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fes efcarmouches., dans lefquelles 1528. ils eurent prefque toujours l'avantage dans une entr'autres fut tué ce Belcar. liv. Migliau qui s'étoit tant opposé à la 39. n. 43. liberté du Pape.

Le dernier

de Mai.

Sleidan.

liv. 6.

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Enfin Naples fut investi. On déjour d'Avril, libéra fi l'on feroit un fiége réguou le premier lier, ou un fimple blocus. Lefiege, contre une armée entiere qui défen Commentar. doit la ville, devoit être dangereux Mém. de & meurtrier; le fuccès du blocus Du Bellay parut plus certain; il étoit déja prefque tout formé du côté de la terre, par la prise de toutes les Places fituées autour de Naples. Pour la fer

liv. 3

rer

encore davantage, & couper tous les convois qui pourroient ves nir par terre, on conftruifit divers forts dont l'attaque & la défense donnerent lieu à plufieurs combats tous affez violens. Les Impériaux voulurent furprendre par une camifade le Fort des Bafques, (1) conftruit dans les marais de la Ma

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*(1) Ainfi nommé, parce que c'étoient les Bafques & les Gafcons de Pierre de Navarre qui l'a voient conftruit & qui le défendoient.

deleine, confié à la garde des Capitaines Martin & Raimonet. C'étoient deux Officiers d'une valeur éprouvée. ( 1 )

1528.

Belcar. liv

20. n. 2.

Raimonet ne démentit point la gloire de fon nom dans le Fort des En 1479 Bafques; les fentinelles Françoises ayant apperçu de loin les Impériaux qui fe traînoient ventre contre terre, & que quelques uns avoient pris d'abord pour des moutons qui paiffoient près du Fort, avertirent les Commandans; ceux-ci firent mettre promptement les foldats fous les armes, mais fans bruit & fans aucun mouvement apparent. Les Impériaux s'approchent, leur crie: Qui vive. Pour toute réponfe ils s'élancent fur les remparts, & ne doutent plus du fuccès de leur entreprise. Alors tous les foldats

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-on

(1) Le nom de Raimonet étoit célebre par la défense des Forts. Un Raimonet, fous Louis XI, avoit arrêté l'armée de Maximilien pendant une campagne prefque entiere devant on Fort ouvert de tous côtés, & lui avoit fait perdre, par cette refiftance héroïque, tout le fruit de la bataille de Thérou enne

Mém. de

liv. 3.

Basques paroiffent & les envelop 1528. pent; les Impériaux font taillés en piéces; il en refta deux cens cinDu Bellay, quante fur les remparts ou dans les foffés; mais ce combat coûta auffi aux François; le Capitaine Martin y reçut des bleffures dont il mourut peu de jours après. Raimonet fut auffi brave & plus heureux, un grand coup d'arquebufe dont il fut bleffé au genou, ne l'empêcha pas de combattre, quoiqu'il ne pût fe foutenir que fur une jambe.

Dans un autre combat, près du même Fort, Baglione, Capitaine des Bandes noires, défit un détachement ennemi, mais il fut enfe veli dans fon triomphe; il mourut couvert de gloire & percé de coups: digne fucceffeur, par fon courage de l'illuftre Jean de Médicis. Sa Charge de Capitaine général des troupes Florentines ou Bandes noi res, fut donnée au Comte Hugues de Pepoli, Bolonnois.

Il y eut encore un autre combat particulier, digne de mémoire, au

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four d'un autre Fort, où le jeune Bonnivet, fils de l'Amiral, qui pro- 1528 mettoit d'effacer la gloire, ou, fi l'on veut, la honte de fon pere, reçut une fi violente bleffure, que les inteftins lui fortoient du corps; il en guérit cependant à Venoufe où il fut tranfporté, mais ce ne fut que pour mourir quelque temps après de maladie.

Guicciard liv. 19.

20. B.

Cependant c'étoit en vain que du côté de la terre tant de Places conquises, tant de Forts construits, tant de précautions prifes fermoient le paffage aux vivres; c'étoit en vain que Lautrec étendoit fest quartiers jufqu'à un demi-mille de la Belcar. liv Place pour la priver dé la commo- 29, ¤, 5. dité des aqueducs de Poggio-Reale (1) ) où il étoit pofté; fi la mer n'étoit pas également fermée, fi le port reftoit libre, les vivres entroient en abondance, & Naples étoit imprenable. Or l'efcadre Françoife n'étoit pas fuffifante pour blo

(1) Palais magnifique, báti par Alphonfe II.

2

quer entiérement le Port de Naples, 1528. & les Vénitiens, qu'on preffoit tous les jours de joindre leurs galeres aux galeres Françoifes pour achever le blocus, aimoient mieux s'emparer des ports de Polignano de Brindes & d'Otrante, que de bloquer celui de Naples. Ces trois Guicciard. premiers ports étoient fitués fur leur golphe, & ils efpéroient les garder, quel que fût dans la fuite le fort du refte du Royaume, aut lieu que Naples ne devoit pas être pour eux. Cette conduite intereffée des Vénitiens commença de nuire à la caufe commune; mais les affaires Françoifes devoient être. abfolument détruites dans ce pays

Tv. 19.


, par une de ces grandes défec-
tions trop communes fous le regne
de François premier, & qui prou-
vent que ce grand Prince ne s'atta-
choit pas affez à connoître les
hommes. Seckinghen & les La
Marck méconnus lui avoient fait
manquer l'Empire, & perdre fa fu-
périoté dans l'Europe; le Conné

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