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autant par leur grande simplicité que par leur grand effet. Sur la fin de ses jours il conçut le projet d'amener la petite rivière d'Ivette à Paris, et n'cut pas la satisfaction de voir son projet adopté à cause des grandes dépenses que cela aurait occasionnées. Il mourut d'un rhumatisme goutteux le 2 septembre 1768. 11 a donné une Trigonométrie rectiligne et une Gnomonique dans le même volume, 1741 n-4; Essai sur la probabilité de la durée de la vie humaine, 1746, in-4 avec la réponse aux objections; trois Mémoires sur le projet d'amener l'Ivette à Paris, in-4°.

PARDIES (IGNACE-GASTON), né à Pau en 1636, d'un père qui était conseiller au parlement de cette ville, se fit jésuite à l'âge de 16 ans et après avoir long-temps enseigné les humanités, il se livra tout entier à l'étude des mathématiques et de la physique Quoiqu'il suivit dans le fond les senti mens de Descartes, il affecta toujours de paraître s'en éloigner, et sut se ti rer avec adresse des contradictions qu'il eut à essuyer. Il mourut à Paris en 1673, à 37 ans d'une maladie contagieuse, qu'il rapporta de Bicêtre, où il avait confessé et prêché pendant les fêtes de Pâques. On a de lui un assez grand nombre d'ouvrages qui lui font honneur, et qui sont fort bien écrits en français, Lyon, 1725, in-12: ce sont 1o des Elémens de géométrie ils sont clairs et précis; 20 un Discours sur la connaissance de l'âme des bêtes, où il expose les raisons des cartésiens avec tant de force, et les réfute si faiblement, qu'on y voit bien qu'il était cartésien dans l'âme, 3o la Statique ou la science des forces mouvantes; 4° la Description de deux machines propres à faire des cadrans avec une grande facilité; 5oDiscours du mouvement local; 6o Horologium Thaumanticum duplex, in-4°; jo Dissertatio de motu et naturá cometarum, 1665, in-8°.

PARE (AMBROISE), célèbre chirur gien des rois Henri II, François II, Charles IX et Henri III, était natif de Laval dans le Maine, et s'acquit une réputation extraordinaire au 16 siècle par sa science et par ses ouvrages.

Il aurait été enveloppé dans le massacre de la Saint-Barthélemi si le roi

Charles IX lui-même ne l'en eût sauvé en l'enfermant dans sa chambre, et en disant « qu'il n'était raisonnable qu'un qui pouvait servir à tout un petit monde fùt ainsi massacré. » Il mourut le 22 décembre 1590. Nous avons de lui divers traités de chirurgie qui sont estimés, 1614, in-fol.

PARENNIN (Dominique ), célèbre jésuite, arriva en 1698 à la Chine, où il mourut le 29 septembre 1741. Tout ce qu'il y avait de grand à la cour ct l'empereur, avec lequel il avait de fréquens entretiens, assistèrent à ses obsèques. On trouve plusieurs de ses lettres dans le recueil des Lettres édifiantes et curieuses. Sa correspondance avec M. de Mairan a été imprimée en 1759, in-12.

PARENT (ANTOINE), né à Paris le 6 septembre 1666, d'un avocat au conseil, originaire de Chartres, sc livra entièrement à l'étude des mathématiques par inclination, et se renferma au collège de Beauvais, où, avec de bons livres et moins de 200 livres de revenu, il vécut heureux et content. Quand il se sentit suffisamment instruit sur les mathématiques il prit des écoliers, et peu après il fit deux campagnes avec le marquis d'Alègre, pour s'instruire dans les fortifications. Il leva quantité de plans, et acquit beaucoup de lumières par la

vue.

des places. De retour à Paris, il fut admis dans l'académie des sciences en qualité de géomètre, et mourut de la petite-vérole le 26 septembre 1716, à 50 ans. On a de lui plusieurs ouvrages estimés les principaux sont des Elémens de mécanique et de physique; des Recherches de mathématiques et de physique, en 3 vol. in-12; une Arithmétique théori-pratique, in-80, et plusieurs écrits dans les Mémoires de l'académie des sciences.

PARES ou PERÈS (JACQUES), savant théologien espagnol, connu sous le nom de Jacques de Valence sa patrie, se fit religieux parmi les ermites de Saint-Augustin, et devint évêque de Christopole. Il mourut en 1491. On a de lui des Commentaires sur les Psaumes, sur le Cantique des cantiques, et un livre contre les Juifs, De Christo reparatore generis humani, Paris, 1518, in-fol.

