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observations, ainsi que sur l'amollissement des os, sur la jusquiame, sur les inhumations précipitées, et sur celles qui se font dans les églises; Question sur l'usage du vin de Champagne mousseux, dans les fièvres putrides, 1778, in-8, etc. Sa découverte de l'éther nitreux, et ses combinaisons du mercure avec le fer, l'ont rendu célèbre.

NAVIERES (CHARLES DE), poète français du 16e siècle, natif de Sédan, était calviniste et gentilhomme servant du duc de Bouillon. Il fut tué à Paris en 1572, au massacre de la SainteBarthélemi. Colletet croit qu'il y a survécu 40 ans. On a de lui un poëme de la Renommée, Paris, 1571, in--80; une tragédie intitulée Philandre, et divers autres ouvrages.

NAXERA (EMMANUEL DE), savant jésuite espagnol, né à Tolèdé en 1605, et mort vers 1680, dont on a des commentaires sur Josué, les Juges et les Rois; des Sermons pour le carême, in-4o, et d'autres ouvrages.

NEANDER (MICHEL), théologien protestant, savait les langues et les belles-lettres. Il composa et publia divers ouvrages, fut recteur à Ilfeldt en Allemagne, et mourut le 26 avril 1795, à 70 ans. On a de lui 10 Erotemata linguæ græcæ, in-8°; 2° une Grammaire hébraïque, in-80; 30 Pindarica aristologia et aristologia Euripidis, in-80; 40 Gnomologia è Stobeo confecta, in-80; 5° Sententiæ theologica insigniores, in-8°; 6o des éditions d'un grand nombre d'auteurs grecs, et beaucoup d'autres ouvrages.

NEANDER (MICHEL), habile médecin et physicien, né en Misnie en 1625, devint professeur en médecine et de mathématiques à lène, où il mourut en 1581, On à de lui divers ouvrages estimés, entre autres Synopsis mensurarum et ponderum,* 1555, in - 4°.

NEANDER (JEAN), médecin de Brême, est auteur d'un Traité du tabac, estimé; Tabacologia, Leyde, 1622, in 4o, fig.; Sassa frologia, 1627; Syntagma, in quo medicina laudes, natalitiæ, sectæ, etc., depinguntur, 1623.

NEARQUE Nearchus, l'un des capitaines d'Alexandre-le-Grand, qui l'envoya naviguer sur l'océan des In

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des avec Onesicrite. Arrien n'a fait presque que le copier. On estime, à cause de son antiquité, sa Navigation de l'embouchure de l'Inde à Babylone. NEBRISSENSIS. Voy. ANTOINE NE

BRISSENSIS.

NECHAO, roi d'Égypte, commença à régner 691 ans avant J.-C, et fut tué 8 ans après par Sabacon, joi éthiopien. Psammitique son fils lui succéda, et fut père de Néchao II, qui régna après lui, l'an 616 avant J.-C. Ce Néchao II est célèbre dans l'histoire: il entreprit, mais en vain, de creuser un canal depuis le Nil jusqu'au golfe arabique, envoya des Phéniciens faire le tour de l'Afrique par mer, défit Josias et les Babyloniens. et remporta plusieurs victoires; mais il fut vaincu à son tour par Nabuchodonosor, qui le resserra dans ses anciennes limites. Il mourut 600 ans avant J.-C.

NECKAM, NECQUAM ou NEKAM (ALEXANDRE), habile théologien anglais au 13° siècle, étudia à Paris, et voulut entrer dans l'abbaye de Saint-Alban; mais, ayant reçu quelques mécontentemens de l'abbé, il se fit chanoine régulier, et fut abbé à Exceter: il y mourut en 1227. On a de lui en latin des Commentaires sur les psaumes, les Proverbes, l'Ecclésiaste, le Cantique des cantiques et les Evangiles; un Traité De nominibus ustensilium; un autre des Vertus ; un troisième De naturis rerum, et plusieurs autres. On fit sur lui les deux vers suivant:

Vir bene discretus, et in omni more facetus, Dictus erat Nequam, vitam duxit tamen

æquam.

