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33. Bibliotheque Critique, ou Recueil RICHARD de diverfes Pieces Critiques, dont la plu- SiM ON. part ne font point imprimées, ou ne fe trouvent que très difficilement, publiées par M. de Sainjore, qui y a ajoûté quelques Notes. Amsterdam, (c'cft-àdire, Nancy) 4. tomes in-12. les deux premiers en 1708. & les deux autres en 1710.Ce Livre a été fuprimé par Arreft du Confeil.

34. Nouvelle Bibliotheque choisie, où l'on fait connoître les bons Livres en divers genres de Litterature, & l'usage qu'on en doit faire. Amfterdam 1714. in-12. 2. tomes. C'eft une fuite de la Bibliotheque Critique de M. Simon dont on a changé le titre, parce que les premiers volumes avoient été fuprimés. On reconnoît par tout le genie de M. Simon, fon style, fon rabinage, fon attachement pour certains Livres finguliers qui n'ont fouvent d'autre prix, que prix, que celui de leur rareté, fon attention à crier contre les Benedictins comme contre des fauffaires, certain goût en fait de Litterature, qu'un autre auroit peine à contrefaire. Il y a au refte dans ces volumes comme dans les précedens,

RICHARD quantité de faits litteraires curieux, & SMON. qui auroient quelquefois merité, que Auteur les eut un peu plus appuyés. L'Auteur ne s'y eft pas oublié, il s'y donne de l'encens à pleines mains, & fi on ne le reconnoiffoit à fa maniere d'écrire, on donneroit volontiers cet article à M. Barat, à qui l'Auteur de la Preface attribue la plus grande partie de cet Ouvrage. C'eft à Paris qu'il a été imprimé, quoique le titre porte Amfterdam. C'est ainsi qu'en parle le Journal litteraire tome 3.p.224.

35. fugement de la nouvelle Edition du Dictionnaire Universel de M. l'Abbé Furetiere faite par Meffieurs Bafnage de Bauval, & Huet, inferée dans les Memoires de Trevoux de Mars 1701.

36. Nouvelles Remarques Critiques fur le Dictionnaire Univerfel, pour répondre à une Lettre de M. de Bauval inferée dans le fournal des Sçavans, & à une Lettre de M. Huet inferée dans les Memoires de Trevoux, qui s'impriment à Amfterdam. Elles fe trouvent dans le Suplement du mois de Septembre 1701. des Memoires de 1re

youx.

37. M. Simon a fait auffi la vie du

P. Morin de l'Oratoire, qui a été imprimée à la tête du Livre intitulé: Antiquitates Ecclefia Orientalis. Londini. 168 2. in-8°. Cette vie eft une cruelle fatyre non feulement de ce grand homme, mais encore de toute la Congregation de l'Oratoire. V.Son Eloge. Journal Liter.to. 3 p. 225.

JEAN TOLAND.

"É AN TOLAND naquit JEAN dans un Village nommé Redcastle, TOLAND. proche de Londonderry en Irlande 1671. Il en a toûjours paffé pour fils d'un Prêtre Catholique, & quand on lui réprochoit fa naiffance, il fe contentoit de répondre qu'il n'étoit pas fils d'une femme publique. Au refte il fçavoit trés-bien le lieu commun des illuftres bâtard's, & il en faifoit l'Eloge en homme qui prenoit inte reft à leur caufe.

Il fut élevé dans la Religion Catho lique jufqu'à l'âge de feize ans, c'eftà-dire, jufqu'en 1687. qu'étant allé étudier dans l'Univerfité de Glafkovi

JEAN & enfuite dans celle d'Edimbourg, il TOLAND-embraffa la religion Protestante. Ayant été reçû Maître- és Arts à Edimbourg en 1690. il alla à Leyde, muni d'un temoignage de Proteftantifme, & y étudia l'Hiftoire Ecclefiaftique fous le fçavant Profeffeur Frederic Spanheim.

Le jeune Toland étoit déja poffedé d'une paffion demefurée d'aquerirde la reputation, à quelque prix que ce fût. M. Locke lui avoit reconnu ce défaut, & ne put s'empêcher d'en avertir M. Molineux, celebre Mathematicien d'Irlande dans une Lettre où il lui recommandoit M. Toland. On dit que celui-ci s'étoit mis en tête dés la jeuneffe de devenir chef de Secte, & qu'à l'âge de 14. ans il fe flattoit de n'arriver pas à 40. fans avoir fait autant de bruit en Anglet terre, qu'en avoit fait Cromvel, & fans y avoir excité autant de trou bles.

Aprés avoir fait quelque féjour en Hollande, M. Toland repaffa en Angleterre, où il fe vanta d'avoir merité l'eftime & l'amitié de plufieurs fçavans Hommes des Provinces

Unies; mais M. Limborch & M. le JEAN Clerc, qu'il nommoit en particulier, TOLAND. declarerent, le premier qu'il ne l'avoit jamais vû, & l'autre qu'il ne Pavoit vû que deux fois, & que bien loin d'applaudir à fes nouvelles opinions, il les avoit combattues.

Le coup d'effai de M. Toland contre la Religion eu pour objet les Ecclefiaftiques qu'il attaqua dans une Satyre violente, intitulée : La Tribu de Levi. On lui oppofa d'abord un Poëme Anglois fous le titre de Rabfache Vapulans, où l'on fait un terrible portrait de fon efprit & de fes mours. On y trouve une particularité de fa vie, qu'on n'ofe pas donner comme veaye, parce qu'elle eft rapportée dans un écrit fatyrique. C'eft que s'étant jetté dans les troupes du Duc de Monmouth, qui eut la tête tranchée en 1685. il fut fait prifonnier & condamné à avoir le fouet tous les ans dans toutes les villes du Comté de Dorfet. Le jeune Toland effrayé de la rigueurde ce fupplice,demanda à fes Juges d'être pendu, & ceux-ci fléchis ou par le courage qu'it témoignoit, ou par la confideration

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