Toi, qui des vertus immortelles Fais voir en LOUIS tous les traits; GRAND DIEU, que tes faveurs nouvelles Couronnent tes propres bienfaits, Par toi, fon cœur inébranlable Du fort contraire ou favorable Qui de l'art hâtez le progrès, En daignant couronner de vos éleves mêmes Ceux qui vous fuivent de plus près. Vos fuffrages unis ont redoublé mon zéle; Sans l'espoir d'un prix fuperflu, Je tire pour vous plaire une force nouvelle ... Du bonheur de vous avoir plu. Chargés du nom fameux du plus grand des Mo narques, Seuls dignes de le publier, Au foin de l'affranchir de l'Empire des Parques, Vous daignez nous affocier, Tel un fleuve qu'on voit d'une rapide courfe A l'Ocean porter ses eaux, Mêle encor au tribut que lui fournit fa fource Le tribut de mille ruiffeaux. Ah! que n'ai-je plutôt fignalé mon audace Au noble emploi qu'on nous commet; Par ce fecours, GRAND ROI, m'élevant au Parnaffe, J'en aurois atteint le fommer, ရာ Peut-être mon génie, à ta gloire fidelle, Apollon m'eût dicté de sa bouche immortelle J'aurois peint le Duel que la vengeance implore, Expirant fous tes coups, & regrettant encore L'humble Religion par tes facrés exemples Et l'Erreur téméraire y pleureroit fes Temples, Du Guerrier (a) malheureux on y verroit l'afyle Conftruit par ton prodigue foin; Et fous des yeux (b) prudens l'innocence tranquille, Ravie aux conseils du Befoin. Les (c) Nations de l'Inde, où malgré la distance, Ton nom vainqueur s'eft répandu ; Et leur hommage, exempt de crainte & d'espé Tes Fils par tes leçons formés à la Victoire, ? Dont les Exploits un jour juftifieront l'Histoire Toi-même infatigable au milieu des allarmes, Moins redoutable encor par l'effort de tes armes, J'aurois au nom de Grand, dont l'Univers te nomine, Joint un nom plus intéreffant; Europe, quel bonheur que le plus honnête homme Se foit trouvé le plus puiffant ! Il femble qu'en fes mains les Villes, les Pro vinces Soient les ôtages de la Paix, En défarmant fon bras, il les rend à leurs Princes, Et fes Traités font des bienfaits, ရာ |