NECTAIRE, fameux patriarche de Constantinople, natif de Tarse, d'une maison illustre, fut mis à la place de Saint-Grégoire de Nazianze, par les pères du concile de Constantinople.en 381, à la recommandation de l'empereur Théodose. Il n'était encore que catéchumène lorsqu'il fut élu, et n'avait point la science nécessaire au gouvernement d'un si grand siége. Il supprima la dignité de pénitencier dans som église, ce qui a fourni un grand sujet de controverses entre les catholiques et les protestans, et mourut en 397. Saint-Jean Chrisostome lui succéda.,

NÉE DE LA ROCHELLE (JEAN

BAPTISTE), avocat, subdélégué de l'intendant à Clamecy sa patrie, est mort le 5 décembre 1772, à plus de So ans. Il est auteur du Maréchal de Boucicaut, 1714, in-12; Histoire du véritable Démétrius, 1715, in-12; La duchesse de Capoue, 1732, in-12; ce sont trois romans historiques. Mé noires sur le Nivernois, 1747, in-12; Commentaire sur la coutume d'Auxerre, 1748, in-4°. Ce dernier ouvrage, plus analogue à son état, a fait oublier les anciens commentaires de cette cou

tume, jusqu'à ce qu'il en vienne un plus moderne, qui le copie et y ajoute quelque chose, pour se donner le titre De Commentateur.

NEEDHAM (MARCHAMONT), médeein et écrivain satirique anglais, était né à Burford en 1620. I obtint son pardon au retour de Charles II, et exerça la médecine parmi les non-conformistes; car chaque secte a ses ministres, ses marchands ses médecins, etc. Néedham gagna beaucoup d'argent, et mouruten 1678. Parmi ses écrits on distingue Mercurius britannicus, pragmaticus, politicus, etc.

,

NEEDHAM (JEAN-TUBERVILLE), né à Londres le 10 septembre 1713 d'une branche puînée de la famille dont milord Kilmotey est le chef, embrassa l'état ecclésiastique, et vint s'établir en 1768 dans le séminaire des Anglais à Paris; l'académie royale des sciences le nomma un de ses correspondans. Dès 1749 la société royale de Londres l'avait choisi pour un de ses membres ; et c'est le premier ecclésiastique catholique qui soit entré dans cette compagnie. En 1769 le gouvernement des Pays-Bas l'invita à venir concourir à l'établissement d'une société littéraire à Bruxelles: il y est mort le 30 décembre 1781. La physique et l'histoire naturelle faisaient sa principale occupa tion. On lui doit de Nouvelles observations microscopiques, qui ont été traduites en français par Lavirotte, Paris, 1750, in-8°; des Recherches sur la nature et la religion, et des Notes sur les Recherches microscopiques de Spalanzani, imprimées à la suite de l'ouvrage de cet auteur, Paris, 1769, 2 vol. in-8°.

NEEL (LOUIS-BALTHASAR), mort à Rouen sa patrie en 1754, a fait paraitre à Paris La vie du maréchal de

Saxe, 1752, 3 vol. in-12; Voyage de Paris à Saint-Cloud, 1751, in-12; Histoire de Louis, duc d'Orléans, ls, du régent, 1753, in-12; quelques pièces de vers en différentes circonstances: son Voyage de Saint-Cloud a eu la réussite d'une bagatelle agréable; La vie du maréchal de Saxe l'a dû à l'importance du sujet; pour la Vie du duc d'Orléans, elle est dans un parfait oubli

NEELLE. Voy. CLERMONT (Raoul II). NEELS ou NEELSIUS (NICOLAS),habile dominicain, natif du Brabant, fut docteur en théologie dans la faculté de Douai, et y enseigna cette science avec réputation. Il savait le grec et l'hébreu, et fut provincial de son ordre. Il mourut le 29 janvier 1604. On a de lui en latin de savans Commentaires sur la Genèse, le Cantique des cantiques, les Epitres de saint Paul et l'Apocalypse, et d'autres ou

vrages.

