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esprits de son temps, à qui Malherbe adresse les belles stances qui commencent par ce vers:

Ta douleur, du Perrier, sera donc éternelle.

PERRIER (FRANÇOIS), peintre et graveur, naquit à Saint-Jean de Losne vers 1590. I quitta ses parens fort jeune par libertinage; et étant à Lyon sans argent et sans ressource, il se fit conducteur d'un aveugle qui allait à Rome, et arriva ainsi en cette ville sans frais. Dans la suite il revint à Lyon, où il peignit le petit cloitre des Chartreux. Quelque temps après il se rendit à Paris, où Vouet l'employa et le mit en réputation. Il devint professeur de l'académie, et mourut en cette ville en 1650. On remarque dans ses tableaux, qui sont en grand nombre, des talens, du goût, et une grande correction de dessin. On a de sa façon deux Recueils gravés à l'eau-forte, l'un intitulle Segmenta nobilium statuarum urbis Romæ, 1638, in fol., 100 fig.; Icones illustrium è marmore tabularum quæ Romæ extant, 1645, in-fol. obl., 50 planches. Guillaume Perrier, son neveu et son élève, peignait dans sa manière. Il mourut en 1655.

PERRIER (FRANÇOIS), avocat au parlement de Dijon, mort en 1700, à 55 ans, est auteur d'un Recueil d'arrêts du parlement de Bourgogne, donné par Raviot, Dijon, 1735, 2 volumes in-fol.

PERRIÈRE DE ROIFFÉ (JACQUESCHARLES-FRANÇOIS DE LA), né à Marancènes en Aunis, était de l'académie de Metz, et est mort en 1777. Il s'était occupé de la physique, et avait fait paraître, en 1756, le Mécanisme de l'électricité et de l'univers, 2 vol. in-12; il en donna l'extrait en 1761, in-12. Enfin il publia sa Nouvelle Physique céleste et terrestre, 1766, 3 vol. in-12.

PERRIN (PIERRE), poète français, natif de Lyon, entra dans l'état ecclésiastique, et fut introducteur des ambassadeurs près de Gaston de France, duc d'Orléans. Il imagina le premier de donner des opéras français, à l'imitation de ceux d'Italie, et en obtint le privilége du roi en 1669. L'abbé Perrin céda ce privilége à Lully en 1672, et mourut à Paris en 1680. On a de lui quatre opéras, des Odes, des Stan

ces, des Élégies et d'autres poésics 1661, 3 vol. in-12; l'Énéïde en vers héroïques d'un style barbare, 2 vol. in-4°, et un grand nombre d'autres Poésies. Le premier volume de ses poésies, intitulé Jeu de poésie sur divers iusectes, est de tous ses ouvrages le moins mauvais.

PERRIN (CHARLES-JOSEPH), jésuite, avait su trouver le moyen d'intéresser l'archevêque de Paris dans la cause de ses confrères; mais l'instant fixé par la Providence pour leur destruction était arrivé. Ses démarches et ses plaintes auraient pu lui nuire plus qu'à ses confrères, s'il n'eût trouvé une retraite à l'archevêché, d'où il passe à Liége où il est mort en 1767, à 77 ans. Il avait fait un Poëme latin sur la mort de Louis XIV, et des Sermons, imprimés en 1768, 4 vol. in-12.

PERRIN DEL VAGA, peintre italien. Voy. BUONACORSI.

PERRIN (DENYS-MARIUS DE), chevalier de Saint-Louis, mort le 29 janvier 1754, à 72 ans, a été l'éditeur des Lettres de madame de Sévigné, en. 1737, 6 vol. in-12.