PAREUS (DAVID), habile théologien de la religion prétendue réformée, naquit à Franckenstein en Silésie le 30. décembre 1548. Il fut élevé dans la religion luthérienne, qu'il quitta ensuite pour suivre les opinions de Calvin. Il professa les humanités, puis la théologie à Heidelberg avec une réputation extraordinaire, et mourut le 15 juin 1622, à 74 ans. Ses œuvres Exé gétiques ont été imprimées en 1647, 4 vol. in-fol. : il y a plusieurs traités contre Bellarmin, et d'autres écrits de controverse. Ses Commentaires sur

l'épitre de saint Paul aux Romains furent brûlés en Angleterre par la main du bourreau, comme contenant des maximes contraires aux droits des souverains; et l'université d'Oxfort les censura de la manière la plus flétrissante. Jean-Philippe Parcus, fils du précédent, fut recteur de plusieurs colléges, et passa avec raison pour un des plus laborieux grammairiens que l'Allemagne ait produits. On a de lui divers ouvrages, dont les principaux sont, 10 Lexicon Plautinum, in-8; 2° une édition de Plaute avec des notes, in-8°; 3° Analecta et electa Plautina, in-8°, où il y a beaucoup d'injures contre Gruter; 4° Electa Symmachiana, in-8°; 5o Galligraphia romana, in-8°; 6o la Vie de David Pareus son père, in-8°; 70 Catechesis religionis christiana; 8° un livre De Deo et verá ejus agnitione, etc. Il vivait encore en 1645, et l'on croit qu'il mourut en 1648. Daniel Pareus, fils du précédent, s'appliqua comme lui à l'étude des humanités, et s'y rendit habile. On a de lui un Lexicon, avec des notes sur Lucrèce, in-8o; Mellificium atticum, in-8: c'est un recucil de maximes tirées des auteurs grecs; Historia Palatina, petit ouvrage très-estimé; Medulla Historic ecclesiastica; Medulla Historia universalis, in-12, etc. Il fut tué par des voleurs, ou selon d'autres à la prise de Kaiserslauter, én 1635. 3

PARFAIT (FRANÇOIS), né à Paris en 1698, d'une famille ancienne et distinguée, fit paraître de bonne heure du goût pour le théâtre, dont il fréquenta les acteurs et les auteurs. Il mourut à Paris en 1753, à 55 ans. On a de lui, l'Ilistoire générale du théatre français, depuis son origine

jusqu'à présent, en 15 vol. in-12: il fut aidé dans cet ouvrage, qui est estimé, par Claude Parfait son frère; 2o Mémoires pour servir à l'Histoire de la foire, 2 vol. in-12, avec son frère; 3o Histoire de l'ancien théâtre italien; 1753, in-12; 4° Histoire de l'Opéra, 2 vol. in-12 5o Dictionnaire des théâtres, 7 vol. in-12; 60 Atrée, tragédie, et Panurge, ballet: ces deux pièces n'ont point été représentées.

PARIGI (JULES), architecte florentin, enseigna les mathématiques aux princes de Toscane, et bátit la maison de plaisance appelée Poggio imperiale, le palais Manetti et le couvent des augustins à Florence. Il mourut en 1590. Son fils Alphonse a fait aussi plusieurs constructions considérables; mais rien ne lui fit plus d'honneur que le moyen qu'il trouva pour remettre sur ses aplombs le second 'étage du palais Pitti, qui surplombait de huit pouces et demi du côté de la place. Les contradictions qu'il éprouva de la part de ses envieux lorsqu'il réparait les digues de l'Arno lui causèrent tant de cha

grin qu'il en mourut en 1656.