NEERCASSEL (JEAN DE), célèbre évêque des catholiques de Hollande, connu sous le nom d'évêque de Castorie, était de Gorkum. Il entra dans la congrégation de l'Oratoire à Paris, et après y avoir fait son institution, il alla professer la philosophie à Saumur, puis la théologie à Malines. Il devint ensuite archidiacre d'Utrecht et provicaire apostolique. Jacques de la Torre, archevêque d'Utrecht,étant mort, M. de Neercassel fut élu à sa place par le chapitre de cette ville; mais Alexandre VII, voulant faire élire M. Catz, doyen du chapitre de Harlem, ils convinrent tous deux, pour l'amour de la paix, que M. Catz gouvernerait le diocèse de Harlem sous le titre d'archevêque de Philippe, et M. Neercassel celui d'Utrecht, sous le titre d'évêque de Castorie. Cet accord fut approuvé par le nonce de Bruxelles, et ils furent tous deux sacrés le même jour à Cologne le 9 septembre 1662. M. Catz étant mort un an après, M. de Neercassel fut seul évêque de tous les catholiques de Hollande, qui étaient au nombre de plus de 400 mille. Il les gouvernait avec sagesse; et après avoir rempli avec une grande édification tous les devoirs d'un vrai pasteur et d'un évêque apostolique, il mourut le 8 juin 1686, à 60 ans, des fatigues que lui causèrent

tens

les visites de ses églises. On a de lui trois Traités latins: le premier de la lecture de l'Ecriture sainte, auquel il a joint une Dissertation de l'interprète des écritures; le second sur les cultes des saints et de la Sainte-Vierge ; et le troisième intitulé l'Amour pénitent : c'est un Traité sur la nécessité de l'amour de Dieu dans le sacrement de pénitence. Les deux premiers ont été traduits en français par M. Le Roy, abbé de Haute-Fontaine, en 2 vol. in-8°. Le Traité intitulé Amor pœnia aussi été traduit en français par Pierre-Gilbert Parisien, 1741, 3 vol. in-12. La meilleure édition latine de l'Amor poenitens est celle de 1684, 2 vol. in-8°. La seconde partie de l'Appendix, qui se trouve dans cette édition, est de M. Arnauld, et M. de Neercassel ne fit que l'approuver ces trois Traités de M. de Castorie sont excellens et très-exacts, à quelques expressions près, qui ont paru à plusieurs théologiens être favorables aux erreurs de Baïus et de Jansenius. Ces théologiens firent des démarches à Rome pour y faire condamner l'Amor pœnitens, mais ils n'y purent réussir, et l'on assure que le pape Innocent XI, voyant qu'on insistait sur la condamnation de ce Traité, s'écria: « Comment! c'est un livre de bonne doctrine, et l'auteur est un saint homme. >>

NEESEN (LAURENT), natif de Brabant, chanoine de la cathédrale de Malines, et président du séminaire de cette ville, augmenta considérablement le revenu de ce séminaire, à condition qu'on n'y nommerait pour professeurs que des clercs séculiers. Il mourut en 1679. On a de lui une Théologie scolastique, et une Théologie morale en latín, dont on se servait autrefois dans les séminaires des Pays-Bas.

NEGRO (FRANÇOIS), appelé Le Bassan parmi les poètes, comme Jacques du Pont parmi les peintres, était maître d'école à Chiavenne dans le 16 siècle. C'est de lui qu'est la fameuse tragédie Il Libero arbitrio

:

2

1550,

in-80 plus recherchée que l'édition de 1546 il y en a une traduction française intitulée La tragédie du roi, franc-arbitre, 1558, in-80 et en 1559, De Fanni Faventini ac Domini Bassanensis morte, 1550, in-8°.