PERRON (JACQUES-Davy du), célèbre cardinal, et grand aumônier de France, naquit dans le canton de Bcrne le 25 novembre 1556, de parens calvinistes, d'une maison noble et ancienne de la basse Normandie. Philippe Desportes, abbé de Tyron, le jugea digne de son amitié, et le fit connaître au roi Henri III. Il abjura le calvinisme et embrassa l'état ecclé

siastique. Il ramena à l'église catholique, par la solidité de ses raisonnemens, un grand nombre des__protestans, entre autres le savant Henri Sponde, qui fut depuis évêque de Pamiers. Ce fut lui aussi qui contribua le plus à la conversion de Henri IV. Ce prince l'envoya à Rome pour ménager sa réconciliation avec le saint Siége, en quoi il réussit avec le secours d'Ossat. Du Perron fut sacré évêque d'Evreux pendant son séjour à Rome. De retour en France, ayant vu le livre de du Plessis-Mornay contre l'eucharistie, il y remarqua plus de 500 fautes, et eut à ce sujet, avec ce seigneur, une célèbre conférence à Fontainebleau, qui lui fit beaucoup d'honneur. Il fut fait cardinal, en 1604, par le pape Clément VIII, et entreprit la réponse au

:

roi de la Grande-Bretagne, à la sollicitation de Henri IV, qui le nomma dans la suite à l'archevêché de Sens. Le roi l'envoya encore à Rome avec le cardinal de Joyeuse, pour terminer les différends survenus entre Paul V et les Vénitiens. On assure que ce pape avait tant de déférence pour les sentimens du cardinal du Perron, qu'il avait coutume de dire « Prions Dieu qu'il inspire le cardinal du Perron, car il nous persuadera tout ce qu'il voudra. » Il y assista aux fameuses congrégations De Auxiliis, et persuada au pape qu'il ne fallait point donner de décision sur cette matière. Après la mort de Henri IV, il assembla ses évêques suffragans à Paris, et y condamna le livre du célèbre Richer, touchant la puissance ecclésiastique et politique quelque temps après il se retira à la campagne, où il mit la dernière main à ses ouvrages. Il mourut à Paris le 5 septembre 1618, à 63 ans. Sa Vie se trouve en abrégé au commencement de ses œuvres en 3 vol. in-fol. Outre ces trois volumes, on a encore un vol. in-fol. de ses Ambassades, de ses Négociations et de ses Lettres, recueillies par son secrétaire et imprimées à Paris en 1623. Ce dernier ouvrage n'est point estimé, et l'on n'y remarque pas les talens d'un habile négociateur. Le livre intitulé Perroniana, in-12, fut composé par Christophe du Puy, prieur de la Chartreuse de Rome, et frère des célèbres MM. du Puy; il est joint au Scaligerana, 2 vol. in-12. Il n'y a aucune vraisemblance que ce célèbre cardinal ait dit toutes les puérilités et les impertinences qu'on lui prête dans ce dernier ouvrage, non plus que le Discours contre les athées, qu'on dit qu'il fit devant Henri III, et à qui il promit d'en faire un contraire s'il voulait..

PERRON DE CASTERA (LouisADRRIEN DU), mort, résident de France en Pologne le 28 août 1752, à 45 ans, a traduit en français la Luciade du Gamoens, 3 vol. in-12; le Newtonianisme des dames, 2 vol. in-12; l'Histoire du mont Vésuve, in-12; Léonidas et Sophronie, in-12; la Pierre philosophale des dames, in-12; le tombeau d'Orcavelle, in-12; Clitophon et Leucippe, in-12; Entretiens littéraires et galans, 2 vol.; Théâtre espagnol, 1738, in-12,

2 tom.; le Phénix; le Stratagème de l'amour, etc.

