dération de la véracité, de l'exactitude'; 2o. La plupart de leurs admirateurs actuels eussent été leurs ennemis, et eussent affecté de les mépriser, comme ils méprisent les autres apologistes de la religion. Leur réputation n'eût point été ce qu'elle est; la cabale philosophique N. 131. eût fait contre leur gloire ce qu'elle a fait pour la promouvoir. 3o. Des écrivains célèbres par des anecdoctes scandaleuses, devenus les apologistes du christianisme, n'eussent fait honneur ni à ses dogmes, ni à sa morale, ni au choix de la providence. Les incrédules se voyant combattus par des hommes de ce caractère, auroient pu dire comme Apolog. Tertullien le disoit de Néron: Tali dedi- c. 8. catore damnationis nostræ etiam gloriamur. L'avantage de cette observation reste - tout entier aux enfans de la foi chrétienne, dont les défenseurs ont presque toujours été des hommes vertueux, et les adversaires des libertins. 4°. Leurs écrits fournissent d'excellentes preuves de la foiblesse et de la contradiction des incrédules. Ils se réfutent eux-mêmes, ils réfutent les autres incré dules; ils changent tous les jours, et ne se fixent à rien. Nous les avons vus débuter par le tolérantisme: sur le toléranN. 223. tisme ils ont greffé le pur déisme; ils ont fini par l'athéisme, comme les géans de la fable ont entassé une montagne sur l'autre pour atteindre et détruire la maison de l'Eternel (1), sans être plus avancés à la fin qu'au commencement de leurs travaux: souvent ils reviennent à la religion qu'ils ont combattue; et long-temps renvoyés d'une erreur à l'autre, ils semblent se reposer enfin dans une soumission paisible aux lumières de la foi. 5°. Quelques grandes vérités reconnues par des hommes très-intéressés à les rejeter, reçoivent un nouvel éclat de l'hommage qu'ils leur ont rendu. Il faut qu'une chose soit bien prouvée quand des esprits si disposés à nier, à contester, n'ont pas trouvé de raison pour la combattre. 6o. Dieu a donné de grands génies pour défenseurs à la religion, afin de la venger de l'accusation de folie, et d'en faire tum Dei de grands génies combattent la religion Chris-connoître la sagesse: Dieu permet qu et sa- pour faire voir que cette sagesse n'est pien point la sagesse humaine, mais la vertu Cor. 1. et la sagesse de Dieu. virtutem tiam. 1. (1) Ter sunt conati imponere Pelio Ossam. 1. Georg. 7°. L'impossibilité où les ennemis de la religion se sont trouvés de réfuter quelques ouvrages qu'ils n'ont assurément pas méprisés, tels que le Déisme réfuté par lui-même, l'Examen du Matérialisme, le Traité historique et dogmatique de la vraie religion, etc.; la réponse absolument insuffisante qu'ils ont faite à d'autres ; le désordre,` l'inconséquence, l'embarras, la passion qui y règnent, nous apprennent que les res- *V. la sources de l'incrédulité sont épuisées, Répons. que tous les efforts du génie ne peuvent reurs de prévaloir contre les droits de la vérité, Volt. les et que les plus grands hommes sont aban-Conseils donnés à la foiblesse dès le moment qu'ils nables, s'élèvent contre Dieu. aux Er raison etc. Non est sa non est silium num. 8°. Les vains efforts de tant de phi-pientia, losophes, pour substituer à la religion pruden quelque système qui pût en remplacer tia, non les consolations et les avantages, ́ontest con servi à démontrer que la religion étoit contra un bien dont la perte ne se réparoit pas. DomiL'impossibilité reconnue d'imaginer une Prov. 21. croyance propre à tranquilliser et à satisfaire l'intelligence, à donner au cœur le calme et la paix, est un nouveau motif de s'attacher à une doctrine qui seule produit ces précieux effets. 9°. Dans des temps de séduction et de vertige, où l'erreur semble jouir d'un triomphe général, le zèle des serviteurs de Dieu se renforce et s'attise. Bien loin de consulter la multitude, le vrai chrétien s'encourage par là même qu'il est isolé. Le règne de l'impiété et de l'injustice donne une nouvelle activité, fait découvrir de nouvelles ressources aux amis de la religion et de la vertu. C'est alors que Beatles hommes de bien ressentent plus viqui esu-vement la faim et la soif de la justice, sitiunt une des plus précieuses habitudes de l'Ejusti- vangile. Alors les vrais fidèles se réunisMatt. 5. sent; leurs cœurs et leurs âmes se conAct. 5. fondent, comme dans les beaux temps. riunt et tiam. de la charité; à mesure que la foi resserre ses lumières dans un espace plus étroit, ils redoublent d'ardeur pour les recueillir. Alors on voit paroître des Mathatias résolus de faire une exception éclatante dans la multitude des nations qui obéis1. Ma-sent à Antiochus. Alors enfin la haine chab. 2. des doctrines étrangères se consomme Num dans les âmes droites et véritablement cos cul-éclairées; et si le Sauveur leur deman quid et quem tis abi- doit, comme autrefois à ses disciples: mine,ad Voulez-vous aussi me quitter, elles réibimus? pondroient, dans le transport du plus verba vivif attachement chez qui irons-nous, ne ha-Seigneur; n'est-ce pas vous qui avez les bes. paroles de la vie éternelle? tæ Joan. 6. FIN. |