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PARIS, fils de Priam, roi de Troie, et d'Hécube, est célèbre dans tous les poètes de l'antiquité. Hécube ayant yu en songe que l'enfant qu'elle portait dans son sein serait cause de la ruine de Troie, Priam le donna, aussitôt qu'il fut né, à un de ses domestiques nommé Archélaüs, pour s'en défaire; mais Hécube, touchée de compassion et de tendresse, le déroba et le confia à des bergers du mont Ida. Pâris se distingua bientôt par sa bonne mine, par son esprit et par son adresse. Il épousa la nymphe Oénone, et fat choisi par Jupiter pour juge du différend qui s'était élevé entre Junon, Pallas et Vénus, pour avoir la pomme d'or, jetée par la Discorde dans un festin des dieux aux noces de Thétis et de Pélée, avec cette inscription: Pour la plus belle. Ces déesses ayant comparu devant Pâris, il adjugea la pomme à Vénus, laquelle en récompense lui promit Hélène. Pâris alla ensuite à Troie, où il se fit connaître d'Hector et de Priam, qui lui donnèrent le nom d'Alexandre, à cause du grand courage qu'il faisait souvent paraitre contre les voleurs et les brigands. Quelque

temps après, ayant équipé une flotte, il passa dans la Grèce; il y fut trèsbien reçu de Ménélas, époux d'Hélène, et roi de Mycènes. Mais ce prince ayant été obligé d'aller en Crète, Paris profita de son absence, et emmena Hélène en Asie. C'est cet enlèvement qui causa la fameuse guerre de Troie, dans laquelle Hector et Troïle, frères de París, furent tués. Pendant cette guerre Paris tua Achille d'un coup de flèche, et fut tuélui-même par Pyrrhus, ou selon d'autres par Philoctète, vers 1180 avant J.-C. Après la mort de Pâris Hélène épousa son frère Deïphobus; mais la ville de Troie ayant été ruinée par les Grecs, elle fut rendue à Ménélas, son premier époux.

PARIS MATHIEU), célébre bénédictin anglais, au monastère de SaintAlban, dans le 13e siècle, était l'un des plus savans hommes de son temps. 11 possédait la peinture, l'architecture, les mathématiques, l'histoire et la théologie. Il était outre cela bon poète et bon orateur pour son temps. Il fit paraître dans toute sa conduite tant de probité et de régularité, qu'on le chargea de réformer les monastères, et d'y faire observer une exacte discipline, ce qu'il exécuta avec zèle et avec succès. Il mourut en 1259. Son principal ouvrage est une excellente histoire d'Angleterre depuis le commencement du monde jusqu'en 1273. C'est surtout depuis Guillaume-le-Conquérant que cette histoire est estimée de tous les savans; les meilleures éditions sont de Londres en 1571, in-fol., et 1640, 2 vol. in fol.

PARIS (FRANÇOIS), né à Châtillon près de Paris, d'une famille pauvre, se mit étant fort jeune au service de MM. Varet, qui avaient une maison dans ce village, et qui, lui trouvant d'heureuses dispositions, le firent étudier. Etant devenu prêtre, il desservit la cure de Saint-Lambert, travailla ensuite dans une autre, et vint se fixer à Paris, où il mourut fort âgé én 1718, étant sous-vicaire de SaintEtienne-du-Mont. On a de lui divers ouvrages de piété, dont les principaux sont, 1° les Psaumes en forme de prières, in-12; 2° Prières tirées de

Ecriture sainte, paraphrasées, in-12; 3o un Martyrologe, ou idée de la Vie

des saints, in-8°; 4° Traité de l'usage des sacremens de pénitence et de l'eucharistie, imprimé en 1673, par ordre de M. Gondrin, archevêque de Sens; 5o Règles chrétiennes pour la conduite de la vie, in-12; etc. On a encore de lui quelques écrits pour prouver contre M. Bocquillot que les auteurs peuvent légitimement retirer quelque profit honnête des ouvrages qu'ils font imprimer sur la théologie et la mc

rale.

PARIS (FRANÇOIs), fameux diacre natif de Paris, était fils ainé d'un conseiller au parlement, auquel il devait naturellement succéder dans sa charge; mais il aima mieux embrasser l'état ecclésiastique, et après la mort de ses père et mère il abandonna tout le bien à son frère, se réservant à lui demander ce qui lui serait nécessaire. C'était un homme rempli de dévotion, qui joignait à un esprit simple des mœurs douces. II fit pendant quelque temps des cathéchismes à la paroisse de Saint-Come, se chargea de la conduite des clercs, et leur fit des conférences. M.le cardinal de Noailles, à la cause duquel il était attaché, voulut lui faire tomber la cure de cette paroisse; mais il s'y trouva des obstacles, et M.Paris, après divers asiles, où il avait vécu dans une grande retraite, allà se confiner dans une maison du faubourg Saint-Marcel, où, séquestré du monde, il se livra sans réserve à la prière, aux pratiques les plus rigoudes mains, ayant appris à cet effet à reuses de la pénitence et au travail faire des bas au métier. Il avait adhéré å l'appel de la bulle Unigenitus interjeté par les quatre évêques, et renouvelé son appel en 1720. Il avait aussi voulu faire des livres, on a de lui des Explications sur l'Epître de saint Paul aux Romains, sur celle aux Galates, et une Analyse de l'Epitre aux Hébreux; mais il n'y réussit pas, pour ne rien dire de plus. On dirait par exemple, que ses Explications sur ces paroles de saint Paul, in sempiternum sedet, etc., tendent à prouver l'inamissibilité de la justice chrétienne; ce qui serait une hérésie. Il mourut Paris le 1er mai 1727, à 37 ans, et fut enterré dans le petit cimetière de la paroisse Saint-Médard. Ayant été inutile pendant sa vie à la cause des