NÉHÉMIE, pieux et savant juif, s'acquit la faveur d'Artaxerxès Longue-Main, roi de Perse, dont il était échanson, et obtint de ce prince la permission de rebâtir les murs de Jérusalem. Il exécuta ce grand ouvrage 454 ans avant J.-C., malgré les ennemis de sa nation, et il en fit ensuite solennellement la dédicace. Ce fut alors que, selon l'auteur du second livre des Machabées, chap. 1, Néhémie envoya des prêtres chercher le feu sacre, qui avait été caché durant la captivité dans un puits sec et profond; mais ces prêtres n'y ayant trouvé que de l'eau épaisse, Néhémie la fit répandre sur l'autel, et le bois qui en avait été arrosé s'enflamma aussitôt que le soleil parut. Néhémie demeura douze ans à Jérusalem, gouvernant les Juifs avec autant de sagesse que de piété, et retourna à la cour d'Artaxerxès, 441 ans avant J.-C.; mais quelque temps après, ayant appris que pendant son absence les Juifs étaient déchus de la piété où il les avait rétablis, il obtint une seconde fois la permission d'aller à Jérusalem, où étant arrivé il corrigea les abus. Il mourut dans sa patrie, sur la fin du règne de Darius Nothus, ou au commencement de celui d'Artaxerxès Mnémon. Il est auteur du second livre qui porte le nom d'Esdras, et qui commence ainsi : « Ce sont ici les paroles de Néhémie. » Ce livre est canonique et du nombre de ceux qui ont été inspirés par le SaintEsprit.

NEKAN. Voy. NECKAM.

NELDELIUS (JEAN), grand philosophe péripatéticien, natif de Glogau en Silésie, fut professeur en logique et en morale à Leipsick, où il mourut en 1612, à 58 ans. Il a composé sur Aristote un ouvrage intitulé Institutio de usu organi aristotelici in disciplinis omnibus, in-8°.

NELÉE, fils de Neptune et de Tyro, fut chassé de la Thessalie par Pelias et se réfugia à Lacédémone, où il épousa Cloris dont il eut douze enfans. Hercule le massacra avec eux, excepté Nestor, parce qu'ils lui avaient refusé le passage lorsqu'il allait en Espagne.

NELSON (ROBERT), né à Londres le 22 juin 1656, eut un grand zèle pour la propagation de l'Evangile dans les pays étrangers, et pour l'instruc

tion des pauvres enfans, en faveur des quels il institua des écoles de charité. Ses richesses et son économie le mettaient en état de se satisfaire sur ces objets. Il mourut à Kensington le 16 janvier 1715, et fut enterré à SaintGeorges, où on lui a élevé un monument. Il a composé aussi des ouvrages de controverse; car l'esprit de contradiction est l'âme de la religion des Anglais cela ne peut pas être autrement, au milieu d'un si grand nombre de sectes, dont chaque sectaire regarde la sienne comme la meilleure. NEMÉE, fille de Jupiter et de la Lune, donna son nom à une contrée de l'Elide où il y avait une vaste forêt fameuse par le terrible lion qu'Hercule étouffa. Voy ARCHEMORUS.

:

NEMESIEN (SAINT), et ses collègues, évêques, confesseurs et martyrs en Afrique, durant la persécution de Valérien, l'an 257 de J-C. Saint Cyprien fait d'eux un grand éloge.

