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DE MYTHOLOGIE.

LEÇON PRÉLIMINAIRE.

1. La MYTHOLOGIE est l'histoire des dieux qu'ont adorés les Païens ou idolâtres, c'est-à-dire les peuples qui n'ont pas connu le vrai Dieu.

2. L'IDOLATRIE a une origine fort ancienne: elle remonte à la dispersion des enfants de Noé. Cham, maudit par son père, se retira en Afrique, où il habita l'Égypte. Dans la suite, ses descendants, sur lesquels pesait la malédiction de Noé, perdant insensiblement le souvenir du Dieu créateur de toutes choses, oublièrent jusqu'à son nom et son existence.

Cependant l'homme ne put rester longtemps froid au milieu des prodiges de la nature : il voulut découvrir à qui il était redevable de tous ces bienfaits. Le Soleil fixa d'abord son attention; il

Questionnaire. 1. Qu'est-ce que la Mythologie? 2. Quelle est l'origine de l'Idolatrie?

le considéra comme le créateur de tout ce qui frappait ses regards. Bientôt il joignit à cette divinité la Lune et les étoiles.

3. L'IDOLATRIE fit de rapides progrès: après avoir adoré les astres, on voulut adorer la nature en détail. La Terre, le Feu, la Mer, les Fleuves, les Plantes, etc., furent honorés sous différents noms. On divinisa la Beauté, la Jeunesse, la Justice, la Vérité, la Guerre, la Paix, etc. On mit au rang des dieux les rois, les héros, les hommes qui s'ėtaient distingués sur la terre par leurs vertus ou par leurs talents dans les sciences ou dans les arts. C'est ainsi que furent adorés Jupiter, Mars, Apollon, Esculape, Minos, etc.

4. La POÉSIE et la PEINTURE contribuèrent aussi à répandre les fables. Les poëtes, voyant que la fiction était l'âme de leur art, ne dirent plus rien naturellement, et embellirent tous les faits historiques par des circonstances surnaturelles. C'est ainsi que les bergers furent des satyres ou des faunes, les bergères des nymphes, les hommes à cheval des centaures, les vaisseaux des monstres ailés. La Peinture marcha sur les traces de la Poésie : elle anima sur la toile les personnages fictifs des poëtes, et ces deux arts réunis à la Sculp

Questionnaire. 3. Quels furent les progrès de l'Idolatrie? 4. La Poésie et la Peinture ne contribuèrent-elles pas aussi à répandre les fables?

ture donnèrent une vie durable à des dieux dont l'existence eût été presque éphémère sans le génie de l'homme.

5. L'étude de la Fable est d'une utilité incontestable, car sans la connaissance de la Fable, il est impossible d'entendre les écrits des Païens, et même ceux des poëtes modernes. Il en est de même pour beaucoup d'ouvrages de peinture et de sculpture.

6. En outre, la Fable, malgré son invraisemblance, cache souvent sous le voile d'une fiction un fait historique ou une leçon de morale. Par Saturne dévorant ses enfants, on peut entendre que le temps, dont Saturne est l'emblème, détruit tout jusqu'aux pierres les plus dures.

7. On distingue quatre sortes principales de fables:

Les fables historiques, où la fiction se mêle à la vérité;

Les fables allégoriques, où la fiction cache un sens détourné;

Les fables morales, où la fiction donne des préceptes de conduite;

Enfin les fables inventées à plaisir, où la fiction n'a d'autre but que de plaire.

Questionnaire. 5. Quelle est l'utilité de l'étude de la Fable? 6. L'étude de la Fable n'a-t-elle pas encore un autre but d'utilité?-7. Combien distingue-t-on de sortes de fables?

DES TEMPLES DES PAIENS.

Origine des temples.

8. Les Païens, pour offrir leurs sacrifices aux dieux, élevèrent d'abord, au milieu de la campagne, de simples autels de pierre brute ou de gazon. Le premier temple dont il soit fait mention dans l'Écriture est celui de Dagon; Deucalion en Grèce et Janus en Italie eurent la gloire d'y avoir bàti les premiers temples. Ces édifices étaient partagés en plusieurs parties. On voyait d'abord le vestibule, où était la piscine dans laquelle les prêtres puisaient l'eau pour purifier ceux qui voulaient entrer dans les temples; puis la nef et le lieu saint, dans lequel tout le monde ne pouvait entrer. Ils avaient souvent des portiques, et toujours des marches pour y monter. Il y en avait aussi beaucoup qui étaient ornés de galeries et de colonnes.

Ornement des temples.

9. L'intérieur des temples était souvent très-orné ; car, outre les statues des dieux, qui étaient quelquefois d'or, d'ivoire, d'ébène, ou de quelque autre matière précieuse, et celles des grands hommes, qui étaient souvent en grand nombre, on y voyait ordinairement des peintures, des dorures, des offrandes, des proues de vaisseaux, des tableaux, des armes prises sur les ennemis, des drapeaux, des trépieds et des boucliers. Outre ces ornements, aux jours de fêtes on parait

Questionnaire. 8. Quelle fut l'origine des temples? -9. En quoi consistaient leurs ornements?

encore les temples de branches de laurier, d'olivier et de lierre.

Cérémonies pratiquées à la fondation des temples.

10. Lorqu'on voulait bâtir un temple, les aruspices choisissaient le lieu et le temps auxquels on devait en commencer la construction. Les Vestales, à l'aide de jeunes garçons et de jeunes filles, lavaient cet espace avec de l'eau pure; le pontife l'expiait par un sacrifice solennel, et touchait la pierre qui devait servir de fondement; le peuple y déposait quelques pièces de monnaie ou de métal qui n'avait pas encore passé par le creuset. L'édifice était ensuite consacré par de grandes cérémonies.

Respect des Païens pour leurs temples.

:

11. Les Païens avaient un grand respect pour leurs temples il était défendu de s'y moucher et d'y cracher; quelquefois même on y montait à genoux. Ils étaient un lieu d'asile pour les coupables et pour les débiteurs. Enfin, dans les calamités publiques, les femmes se prosternaient dans les lieux sacrés, et en balayaient le pavé avec leurs cheveux.

Temples les plus célèbres.

12. Les temples les plus célèbres étaient le temple de Bélus, à Babylone; celui du Vulcain, à Memphis; celui de Diane, à Éphèse; celui de Jupiter Olympien,

Questionnaire. 10. Quelles cérémonies pratiquait-on à la fondation d'un temple?-14. Quel respect les Païens avaient-ils pour leurs temples?-12. Quels étaient les temples les plus célèbres?

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