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appelans, on voulut l'employer après sa mort à opérer des miracles; et on alla en foule grimacer et convulsionner sur son tombeau d'une manière si ridicule et si contraire au bon ordre que la cour fut enfin obligée de faire cesser un spectacle si singulier en ordonnant la clôture du cimetière, le 27 janvier 1732. On a différentes Vies imprimées de ce diacre, dont on n'aurait peut-être jamais parlé si le parti des appelans n'avait voulu en faire un thaumaturge. Plusieurs curés ayant supplié en 1731 par deux requetes M. de Vintimille, archevêque de Paris, de faire faire des informations juridiques sur les principaux miracles attribués à M. Paris, ce prélat nomma des commissaires à cet effet; mais on reconnut par cet examen que dans ces prétendus miracles, dont on parlait tant, il n'y avait rien de divin ni de surnaturel. Voyez MONTGERON.

le

PARIS (CLAUDE), habile opticien, né en 1703, à Chaillot près de Paris, s'occupait à faire des instrumens de mathématiques; leur précision les rendait supérieurs à ceux des autres artistes; mais il se borna à ceux qui concernaient l'optique. Quoiqu'il n'ait pas inventé les télescopes, il a participé à l'honneur de l'invention pour en avoir exécuté un après avoir vu celui de Skarlett en 1733. La matière du miroir était un secret; M. Paris sut trouver une combinaison de métaux qui en composa un aussi parfait que modèle. Le reste n'était qu'un résultat de combinaisons qu'il était facile d'imiter. Ce premier télescope n'était que de seize pouces, et équivalait une lunette de huit pieds; il les a étendus jusqu'à six, sept et huit pieds. Il en a fait aussi de six pouces qui tiennent lieu d'une lunette de trois pieds. Le roi de France, les souverains de l'Europe s'empressèrent de lui demander des télescopes; on en voit de sa composition dans les cabinets d'un grand nombre de particuliers. Le soin qu'il donnait à ses ouvrages exigeait beaucoup de temps; de sorte que, quoiqu'il alt beaucoup travaillé, il a laissé peu de fortune quand il est mort, en 1763.

PARISIÈRE (JEAN-CÉSAR ROUSSEAU DE LA), né à Poitiers en 1667, fut évêque de Nimes, et mourut en cette ville

en 1736. Il a laissé 2 vol. in-12 de Harangues, Panégyriques, Sermons, ete. Il avait édifié ses diocésains par ses instructions et par sa charité, surtout envers les calvinistes et les enfans.

PARISOT (JEAN-PATROCLE), est auteur d'un livre impie intitulé La Foi dévoilée par la raison, Paris, 1681, in-8°. Il fut supprimé en naissant, ct n'en est pas plus recherché.

PARISOT (PIERRE ), plus connu sous le nom de père Norbert et d'abbé Platel, était né à Bar-le-Duc le 8 mars 1697, d'un tisserand. I fit sa profession chez les capucins de Saint-Mihiel le 13 avril 1716. Le provincial, allant à Rome pour assister à l'élection d'un

