je lis des Livres propres à m'inf truire & à m'édifier; mais comment les pourrai - je comprendre, fi vous n'éclairez mon efprit ? & de quelle maniere pratiquerai - je ce que je lis, fi vous n'enflamez mon cœur? Je trouve en moi la volonté de faire le bien, mais je ne trouve point le moien de l'acomplir *: car comme je puis tout par votre Grace, je ne puis rien par moi-même; puifque c'eft de vous feul, ô mon divin Sauveur, que vient toute notre force & notre pouvoir.

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Donnez-moi donc l'intelligence, afin que j'aprenne vos Commandemens; mais ajoutez y le fecours de votre Grace, afin que je les garde de toute l'étendue de mon cœur : ô vous qui êtes la vraie lumière, qui éclairez tout homme venant au monde; éclairez-moi qui fuis affis dans les ténebres, & dans l'ombre de la mort, afin que je conduife mes pas dans la voie de la paix & du falut,

*Rom. VII, 18.

Pendant, mon Dieu, que je lirai ce qui eft écrit dans ce-Livre, écrivez de votre doigt dans mon cœur, ce que j'y lirai: car les véri tez qu'on trouve dans les Livres, frapent les oreilles; mais fans Fonetion de votre Grace, elles ne touchent point le cœur. C'est donc inutilement qu'un homme semblable à moi me parle, fi vous, qui êtes Homme & Dieu tout enfemble, ne daignez me parler au fonds du cœur. Parlez, Seigneur, parce que votre ferviteur vous écoute; & s'il étoit affez malheureux pour ne vous point écouter; faites qu'il vous écoute, vous qui faites entendre les fourds & parler les

muets.

Mais, mon Sauveur, ajoutez à cette grace, que mon cœur foit ardent & tout brûlant quand vous lui parlerez. Enseignez-moi à faire votre volonté, à pratiquer ce qui m'eft néceffaire pour faire une pénitence fincere & véritable; de peur qu'aïant connu cette volonté

adorable, & ne l'aïantpoint éxécu tée, je ne devienne plus coupable que je n'étois, & plus digne d'é-prouver la rigueur de vos châtimens, & de votre jufte colere. Ainfi foit-il.

L'ORDINAIRE

DE LA

SAINTE

MESSE.

Le Prêtre étant au pié de l'Autel, fait le figne de la Croix, & dit ce qui fuit avec les Miniftres qui lui répondent.

Au nom du Pere, & du Fils, & du
Saint Efprit. Ainfi soit-il.

E me présenterai à l'Autel de
Dieu.

JE

R. Du Dieu qui réjouit ma jeuneffe.

Seigneur, foïez mon Juge, & féparez ma caufe d'avec celle des impies: délivrez-moi de ces hommes pleins de tromperies & d'injustice.

R. Car vous êtes mon Dieu, vous

êtesma force: pourquoi vous éloi

gnez-vous de moi? pourquoi me laiffez-vous dans le deuil & dans la trifteffe, fous l'opreffion de mes ennemis ?

Faites luire fur moi votre lu miere & votre vérité: qu'elles me conduifent & m'introduifent fur votre montagne fainte, & dans votre Tabernacle.

1. Afin que je m'aproche de l'Autel de Dieu, du Dieu qui me comble de joie.

Et que je chante vos loüanges fur la harpe, ô mon Seigneur & mon Dieu! Pourquoi donc, mon ame, êtes-vous trifte, & pourquoi me troublez-vous ?

R. Efpérez en Dieu : car je le loüerai encore, parce qu'il eft mon Sauveur & mon Dieu.

Gloire foit au Pere, & au Fils, & au Saint Efprit.

R. Aujourd'hui & toujours, & dans tous les fiécles des fiécles, comme elle étoit dès le commen cement, & dans toute l'éternité. Ainfi foit-il.