PERROT (NICOLAS), sieur d'Ablancourt, naquit à Châlons-sur-Marne le 5 avril 1606, d'une famille très-distinguée dans la robe. Paul Perrot de la Salle son père, fameux par ses ouvrages en vers et en prose, et qui avait eu part à la composition du Catholicon, était petit-fils d'Emile Perrot, conseiller au parlement de Paris, et fils de Nicolas Perrot, conseiller de la grand'chambre. Celui dont nous parlons, ayant été reçu avocat au parlement de Paris à l'âge de 18 ans, fréquenta le barreau quelque temps. Il abjura solennellement le calvinisme à l'âge de 20 ans, à la sollicitation de Cyprien Perrot son oncle, conseiller de la grand'chambre, qui voulut en vain lui faire embrasser l'état ecclésiastique, dans l'espérance de lui procurer quelques riches bénéfices. D'Ablancourt avait à peine publié la préface de l'Honnéte femme, du père du Bosc, qui est un chef-d'œuvre en notre langue, qu'il rentra dans la religion prétendue réformée. Il fit sa seconde abjuration dans le temple du village d'Helme, auprès de Vitry. Peu de temps après il se retira en Hollande pour laisser passer les premiers bruits de ce nouveau changement. Il demeura près d'un an à Leyde, où il apprit la langue hébraïque, et fit amitié avec Saumaise. De Hollande il passa en Angleterre et revint à Paris, où il se logea près du Luxembourg, et fit venir auprès de lui deux de ses neveux (MM. Frémont d'Ablancourt), auxquels il donna l'éducation la plus heureuse. Perrot d'Ablancourt mena depuis ce temps-là une vie fort agréable. Il voyait ce qu'il y avait de plus distingué dans Paris, et allait presque tous les jours chez MM. du Puy, où tous les curieux et tous les savans abordaient. Il fut reçu de l'académie française en 1637, et fut contraint de quitter Paris pour aller dans la province veiller sur son bien. 11 se retira donc avec sa sœur à sa terre d'Ablancourt, où il demeura jusqu'à sa mort. Il y mourut de la gravelle, entre les bras de sa sœur et de son neveu d'Ablancourt,le 17 novembre 1664, à 59 ans. Les livres dont il a donné de belles traductions françaises sont Minutius Félix; quatre Oraisons de Cicéron;

Tacite; Lucien, dont la seconde édition est la meilleure; la Retraite des dix mille de Xénophon; Arrien, des guerres d'Alexandre; les Commentaires de César; Thucydide; l'Histoire grecque de Xénophon; les Apophthegmes des anciens; les Stratagèmes de Frontin; et enfin l'Histoire d'Afrique de Marmol, en 3 vol. in-4° : toutes ces traductions sont très-bien écrites en français. D'Ablancourt y rend le plus souvent le sens de l'original, sans lui rien ôter de sa force ni de ses grâces. Ses expressions sont si vives, si hardies et si éloignées de toute servitude, qu'on pense lire des Originaux et non pas des traductions; mais elles ne sont pas toujours exactes ni conformes au texte des auteurs, ce qui les a fait appeler les belles Infidelles. Outre les traductions et la préface dont nous avons parlé, on a encore de lui un Traité de la bataille des Romains, à la fin de son Frontin; un Discours sur l'immortalité de l'âme, et des lettres à Patru. Colbert l'avait choisi pour écrire l'Histoire de Louis XIV, et lui avait donné pour cet effet une pension de mille écus; mais lorsqu'il en rendit compte au roi, ayant dit que M. d'Ablancourt était protestant: « Je ne veux point d'un historien, dit le roi, qui soit d'une autre religion que moi. » Sa pension lui fut néanmoins conservée; Patru, son ami, a écrit sa vie.

PERROT (NICOLAS)). Voy. PEROT. PERRY (JEAN), célèbre ingénieur anglais, a résidé long-temps en Russie, à la sollicitation de Pierre Ier, pour le seconder dans l'établissement de ses flottes, et dans la pratique de rendre les rivières navigables. Il revint en Angleterre en 1712, où il fit différens travaux, entre autres au port de Dublin en 1721. Il est mort le 11 février 1723. Son séjour en Russie lui a donné lieu de publier une excellente Description de la Russie, 1716, in-8°, qui a été traduite en français. Les changemens arrivés dans cet empire la rendent précieuse, pour connaître ceux qui ont mis ces peuples dans l'état où ils sont aujourd'hui.

PERSE (AULUS-PERSIUS-FLACCus), poète latin, sous l'empereur Néron, est célèbré par ses satires. Il naquit, selon quelques-uns, à Volterre en Toscane, et selon d'autres à