NEMÉSIEN ( Aurelius-GlympiusNemesianus), poète latin, natif de Carthage, vivait sous l'empire de Carus et de ses fils Carin et Numérien, vers l'an 281 de J.-C. On était si prévenu en faveur de ses ouvrages, dans les 8e et 9e siècles, qu'on les faisait lire aux jeunes gens dans les écoles publiques. Il s'acquit l'estime de Numérien, et dans le temps qu'il était élevé en faveur et dans une haute fortune, il n'oublia point le poète Calpurnius, alors réduit à une extrême misère. Némésien a composé Halieutica, Cynegetica et Nautica, ce sont trois poèmes qui sont perdus. On lui attribue encore quatre églogues, que l'on trouve presque toujours réunies avec celles de Calpurnius M. Mairault a traduit les Eglogues de Némésien en français, et sa traduction a paru en 1744, in-12: elle est estimée. Il y a eu un autre poète latin nommé Némésien, qui vivait dans le même temps, et dont il nous reste deux fragmens d'un poëme intitulé Ixeutique, ou de la chasse à la glu, dans Poetae rei Venaticæ, Leyde, 1728, in-4°, et dans Poetæ latini minores, Leyde, 1731, 2 vol. in-4° ce dernier poète était sans ta

lens.

NÉMÉSIS, déesse, fille de Jupiter et de la Nécessité, ou, selon d'autres, de l'Océan et de la Nuit, avait soin

de venger les crimes que la justice humaine laissait impunis. On l'appelait aussi Adrastée et Khamnusie. Elle avait un temple à Rome dans le Capitole. On la représentait avec des ailes,armée de flambeaux et de serpens, et sur la tête une couronne rehaussée d'une corne de cerf.

NÉMÉSIUS, philosophe qui se fit chrétien, et auquel on donne la qualité d'évêque d'Emèse, lieu de sa naissance dans la Phénicie, vivait sur la fin du 4e siècle ou au commencement du 5e. Il nous reste de lui un livre de la Nature de l'homme, qui se trouve en grec et en latin dans la Bibliothèque des Pères. Némésius y combat avec force la fatalité de stoïciens et les erreurs des Manichéens; mais il y soutient l'opinion de la préexistence des âmes. On lui attribue dans l'édition d'Oxford, 1671, in-8°, des découvertes considérables sur la qualité et l'usage de la bile. On a dit même qu'il connaissait la circulation du sang.

NEMOURS (MARIE D'ORLÉANS-LONGUEVILLE, duchesse de), comtesse souveraine de Neufchâtel et de Valengin, née en 1625 et morte en 1707, a laissé des Mémoires très-bien écrits, où l'on trouve des particularités curieuses des temps malheureux de la Fronde. On les trouve dans plusieurs éditions de ceux de Joly, et séparement, in-12. Voy. JACQUES DE SAVOIE,

NEMOURS (JACQUES D'ARMAGNAC, duc de), fils d'un frère du dernier comte d'Armagnac, entra dans toutes les ligues qui se firent contre Louis XI. Il en obtint, à diverses fois, le pardon; et, lors de la dernière abolition du 17 janvier 1469, il renonça au privilége de la pairie, et consentit à la confiscation de ses biens, s'il contrevenait aux conditions de son abolition. Cependant il fut soupçonné d'intelligence avec le roi d'Angleterre, le duc de Bourgogne et le comte de SaintPaul. Le roi le fit arrêter dans son château de Carlat, et conduire à la Bastille; son procès lui fut fait par le parlement, qui le condamna à avoir. la tête tranchée, ce qui fut exécuté le 4 août 1477, aux Halles. Il pouvait le mériter; cependant Louis XI se repentit de cette rigueur. Il se repentit peut-être davantage d'avoir voulu que les enfans du comte, qui étaient fort

jeunes, fussent sous l'échafaud pendant l'exécution de leur père, dont le sang se répandit sur eux. Le dernier de ses trois enfans males mourut à la bataille de Cérignole en 1503: aucun ne laissa de postérité. Ce duché fut donné à Gaston de Foix, duc de Nemours, cousin germain du dernier roi de Navarre de cette maison. C'était un jeune prince de grande espérance, neveu, par sa mère, de Louis XII; il fut tué à la bataille de Ravenne, qu'il avait gagnée, en 1512. François fer donna ensuite ce duché à Philippe de Savoie, fils puiné du duc de Savoie Philippe II, mort en 1533, qui commença une nouvelle maison de ducs de Nemours. Voy. JACQUES DE SAVOIE.