général en 1734, emmena avec lui le père Norbert en qualité de secrétaire. Les cardinaux dont il se procura la bienveillance lui firent avoir la place de procureur-général des missions étrangères. En 1736 il était à Pondichéri, bien venu de M. Duplex, qui l'en nomma curé; mais les jésuites trouvèrent le moyen de l'en faire destituer, et de le faire passer dans les îles de ́ l'Amérique, d'où il revint à Rome en 1744. Il s'y occupa de son ouvrage contre les jésuites, au sujet des rites malabares; mais craignant les intrigues des jésuites, il se retira à Lucques, où il fit paraitre son livre en 2 volumes in-4°. Cet ouvrage le brouilla avec son ordre, qui ne voulait point avoir de démêlés avec les jésuites. Il passa à Vcnise, en Hollande, en Angleterre, en Prusse et dans le duché de Brunswick, où il reçut du pape en 1759 un bref qui lui permettait de porter l'habit de prêtre séculier. Il prit le nom de Platel, et revint en France. De là il passa en Portugal, où ses démêlés avec les jésuites le firent accueillir. Enfin il est revenu en France faire réimprimer son grand ouvrage contre les jésuites, en 6 vol. in-4°. Il y est mort en 1770, après être rentré dans l'ordre des capucins.

PARKER (MATHIEU), né à Norwich le 6 août 1504, était un homme savant,

picux, humble, se défiant de luimême, bon mari, bon père, charitable, en un mot ayant toutes les qualités estimables selon les Anglais. If devint le premier archevêque de Cantorbéry. Il avait possédé huit différens

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bénéfices conjointement ou successivement, dont le dernier était le doyenné de Lincoln, lorsque, sous la reine Maric, il lui fallut y renoncer et se cacher. Mais à l'avénement d'Elisabeth, dont Anne de Boulen lui avait recommandé de prendre soin et de lui donner ses sages et pieux avis, cette princesse le nomma à l'archevêché de Cantorbéry, qu'il refusa d'abord; les persécutions qu'il avait souffertes l'avaient affaibli, disait-il, et le mettaient hors d'état de remplir des fonctions publiques. Plus il avait souffert pour la bonne cause, plus il parut mériter cette place éminente; il se fit la violence de l'accepter. Il fut sacré le 17 décembre 1559 par Barlow et Scory, évêques sans siéges, mais destinés à remplir ceux des cathofiques qui ne voudraient pas convenir qu'Elisabeth était le chef visible de l'Eglise par Coverdale, qui avait été évêque d'Exéter sous Edouard VI, et que Marie avait chassé de ce siége, et par Hodgkins, suffragant de Bedfort, qui s'en étaient chargés au refus des évêques ordinaires. Le sacre fut fait suivant la formule d'Edouard VI. Le sacré et les sacrans vinrent ensuite diner au cabaret qui avait pour enseigne la Tête de cheval, ce qui donna lieu de dire qu'il avait été sacré au cabaret. Il y puisa au moins de nouvelles forces, qui le mirent à portée de remplir les fonctions pénibles de l'épiscopat pendant 16 ans; car il ne mourut que le 17 mai 1575. Il fit surement beaucoup de bien dans son diocèse; car il était aussi zélé persécuteur des puritains des catholiques. Parker fut enterré que dans sa chapelle de Lambeth. Lorsque la monarchie eut été détruite en 1648 le palais de Lambeth échut à Thomas Scot, un des régicides. La chapelle fut convertie en une salle de danse; le tombeau de Parker fut détruit, son cercueil de plomb vendu et ses os enterrés dans du fumier. A la restauration de Charles II l'archevêque Sancroft les fit chercher et enterrer à peu près où ils avaient été mis d'abord. On a de lui un Traité de Antiquitate britannicæ ecclesiæ, Londres, 1729, in-fol. Jean Stype publia en 1711 un volume, in-fol. concernant la vie et les actions de ce fameux archevêque.

PARKER (SAMUEL), né à Northampton en 1640 d'une famille noble, de

vint archidiacre de Cantorbéry, puis évêque d'Oxford en 1686. Il mourut au mois de mars 1687. On a de lui un grand nombre d'ouvrages en latin et en anglais : les principaux sont 1° Tentamina physico-theologica; 2o Disputationes de Deo et providentid, Londres, 1678, in-4°; 3° Discours servant de défense pour l'évêque Bramhall, 4° Démonstration de l'autorité divine de la loi naturelle et de la religion chrétienne; 5° Discours sur le gouvernement ecclésiastique; 60 Traité de la nature et de la bonté de Dieu; jo Etat du gouvernement de l'Eglise dans les six premiers siècles, etc. Tous ces derniers ouvrages sont en anglais.

PARKINSON (JEAN), apothicaire anglais, né en 1567, a donné Theatrum botanicum en anglais, Londres, 1640, 2 vol. in-fol.; Collectio florum, Londres, 1656, in-fol. en anglais.

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