vers,

Tigulia dans le golfe de la Spécie, l'an 34 de J.-C. Il était chevalier romain et fit ses études à Rome, sous le grammairien Palémon, sous le rhéteur Virginius, et sous Cornutus, célèbre philosophe stoïcien, qui lia avec lui une étroite amitié. Perse consultait cet illustre ami dans la composition de ses et ce fut par son conseil qu'il changea ces paroles de sa première satire où il désignait Néron: Auriculas asini Midas rex habet, c'est-à-dire « le roi Midas a des oreilles d'âne, » en celles-ci: Auriculas asini quis non habet c'est-à-dire « qui n'a point des oreilles d'âne?» Lucain étudia avec lui sous Cornutus, et était charmé de ses vers. Perse ne connut Sénèque que fort tard, et ne goûta jamais son esprit. Il fut bon ami, bon fils, bon frère et bon parent. Ou assure qu'il était chaste dans ses mœurs, sobre dans ses repas et doué d'une douceur et d'une modestie admirables; cependant ses satires sont très-licencieuses, et remplies de fiel et d'aigreur contre les désordres de son temps. Il n'épargna pas même la personne de l'empereur Néron; et l'on croit communément que c'est pour tourner ce prince en ridicule qu'il inséra dans sa première satire ce vers*: Torva mimalloneis implerunt cornoa bombis. avec les trois suivans, que plusieurs écrivains ont prétendu avoir été composés par Néron. Il mourut l'an 62 de J.-C., à 28 ans, après avoir immortalisé dans ses satires le nom de son ami thèque et environ 25 mille écus. Mais Cornutus, auquel il légua sa biblioCornutus ne voulut que les livres, et. laissa l'argent aux sœurs de Perse. Il revit les ouvrages de ce poète, et supprima ceux qu'il avait composés dans sa jeunesse, entre autres les vers qu'il avait faits sur Arrie, illustre dame romaine, parente de Perse. De là vient qu'il ne nous reste de ce célèbre poète que six Satires, qui sont estimées, mais dont on blâme avec raison l'obscurité. Perse est en effet, de tous les poètes de l'ancienne Rome, le plus obscur; et l'on peut dire qu'il est le Boileau, dans le second chant de son Lycophron des Latins: ce qui fait que Art poétique, le caractérise ainsi :

Perse en ses vers obscurs, mais serrés et pres

sans,

Affecta d'enfermer moins de motst que de sens.

On trouve parmi les OEuvres de Suétone la vie de Perse. Les bonnes éditions de Perse sont avec Juvenal. La traduction française la plus estimée de ses satires était celle de Tarteron, avant celle de l'abbé Le Monnier. Un nouveau traducteur a cru mieux faire que ses prédécesseurs en 1776, in-8°. Il faut bien se garder de le confondre avec Perse, un autre savant homme, qui vivait 200 ans auparavant, et qui fut questeur et pré

teur.

PERSE (la monarchie des), est une des plus anciennes de l'univers, et qui a subsisté le plus long-temps sous le même nom. Il y avait du temps d'Abraham un roi de Perse nommé Codorlahomor, qui conquit Sodome et Gomorrhe, et défit cinq rois voisins. Mais ce royaume était peu considérable lors même que Cyrus régna sur lui, ce n'était qu'une petite province divisée en 12 tribus qui ne faisaient en tout que six vingt mille hommes. Ce prince ayant succédé à Astyage, roi des Mèdes, se trouva souverain de toute l'Asie antérieure. avant J.-C.

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Darius-le-Bâtard. . 424

* Artaxerxès Mnémon.

* Artaxerxès Ochus.
* Arsès ou Arsamès.
*Darius Codoman.
Alexandre-le-Grand,

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536

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Iacoub.

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Iulaver.

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Baisancor.

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425

Ahmed, usurpateur.

1497

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Alvand..

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Ismael Sophi.

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finit cette guerre en s'emparant de la province où est situé Ispaham et de quelques autres voisines; mais il ne tenta pas de s'assurer des provinces éloignées, qui restèrent à ceux qui s'en étaient emparés. Il sut par sa justice et son équité se concilier l'affection et l'estime universelle. Il mourut le 1er mars 1779, à 74 ans. Après sa mort les grands excitèrent de nouveaux troubles; Saquir Kham s'empara de la famille du roi, et, sous prétexte qu'il n'y avait pas assez de vivres pour la nourrir, il la fit massacrer, excepté deux fils du roi. Ses atrocités révoltèrent ses soldats mêmes, qui le tuèrent. Abulath-Kan, fils aîné du roi, fut proclamé, et fit son entrée dans Schiras le 21 juin 1779. Shadic-Kan, frère du feu roi, qui avait été délivré après la mort de Saquir, fit renfermer le roi le 28 août, et le fit déclarer incapable de gouverner. Il s'empara de la régence, sous prétexte de prévenir les désordres qui

