon ISABELLE à Valere. pere ! Ah, s'il alloit me furprendre avec vous ! Je fuis. VALERE. Chere Ifabelle ! |