que

NEMOURS (CHARLES - AMÉDÉE DE SAVOIE, duc de), après avoir servi dans les troupes de France, en qualité de colonel général de la cavalerie légère de France, suivit le parti des princes pendant la guerre de la Fronde, et fut tué par le duc de Beaufort, son beau-frère, d'un coup de pistolet, le 30 juillet 1652. La jalousie du commandement était la cause de leur relle. Ce prince n'avait laissé d'Elisabeth de Vendome, qu'il avait épousée en 1643, que deux filles; l'une qui épousa Charles-Emmanuel, duc de Savoie, l'autre qui épousa successivement les rois de Portugal Alfonse et Pierre, le premier ayant été déclaré impuissant, et renfermé comme furieux. Le duc de Nemours avait un frère nommé Henri, mort en 1659, sans laisser de postérité de Marie d'Orléans-Longueville, comtesse souveraine de Neufchâtel et de Valangin, morte en 1707, à 82 ans. Elle a laissé des Mémoires très-bien écrits, où l'on trouve des particularités curieuses des temps malheureux de la Fronde. Ils sont imprimés dans plusieurs éditions de ceux de Joly, et séparement, in-12. Voy. JACQUES DE SAVOIE.

NEMROD ou NIMROD, fils de Chus, et petit-fils de Cham, selon l'Écriture, était un puissant chasseur; ce qui était nécessaire et très-estimable dans ces premiers temps, pour se garantir des bêtes iéroces. On croit que c'est le premier qui usurpa la puissance souveraine sur les autres hommes, et que ce fut sous sa conduite que la tour de Babel fut batie, 2233 ans ayant

J.-C. Il régna à Babylone, dans le pays de Sennaar, qui de son nom fut aussi appelé le Pays de Nemrod. Il pourrait bien être le même que Bacchus ou que Belus; mais quoiqu'il ait fondé Ninive, il faut bien se garder de le confondre avec Assur, car l'Écriture distingue très-clairement ces deux hommes. Voy. ASSUR.

NEOPTOLEME. Voy. PYRRHUS.

NEPER (JEAN), gentilhomme écos sais, et baron de Merchiston, au commencement du 17e siècle, se rendit très-habile dans les mathématiques et inventa les logarithmes. On a de lui Arithmetica logar thmica, 1628, in fol., ouvrage rare et important; Logarithmorum descriptio, in-4o, et d'autres ouvrages savans et ingénieux.

NEPHTALI, patriarche, et 6e fils de Jacob, eut pour mère Bala, servante de Rachel. La bénédiction que Jacob lui donna en mourant est diversement interprétée; mais il semble que T'explication la plus naturelle est celle qui rend les termes de l'original de cette manière. «Nephtali est comme un tronc d'arbre qui pousse des branches nouvelles et dont les rejetons sont beaux. » Les versions grecques, chaldéennes et arabes sont conformes à cette interprétation, qui d'ailleurs est justifiée par l'histoire; car aucune tribu ne multiplia aussi prodigieusement que celle de Nephtali, qui n'avait que quatre fils lorsqu'il entra en Egypte, lesquels en moins de 220 ans produisirent environ 53,000 hommes portant les armes.

NEPOMUCENE ou NEPOMUCK (SAINT-JEAN DE), chanoine de Prague, confesseur et martyr, naquit à Nepomuck en Bohème vers 1320. Il se distingua par sa vertu, par sa science et par ses prédications, et refusa constamment plusieurs évêchés. La reine Jeanne, femme de Wenceslas, s'étant mise sous sa direction, et ayant été accusée d'avoir eu un commerce illégitime avec un seigneur de la cour, roi voulut obliger Népomucène de lui révéler ce que la princesse lui disait en confession; mais le saint, n'y ayant pas voulu consentir, fut jeté dans la rivière de Moldaw, où il se noya en 1383. L'église honore sa mémoire d'un culte public. Benoit XIII l'a canonisé en 1729.

le

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