entre elles par leur forme & par leurs types, pour être auffi d'une feule & même ville. Mais la derniere médaille, no. 25, eft sûrement de la ville de Sidon : le premier mot de la légende en caracteres Phoniciens rendus en caracteres Hébraïques, eft 17h, Sidonim précédé d'un lamed. Le fecond mot rendu pareillement en Hébreu eft D, Am, qui fignifie Mere, titre que Sidon s'attribuoit comme ville principale qui en avoit fondé plufieurs autres. On n'entreprend point d'expliquer le refte de cette. légende, dont l'interprétation doit être réservée à ceux qui font plus verfés dans la connoissance de la langue Syriaque. On observera feulement ici que la premiere lettre Phœnicienne du mot Am, est la même qui a été prise jusqu'à présent pour un koph par de favants Antiquaires, & que la présente médaille fait connoître que c'est un aleph. Cette lettre ne differe point de l'aleph Phonicien ordinaire, fi ce n'est par un petit trait incliné qui joint l'extrémité de la barre fupérieure de cette lettre à la barre inférieure. Il est vrai qu'on ne l'avoit point encore vue de cette forme fur aucune médaille frappée en Syrie; mais il fuffit qu'elle fe trouve fur celle-ci de la ville de Sidon, pour qu'elle PLANCHE CXIX. CXIX. ait pu être employée par les Carthaginois oriPLANCHE ginaires de cette ville; & s'ils l'ont employée effectivement, comme il le paroît par leurs monnoies, elle doit y avoir la même valeur qu'elle avoit en Syrie; d'où il résulte que c'est un aleph & non pas un koph; & que les légendes des médailles attribuées à Carthage, à Coffyra & à Malte, fur lefquelles cette lettre fe trouve, doivent être interprétées autrement qu'elles ne l'ont été. MÉDAILLES DE PEUPLES ET DE VILLES, QUI N'ONT POINT ENCORE ÉTÉ PUBLIÉES, OU QUI SONT PEU CONNUES. IL MÉDAILLES PUNIQUES LY A beaucoup plus de difficulté à distinguer les caracteres vraiment Puniques, qu'à diftinguer ceux qui font purement Phœniciens; & il y en a encore plus à reconnoître leur va |