menacaient l'état. Les atrocités de ce régent excitèrent l'ambition d'Ali-Murat-Kan, généralissime des troupes de Perse. Il s'empara de Schiras et d'Ispahan, et se fit déclarer régent au mois de mars 1780; il fit crever les yeux aux malheureux restes de la famille royale, et s'empara peu à peu de toutes les provinces de l'empire.

Voyez l'Histoire universelle d'une société de gens de lettres de Londres, 36 vol. in-4°; l'Histoire des Turcs de M. l'abbé Mignot, 4 volumes in-12 ou in-4o.

PERSÉE, fils de Jupiter et de Danaé, est célèbre dans la fable par ses exploits. Acrisius, ayant appris de l'oracle que son petit-fils lui donnerait la mort, fit enfermer Danaé dans une forteresse, afin qu'elle n'eût point d'enfans. Mais Jupiter se changea en pluie d'or, corrompit les gardes, et eut de Danaé un fils nommé Persée. Acrisius, ayant appris que sa fille était enceinte, la fit jeter dans la mer; mais les flots la portèrent heureusement sur les bords du rivage. Un marinier la mena avec son fils au roi du pays. Ce prince l'épousa, et confia l'éducation de Persée

Dyctis, frère de Polydecte. Persée s'acquit ensuite une réputation immortelle par sa prudence et par son courage. Les poètes ont feint que Minerve lui avait prêté son bouclier. Il sur

monta Méduse, vainquit les peuples du mont Atlas, et épousa Andromède, après l'avoir délivrée d'un monstre marin. Il en eut Alcée, Stenelus, Helas, Mestor et Electryon. A son retour, il tua innocemment son aïeul Acrisius. Il fit si touché de ce funeste accident, qu'il quitta Argos, et se contenta de Tyrinthe. Persée bâtit dans son territoire la ville de Mycène, où sa race régna environ 100 ans. Il aima les gens de lettres, et ils le mirent par reconnaissance au nombre des constellations.

PERSÉE, dernier roi de Macédoine, succéda à son père Philippe, 178 avant J.-C. Il hérita de la haine et des desseins de son père contre les Romains; et, après s'être assuré de la couronne par la mort d'Antigonus son compétiteur, il leur déclara la guerre. Il défit d'abord l'armée romaine sur les bords du Penée ; mais dans la suite il fut vaincu et entièrement défait à la bataille de Pydne par le consul PaulEmile, et mené à Rome en triomphe devant le char du vainqueur. Il mourut dans les fers quelques années après, vers 168 avant J.-C.

PERSON (CLAUDE), médecin, de Châlons-sur-Marne, exerça à Paris, et mourut le 4 juillet 1758. Il est auteur des Elémens d'Anatomie raisonnée, in-8°, espèce d'ouvrage qui le cède toujours aux nouveaux du même genre, parce qu'on tâche de n'y oublier rien de ce qui a été dit, et qu'on y ajoute toujours quelques prétendues découvertes, qui ne sont souvent que des omissions des compilateurs précédens.

PERSYN (REGNIER DE), peintre et graveur d'Amsterdam, a gravé dans le 178

siècle une partie de la galeric Justiniani pendant qu'il était en Italie. On a, outre cela, de lui, Léandre et Héro, des Portraits, quelques-uns des douze mois de l'année.

PERTANA. Voy. CONTO.

PERTINAX (ELIUS OU PUBLIUSHELVIUS), dix-neuvième empereur romain, naquit en un lieu appellé VillaMartis, près de la ville d'Albe, le 1er août 126.Il était fils d'un affranchi nommé Helvius, simple mercier de profession, ou qui, selon d'autres, gagnait sa vie à cuire des briques. Il fut néanmoins élevé avec soin dans les belles-lettres, et il y fit tant de progrès qu'il les enseigna avec réputation dans la Ligurie.

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